mardi 3 mai 2011
Go-Go-Gadget à 1 000 euros !
Par xerbias, mardi 3 mai 2011 à 18:35 :: Economie
Qui a bien pu penser le premier à cette prime de 1 000 euros, et qu'est-ce qui a bien pu lui passer par la tête à ce moment-là ? Cela reste flou, mais on peut tenter de retrouver quelques éléments de cette réflexion...
Mais le pire, c'est que cette mesure ne déchaîne pas l'enthousiasme des salariés non plus. Comme il s'agit d'un moule unique pour tout le monde, le nombre d'entreprises pouvant encaisser un tel coût est assez faible. Les critères décidant de ces entreprises sont réducteurs, et forcément, peu de salariés bénéficieront de cette prime à 1 000 euros. En outre, si la prime est pérenne, les entreprises sauront ce qu'une augmentation de leurs dividendes impliquera comme coûts salariaux, et préféreront peut-être ne rien augmenter, quitte à vouloir rémunérer les actionnaires par la seule augmentation de la valeur de l'action. Si la prime n'est pas pérenne, ce sera un dispositif un peu ridicule dont on ne souviendra pas. Dans les deux cas, le risque est que les entreprises prenne sur les augmentations ou autre crédits de toute façon prévue pour les salariés, ce qui n'en feront pas des gagnants.
Nous voilà donc face à cas évident de mesure gadget qui ne satisfera personne, ne réglera rien et sapera un peu plus le climat économique. Quelle nécessité d'une intervention de l'Etat à ce niveau-là ? Quelle confiance est-elle possible entre agents économiques avec de telles conceptions économiques ? Si les salariés doivent bénéficier des bénéfices par l'entreprise, les dispositifs d'intéressement qui existent déjà sont de bien meilleurs vecteurs. Moins spectaculaire que ses concepteurs l'ont cru, la prime de 1 000 euros ne leur bénéficiera probablement pas non plus.
- Les gens se plaignent que leur pouvoir d'achat n'augmente pas.
- Les caisses de l'État sont vides, donc absolument aucune marge de manœuvre de ce côté-là .
- Si quelqu'un doit augmenter les salaires, c'est donc le privé.
- Seules les entreprises qui vont bien peuvent se permettre d'augmenter leur masse salariale. Mais cela ne doit pas se faire au détriment de l'investissement.
- Il faut donc pousser (par des défiscalisations qui se révéleront quand même coûteuses pour les finances publiques) ou forcer les entreprises qui vont bien à rémunérer davantage son personnel.
- La mesure doit être spectaculaire, pour que les gens aient vraiment l'impression d'en avoir plus dans leur portefeuille.
Mais le pire, c'est que cette mesure ne déchaîne pas l'enthousiasme des salariés non plus. Comme il s'agit d'un moule unique pour tout le monde, le nombre d'entreprises pouvant encaisser un tel coût est assez faible. Les critères décidant de ces entreprises sont réducteurs, et forcément, peu de salariés bénéficieront de cette prime à 1 000 euros. En outre, si la prime est pérenne, les entreprises sauront ce qu'une augmentation de leurs dividendes impliquera comme coûts salariaux, et préféreront peut-être ne rien augmenter, quitte à vouloir rémunérer les actionnaires par la seule augmentation de la valeur de l'action. Si la prime n'est pas pérenne, ce sera un dispositif un peu ridicule dont on ne souviendra pas. Dans les deux cas, le risque est que les entreprises prenne sur les augmentations ou autre crédits de toute façon prévue pour les salariés, ce qui n'en feront pas des gagnants.
Nous voilà donc face à cas évident de mesure gadget qui ne satisfera personne, ne réglera rien et sapera un peu plus le climat économique. Quelle nécessité d'une intervention de l'Etat à ce niveau-là ? Quelle confiance est-elle possible entre agents économiques avec de telles conceptions économiques ? Si les salariés doivent bénéficier des bénéfices par l'entreprise, les dispositifs d'intéressement qui existent déjà sont de bien meilleurs vecteurs. Moins spectaculaire que ses concepteurs l'ont cru, la prime de 1 000 euros ne leur bénéficiera probablement pas non plus.