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Des films occidentaux tout public Au fur et à mesure des pages, Ségolène Royal fait des propositions. Du haut de son promontoire, elle énonce ce qu'il faut bannir, et ce qu'il aimer. Ainsi, pour éviter les "futurs parcs à la gloire de Bioman", il faut faire regarder les programmes que Ségolène Royal aime. Soit la BBC en fait (qui une fois 22 heures passées, n'est pas la dernière pour les programmes trash de nos jours outre-manche), ainsi que des exemples d'oeuvres populaires approuvées : Si les chaînes s'efforçaient de mieux informer le
public des films ou des téléfilms qu'elles présentent, si elles évitaient
le racolage dès 20 h 30, dont le cinéma est la première victime, on n'en
serait pas là. (Ségolène Royal dans Le ras-le-bol des bébés zappeurs, p 111) Tout public, "Le Nom de la Rose" ? Pas de sexe dans le film "Le Grand Bleu" ? Indiana Jones n'a-t-il pas de sang sur les mains ? Et ainsi de suite. Ces films sont évidemment estimables, mais on peut quand même juger de la différence de traitement que fait Ségolène Royal entre ce qu'elle connait et ce qu'elle ne cherche pas à connaître. Autre exemple de ce qu'il faut faire : "le retour de Batman, ce héros malicieux des années 30 qui a tant amusé nos propres parents" (p145, paragraphe Des héros sans violence). On trouve quand même des recommandations pour les parents : Éviter les émissions jeunesse (Dorothée) de TF1. Choisir A2 ou FR3. Ce sera plus facile quand le bruit aura circulé dans les cours de récré que « Dorothée, c'est nul ». Lui préférer même les dessins animés de la Cinq, beaucoup moins violents (mais se méfier de la série policière qui suivra, inévitablement, ou des bandes-annonces et de la pub, qui agressent sur cette chaîne !). (Ségolène Royal dans Le ras-le-bol des bébés zappeurs, p 175) Avec le recul, le bruit que Dorothée, c'était nul a bien circulé dans les cours de récréation. Mais c'était plus du fait de la satire qu'avaient fait les Inconnus de l'animatrice que de la découverte de la prétendue mauvaise qualité des dessins animés qui y sont diffusés. Au contraire, les dessins animés et les bandes dessinées japonaises sont extrèmement populaires en France, en grande partie grâce à la fenêtre de diffusion qu'ont représenté ces émissions. Les jeux vidéos issus des licences "Dragon Ball" et "Les Chevaliers du Zodiaques" paraissent encore régulièrement et se vendent bien. Et il y a toujours autant de publicités sur TF1 pendant les programmes jeunesse, que les dessins animés soient japonais, américains ou français. Mais le meilleur moyen que Ségolène Royal pronait
contre les dessins animés japonais était encore les quotas.
Car il faut quand même admettre que, sans quotas, nos enfants
finiront par penser américain ou même parler japonais (p148). Ah, quel
drame ce serait, nos enfants qui parleraient le japonais, ce serait
encore pire que de penser américain ! Mais au fait, quel est
le problème avec l'apprentissage de la langue
japonaise ? Ségolène Royal a-t-elle un problème avec les
Japonais eux-mêmes ? |