Réflexions en cours

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mercredi 27 mai 2009

La croissance verte

Quant on cherche à savoir ce que recouvre le terme de "croissance verte", actuellement très en vogue, on se rend compte que le concept n'est pas si nouveau que ça. Dans les instances internationales, une politique de croissance cherche à permettre la croissance économique et le développement sans remettre en cause l'approvisionnement des ressources environnementales nécessaires à notre bien être. En tant que tel, il n'y a donc pas de différence avec le concept de développement durable, qui veut dire la même chose. La notion de base reste le fait que l'on veut continuer à croître, sans s'autodétruire pour autant. C'est déjà bien plus intéressant que le concept de décroissance, qui explique que tout est déjà fichu, et que nous devons revenir en arrière pour avoir une chance de survie.

Le but est donc de continuer notre progression économique, tout en la faisant à la sauce écologique. Ce doit être un souci pour tous, mais ce peut également être une opportunité. Alors que certains secteurs d'activités polluants ou attaquant nos ressources naturelles peuvent être mis en difficultés par de telles évolutions, ce peut également être l'opportunité de développer de nouvelles industries, fondées sur l'amélioration de l'environnement. La croissance verte peut alors permettre l'émergence de nouveaux acteurs sur les énergies renouvelables ou la dépollution de régions compromises.

En conséquence, la transformation de l'environnement doit être un domaine prioritaire de recherche fondamentale. Actuellement, cela ressemble à un rêve, mais il serait intéressant de pouvoir maîtriser le niveau de dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère. Cela pourrait également avoir des utilités économiques non négligeables. Le recyclage est encore trop sous exploité, alors que son potentiel est immense. Une vision punitive de l'écologie ne peut être la seule norme en la matière. Ne serait-ce que parce que les ressources naturelles coûteront de plus en plus chères du fait de leur raréfaction, il sera rationnellement opportun de faire appel aux filières de la croissance verte.

dimanche 17 mai 2009

Un parti de l'innovation

En économie, l'innovation est un puissant levier pour améliorer le résultat. L'innovation permet de créer de nouveaux produits ou services, des processus de fabrications plus efficaces ou bien de meilleures méthodes de ventes, entre autres. L'amélioration de la productivité est un moteur d'enrichissement qui doit profiter au plus grand nombre. D'une manière générale, les innovations peuvent avoir des effets déterminants, que ce soit dans les administrations ou bien en médecine. En politique aussi, l'innovation est un facteur déterminant. C'est pourquoi aucune idée ne doit être repoussée par avance.

Le conservatisme par conviction ou par immobilisme ne peut être une voie à suivre, pas plus que la volonté de changer en permanence uniquement pour le changement. C'est une évidence de le dire : toutes les idées ne sont pas bonnes. Il faut donc savoir faire la part des choses, savoir évoluer vers un progrès exigeant. Les nouvelles idées en politique doivent donc être accueillies les bras ouverts, qu'elles viennent d'intellectuels, de think tanks, ou bien de simples citoyens. Le rôle des partis politiques est alors de faire le tri, de voir si lesquelles sont faisables et font une différence.

dimanche 3 mai 2009

Un parti du travail

Le travail a été longtemps décrié, considéré comme la partie de sa vie qui le rend malheureuse. En philosophie, on nous apprend même que la racine latine du mot travail est associée à la torture. Pour certains, le progrès, c'est de toujours diminuer le temps de travail. Quelqu'un de parfaitement heureux serait donc celui qui serait parfaitement oisif. C'est avec ce genre de raisonnements que la fête du travail, le 1er mai, est paradoxalement un jour chômé. C'est certainement le reliquat de la philosophie marxiste, qui considère les travailleurs comme un prolétariat écrasé par la cupidité du patronal. Peut-être est-ce aussi un fond culturel religieux, car dans la Genèse, Dieu condamne l'homme à travailler après avoir mangé du fruit défendu. "Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie."

Mais faut-il vraiment le voir comme une condamnation ? C'est bien le travail qui a permis à l'homme de survivre, et de construire progressivement un monde qui lui est propre. Le progrès que connait l'homme, c'est un progrès qu'il s'est bâti, c'est le fruit de son travail. Le travail est indissociable de l'homme. Le problème est plus souvent de faire un travail auquel on ne trouve pas d'intérêt, mais l'idée du travail peut donner du sens à la vie, il y a un véritable plaisir du travail bien fait. C'est un accomplissement en soi.

Karl Marx justement avait critiqué la division du travail, car l'ouvrier ne comprenait plus ce qu'il faisait (contrairement à l'artisan), l'inconvénient aux gains de productivité engrangés. Il y a une vraie fierté du travailleur, et c'est pourquoi travailler ne doit pas forcément être une notion négative. Le travail est créateur de richesses, et pas uniquement pécuniaires. Le travail doit donc être favorisé, et particulièrement en politique. En 2007, c'était le thème central de la campagne de Nicolas Sarkozy. Affirmer aux travailleurs que ce qu'ils font a un sens, qu'ils contribuent à leur société et à leur propre bien être est important. C'est une meilleure approche que de leur dire qu'il faut à tout prix les écarter de ce qui représente une part importante de leur quotidien. Il faut donc prendre le parti du travail, en améliorer les conditions et les retombées, mais pas vouloir le supprimer.

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