Réflexions en cours

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mardi 22 février 2011

Le mur gréco-turc

La Grèce a déjà beaucoup à faire en terme de politique intérieure. Après avoir vécu des années au dessus de ses moyens, le retour à la réalité est rude, et les réformes à faire sont douloureuses. Mais comme cela ne suffisait pas, elle doit aussi faire face à des vagues migratoires en provenance de la Turquie, avec un afflux massif d'immigrants venant d'Afrique ou d'Asie. Ces clandestins s'éparpillent ensuite dans les différents pays de l'Union Européenne grâce à la liberté de circulation des personnes, mais elles restent clandestines. Une fois attrapées par les autres pays européens, ceux-ci peuvent les renvoyer dans le pays d'entrée, laissant à la Grèce le soin de gérer cette population. S'il y a liberté de circulation à l'intérieur des frontières communes de l'Europe, il faut qu'il y ait une politique commune sur la gestion de ces frontières. C'est la raison d'être de l'agence européenne Frontex, qui œuvre à ce sujet depuis 2005. Des aides financières directes peuvent aussi être adressées aux pays les plus géographiquement exposés. Mais cela ne doit pas empêcher de trouver des solutions pour sécuriser les frontières les plus poreuses.

Voilà comment la Grèce en est arrivée à vouloir construire un "mur" à sa frontière avec la Turquie. La Bulgarie, qui est aussi frontalière avec la Thrace orientale turque, n'est pas autant concernée puisqu'elle ne bénéficie pas encore de cette totale liberté des personnes. Entre la Grèce et la Turquie, il y a bien une frontière naturelle, le fleuve Evros (Maritsa en bulgare) sur 198 km. Mais sur 12,5 km, à proximité d'Edirne, le fleuve ne longe pas la frontière, et fait une petite excursion à l'intérieur des terres turques. A proximité, la frontière se trouve donc en rase campagne, et est alors difficile à contrôler. D'où le mur, en fait une clôture surveillée électroniquement d'une hauteur de 3 m et d'une longueur d'une dizaine de km.

D'un point de vue symbolique, il n'y a certes pas de quoi se réjouir. Mais c'est devenu nécessaire, et lorsque l'Espagne a adopté cette solution à Ceuta et Melilla, les flux migratoires ont nettement diminué. C'est d'ailleurs pourquoi la France soutient ce projet en cours d'accomplissement. Depuis son lancement, plusieurs milliers de Tunisiens ont débarqué sur l'île italienne de Lampedusa. En effet, ces personnes ont souhaité fuir la Tunisie suite au tournant démocratique soudain du pays. D'ores et déjà, la chute des dictateurs dans la région semble, de façon assez surprenante, provoquer l'émigration des jeunes personnes qui seraient pourtant les plus indiquées pour reconstruire leurs nations sur de nouvelles bases. Le mur gréco-turc ne sera donc probablement qu'un chapitre d'une politique migratoire au long cours.

jeudi 17 février 2011

A Journey, de Tony Blair

Un responsable politique peut avoir plusieurs motivations lorsqu'il écrit ses mémoires. Winston Churchill voulait avant tout laisser sa trace dans l'Histoire. Avec My Life, Bill Clinton a pu raconter son histoire personnelle en profitant d'un juteux contrat avec une maison d'édition. Dernièrement, Donald Rumsfeld s'est servi de la publication d'un livre pour se défendre face aux attaques dont il fut l'objet. Mais dans tous les cas, l'auteur cherche à gagner l'adhésion du lecteur. Le problème avec les mémoires de l'ancien Premier ministre Tony Blair, intitulées A Journey, c'est qu'à ce niveau là, c'est un terrible échec. Si l'on a une bonne opinion de lui avant de débuter le livre, on en a une moins bonne en le finissant. Ce livre, qu'il a pourtant écrit lui-même avec plein de sincérité, dépeint malgré tout l'ex-Premier ministre sous un mauvais jour, comme un homme obsédé par la communication et les artifices médiatiques.

Par rapport à Bill Clinton par exemple, Tony Blair s'intéresse moins dans son autobiographie à la question du "pourquoi" qu'à celle du "comment". Il évoque toujours son envie personnelle comme moteur. Pas l'envie qu'une politique particulière soit menée, ou que la situation de la Grande Bretagne change. Non, cette envie est plus limitée : successivement devenir député, devenir leader de l'opposition, devenir Premier ministre. Dès lors, il ne se préoccupe pas du "pourquoi devenir Premier ministre", mais au "comment devenir Premier ministre". Et son livre se lit souvent comme un guide de l'arrivisme en politique, traitant des différentes façons de gagner des joutes oratoires et des élections. Du seul impératif de s'imposer découle sa communication, sa tactique et son programme.

Et voilà comment on en arrive à son New Labour. Cette innovation politique ne fut pas le résultat d'un travail sur les idées politiques, mais celui d'une analyse électoraliste. Comment gagner les élections ? Le Labour les perdait, les Tories les remportaient en étant bien à droite. Les idées de droite étaient donc vues comme plus porteuses de voix que celles de gauche, il fallait donc déplacer le Labour sur sa droite. Voilà tout. Si les excès prolétariens du Labour étaient la raison des échecs, le recentrage sera donc la clé de la victoire.

Une fois qu'il adopte cet argument, il reste à Tony Blair de l'appliquer à la tête du Labour. Pour cela, il doit se débarrasser de son acolyte Gordon Brown, qui était jusque là pressenti pour cette position. A ce titre, il raconte comment, lors d'une journée de négociations politiques, il promit de libérer Gordon Brown qui s'était malencontreusement coincé dans les toilettes à condition qu'il lui laisse la voie libre pour le Labour. Les élections sont un triomphe pour lui. Une fois devenu Premier ministre, il passe là encore beaucoup de temps à parler des moyens d'actions dont il disposait pour arriver à ses fins. Il n'hésite pas à assumer son hypocrisie, comme lorsque, par exemple, il condamne devant les personnalités extérieures ses services quand ils leur bloquent l'accès à lui... alors qu'il est celui qui donne de telles consignes. Il se montre vraiment préoccupé par les joutes oratoires au Parlement, mais part du principe que dans cet exercice, le contenu compte moins que la forme. Dès lors, l'une des tactiques qu'il jugeait les plus efficaces était de ridiculiser un adversaire politique lorsque celui-ci posait une question embarrassante.

On le disait déjà lorsqu'il était en poste, mais ça se révèle crûment vrai : son passage au pouvoir était le règne des apparences, du spin, et de l'influence de son conseiller en communication Alastair Campbell. L'un des piliers totalement assumés de sa stratégie politique était ni plus ni moins de lécher les bottes de Rupert Murdoch, le magnat de la presse aux titres puissants en Grande-Bretagne. Cela passait par de bonne relations avec l'ombrageux patron de presse, mais aussi par une servilité vis-à-vis des tabloïds. Tony Blair a la hantise des scandales, des scandales qu'il trouve plus nombreux et handicapants car les médias sont plus inquisiteurs. Il raconte par exemple comment il demanda à l'un des ministres, Robin Cook, de choisir sur le champ entre sa femme et sa maîtresse, pour désamorcer les révélations du lendemain d'un tabloïd hebdomadaire. Et malgré tout le bien qu'il pense d'un autre de ses ministres, Peter Mandelson, il le vire du gouvernement sur le seul motif qu'un scandale médiatique avait pris trop d'ampleur, quelques soient les faits. Il ne combat pas les médias, il s'y soumet en faisant tout pour jouer selon leurs règles.

Ses trois dossiers majeurs de politique intérieur (la santé, l'éducation et la sécurité) évoluent donc suivant de telles considérations. Mais les choses changent complètement en politique étrangère. La relation privilégiée entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis est un dogme absolu, découlant d'une analyse assez simple : il est toujours dans l'intérêt de la Grande-Bretagne de suivre les Etats-Unis. Et cette amitié entre les deux pays se transforme alors en amitié profonde entre dirigeants. Pour Tony Blair, Bill Clinton est même vu comme une "âme sœur politique". Il est particulièrement impressionné par le calme de celui-ci face aux médias, notamment lorsqu'il garde le cap face au déchaînement médiatique de l'affaire Lewinsky. Pour lui, cela lui semblait alors impensable. Mais il l'admire, comme il admirera George Bush. Cette relation privilégiée, qui existait déjà entre Churchill et Roosevelt, est donc conservée envers et contre tout.

Peut-être est-ce ici aussi l'influence de Churchill, mais Tony Blair se montre également déterminé à combattre les dictatures par tous les moyens. En politique étrangère, Tony Blair n'hésite pas à se transformer en idéologue. Il bases ses décisions en la matière sur la moralité telle qu'il la perçoit. Au Kosovo, il a poussé à l'utilisation d'une solution militaire, y compris au sol, car il ne voulait pas voir se reproduire les massacres de Sarajevo. Accessoirement, il trouve le moyen de critiquer un général américain (Wesley Clark) sur sa gestion des médias. Mais lui-même se montre prêt à dilapider sur ces sujets l'intégralité du capital médiatique qu'il a méticuleusement accumulé.

Et c'est ce qu'il a fait sur à propos de l'Irak. Il a tout misé sur ce dossier, et a d'ailleurs tout perdu. Il ne s'est pas vraiment posé de questions sur la présence d'armes de destructions massives : tout le monde auprès de lui et dans l'administration américaine était convaincu de leur existence. George Bush et lui partaient du principe que Saddam Hussein ayant perdu toute crédibilité depuis longtemps, il mentait forcément lorsqu'il affirmait ne pas en disposer. Celui-ci n'aurait donc eu que la monnaie de sa pièce, le résultat de son propre comportement erratique. Tel est le fin mot de l'histoire. Il s'intéresse bien davantage à sa campagne à travers le monde pour obtenir un mandat international d'intervention. Il en voudra d'ailleurs énormément à Jacques Chirac, considéré comme celui qui l'en a empêché. Quant au déroulement de la guerre, il avoue que tout ce qu'ils avaient prévu ne s'est pas passé, et tout ce qu'il s'est passé n'était pas prévu. Leurs renseignements étaient mauvais sur les armes de destructions massives, ils étaient mauvais aussi sur la possibilité de l'Irak de se prendre en charge une fois libéré.

A partir de ce moment-là, il est plus fréquemment acculé à la défensive. Paradoxalement, tous ses problèmes trouvent alors leur origine... dans les médias. Si les personnes qui lui sont proches trouvent toutes grâce à ses yeux, il ne vaut mieux pas faire partie des autres. Il montre beaucoup de mépris et d'acrimonie envers tous ceux qui s'opposent à lui. Gare à Jacques Chirac, et plus généralement aux Français, fréquemment décrits comme arrogants (quelle que soit l'impression qu'il donne lui-même). Gare aux leaders de l'opposition : Tony Blair raconte comment pour chacun d'entre eux, il a cherché à leur associer des adjectifs déplaisants pour disqualifier leur discours. Et surtout, gare à Gordon Brown. Puisque Tony Blair considère avoir toujours raison, Gordon Brown a toujours tort. Et même lorsque ce dernier ne s'oppose pas directement à ses positions, son attitude est considéré comme insuffisamment collaborative.

Et Tony Blair s'attarde longuement sur son ministre des finances, et ce pour lui casser du sucre sur le dos. Quand Tony Blair à des vagues à l'âme, il se décide à rester au pouvoir de peur que Gordon Brown lui succède. Ainsi, plus ça va, et plus il est déterminé à rester longtemps. Et quand son gouvernement est exsangue, il accuse en fin de compte les médias, auxquels il se sera pourtant tellement soumis. Il se voit alors littéralement poussé vers la sortie contre son propre gré, tout le monde commençant à respecter l'autorité de Gordon Brown, le successeurs présumé (mais honni), plutôt que de la sienne.

Encore aujourd'hui, dans les lignes qu'il a écrites, on sent toute son amertume. La défaite du Labour aux dernières élections législatives ne serait ainsi que le résultat de la politique de Gordon Brown, alors que lui ne serait pas en cause. Il se montre ainsi particulièrement tourmenté, d'abord par ses aspirations, ensuite par l'exercice du pouvoir. Il aura peut-être Churchill comme l'un de ses modèles. L'un des chapitres de A Journey a ainsi le même titre (Triumph and Tragedy) que l'un des tomes des mémoires sur la seconde guerre mondiale de Churchill. Mais outre l'échec de Tony Blair lorsque Churchill était victorieux, une autre différence est frappante : au 10 Downing Street, Tony Blair était particulièrement angoissé, quand son illustre prédécesseur se montrait très serein, même dans les pires moments...

mercredi 9 février 2011

Un pacte de compétitivité à la sauce allemande

On pourra dire ce qu'ont veut sur les relations franco-allemandes, mais ces derniers temps, elles ont l'air de plutôt bien fonctionner. Voilà de nombreux mois maintenant (peut-être plus d'un an) que les deux gouvernements travaillent main dans la main, qu'ils évitent soigneusement les conflits et arrivent à parler d'une même voix devant leurs partenaires européens. Et on pourra dire ce qu'on veut sur la personnalité de Nicolas Sarkozy, souvent décrié comme fantasque ou arrogant, mais dans la relation franco-allemande actuelle, il s'avère très pondéré, ne cherchant pas à imposer systématiquement son avis à Angela Merkel. En fait, c'est même plutôt elle qui semble contrarier les autres. En témoigne le dernier projet qu'elle a inspiré, un pacte de compétitivité pour les pays de la zone euro.

La création d'une monnaie unique sans politique économique commune a souvent été décriée. Le pacte de stabilité et de croissance prévu dans le Traité de Maastricht devait fournir les bases d'une telle politique, basée sur la rigueur budgétaire. Or plusieurs pays n'en ont pas tiré les conséquences, la France la première. Pour ceux qui se trouvent dans les situations les plus graves actuellement, l'euro leur a permis d'emprunter à des taux inférieurs que ce qu'ils auraient obtenus s'ils avaient gardé leur ancienne monnaie. Aujourd'hui, ils sont surendettés, et face aux menaces de faillites, c'est l'Allemagne qu'on appelle pour les renflouer. Une Allemagne qui bon an mal an est toujours resté plus proche d'une gestion rigoureuse qu'une bonne partie des pays européens. Et elle ne se porte d'ailleurs pas plus mal de cette gestion rigoureuse : aujourd'hui, ses fondamentaux sont à nouveau nettement dans le vert, et le pays semble avoir digéré les impacts tant de la réunification que de la crise financière. Elle a donc une grande légitimité pour expliquer aux autres ce qu'il faut faire.

Et de fait, ce pacte de compétitivité n'est autre qu'un kit de politique allemande à l'usage de ses voisins. On parle ainsi de hausse de l'âge de départ à la retraite, désindexation des salaires sur les prix, insistance sur la recherche et développement, inscription de la recherche de l'équilibre budgétaire dans les Constitutions, convergences des taux d'imposition sur les sociétés, etc. Bien sûr, pour l'instant, c'est d'autant plus flou que personne ne semble avoir vraiment commencé à travailler dessus. Et beaucoup de gens se mettent déjà en rang de bataille pour lutter contre ce projet. Mais faut-il en rejeter le principe ?

Il faudra voir à quoi il ressemblera effectivement. Et les autres pays peuvent en effet s'inquiéter de l'impact que cela aura concrètement. Néanmoins, dans le cas de la France, cela s'apparente à une bonne chose. La faiblesse de l'industrie française est un vrai problème, qui se traduit par un manque d'investissement, un chômage élevé, une faible compétitivité à l'international. Pendant ce temps, la croissance française ne repose que sur la consommation, une consommation qui se fait globalement à crédit (l'argent injecté par le gouvernement dans l'économie est tout simplement emprunté dans des proportions dramatiques). L'assainissement des comptes publics est de toute façon une étape obligatoire pour la France. Pourquoi ne pas en profiter pour s'aligner sur l'Allemagne sur certains aspects ? Ce n'est pas comme si notre modèle avait grand chose dont on peux être fier. Ses résultats sont non seulement particulièrement médiocres, mais aussi non durables sur le très long terme. Le gouvernement français sera donc bien inspiré de commencer à appliquer ce genre de mesures avant même qu'un tel pacte soit adopté, car cela pourrait bien prendre bien du temps.

jeudi 3 février 2011

Le vrai problème de la Wallonie

Après plus de 230 jours, la Belgique n'a toujours pas réussi à constituer de vrai gouvernement. Aujourd'hui, le roi a souhaité que le gouvernement sortant prépare un budget, bien qu'il n'ait pas de majorité établie au Parlement. Wallons et Flamands n'arrivent pas à s'entendre sur le degré d'autonomie des régions, et en particulier sur le sort des communes limitrophes de Bruxelles, francophones, mais situées en territoire flamand. En quelque sorte, en prévision d'un divorce, c'est de la garde des enfants dont il est question (en l'occurrence, Bruxelle et sa périphérie). En Flandre, les néerlandophones multiplient les actes hostiles à l'installation de Wallons sur le territoire, parfois même au niveau institutionnel. Sous l'influence de partis politiques nationalistes forts, c'est une politique à la limite du racisme qui a lieu, une intolérance étonnante car les mêmes sont les premiers promoteurs de l'intégration européenne. Les Flamands veulent la séparation, et feront tout pour.

Mais on peut aussi regarder l'envers de la chose. Dans les causes de tout cela, il y a bien sûr un ressentiment fort envers les humiliations vécues ou ressenties de la part des Wallons, autrefois dominants. C'est un peu un jeu malsain où celui qui est majoritaire aujourd'hui veut faire payer de la même manière les mauvais comportements subis lorsqu'il était minoritaire. Mais il y a d'autres données qui maintiennent cette coupure vive. Si de nombreux Flamands parlent français, rares sont les Wallons à parler le flamand. Forcément, cela complique les relations, et donne aux Flamands le sentiment que les Wallons ne prennent jamais la peine de faire l'effort que eux sont prêts à consentir.

Mais au delà de ça, le pays est aussi nettement divisé économiquement parlant. Alors que la Flandre sont prospères, la Wallonie est durement touchée par le chômage et les difficultés économiques. En conséquence, la Wallonie a besoin de forts transferts financiers de la part de la Flandre, ce qui est au fil des années, est encore une fois très mal vu. Les Flamands se demandent pourquoi la Wallonie n'arrive pas à faire les réformes sociales qui rendraient à nouveau cette région compétitive, et pourquoi la Flandre devrait être celle qui devrait payer pour ça. Et en fait, cette question est tout à fait pertinente.

Il y a un problème d'état d'esprit en Wallonie. Il n'est pas si différent de celui de la France, mais lorsqu'on peut le comparer si facilement à celui d'entrepreneur de la Flandre, il devient manifeste. La Wallonie se complait depuis des décennies dans le traitement des effets du chômage, sans s'attaquer vraiment à ses causes profondes. Alors que la Flandre a des gouvernements libéraux ou de centre droit la plupart du temps, la Wallonie enchaînent les gouvernements de gauche. Le Parti Socialiste est ainsi à la tête de la région wallonne depuis 1979, mis à part trois années dans les années 80. Cette politique a des effets nocifs sur la santé économique de la région, mais la population wallonne continue d'apporter sa confiance aux mêmes personnes qui l'enterre malgré tout à grand coup de générosité. Quelques personnes suggèrent que la Wallonie pourrait être rattachée à la France, mais celle-ci la voudrait-elle dans cet état ? Même si ce n'est pas pour plaire à la Flandre, la Wallonie aurait en fait tout intérêt pour elle-même à changer nettement de direction dans la gestion de ses affaires courantes. Cela passe par une prise de conscience des Wallons.

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