Le mur gréco-turc
Par xerbias, mardi 22 février 2011 à 12:32 :: Europe :: #575 :: rss
![Emplacement du mur gréco-turc](http://xerbias.free.fr/blog/images/murgrec.jpg)
Voilà comment la Grèce en est arrivée à vouloir construire un "mur" à sa frontière avec la Turquie. La Bulgarie, qui est aussi frontalière avec la Thrace orientale turque, n'est pas autant concernée puisqu'elle ne bénéficie pas encore de cette totale liberté des personnes. Entre la Grèce et la Turquie, il y a bien une frontière naturelle, le fleuve Evros (Maritsa en bulgare) sur 198 km. Mais sur 12,5 km, à proximité d'Edirne, le fleuve ne longe pas la frontière, et fait une petite excursion à l'intérieur des terres turques. A proximité, la frontière se trouve donc en rase campagne, et est alors difficile à contrôler. D'où le mur, en fait une clôture surveillée électroniquement d'une hauteur de 3 m et d'une longueur d'une dizaine de km.
D'un point de vue symbolique, il n'y a certes pas de quoi se réjouir. Mais c'est devenu nécessaire, et lorsque l'Espagne a adopté cette solution à Ceuta et Melilla, les flux migratoires ont nettement diminué. C'est d'ailleurs pourquoi la France soutient ce projet en cours d'accomplissement. Depuis son lancement, plusieurs milliers de Tunisiens ont débarqué sur l'île italienne de Lampedusa. En effet, ces personnes ont souhaité fuir la Tunisie suite au tournant démocratique soudain du pays. D'ores et déjà , la chute des dictateurs dans la région semble, de façon assez surprenante, provoquer l'émigration des jeunes personnes qui seraient pourtant les plus indiquées pour reconstruire leurs nations sur de nouvelles bases. Le mur gréco-turc ne sera donc probablement qu'un chapitre d'une politique migratoire au long cours.
Commentaires
1. Le mardi 22 février 2011 à 15:42, par Alexandre Gérard
2. Le mercredi 23 février 2011 à 00:34, par xerbias
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