Réflexions en cours

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mardi 31 octobre 2006

L'inégalité des chances

Liberté, égalité, fraternité. Voilà la devise de la France, et voilà pourquoi le peuple a fait une révolution en 1789. A l'époque, c'était une société de classes, divisée entre la noblesse, le clergé et le tiers-état. Et en l'occurrence, l'égalité c'était surtout l'abolition de telles castes, pour que chacun ait le même statut devant la loi et qu'il n'y ait pas de différences de jugement dès le départ suivant la condition sociale. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui confondent égalité et égalitarianisme. Ce second terme fait référence au fait que tout le monde devrait être parfait égal en tout, que ce soit en droits, en chances, en richesses, voire en aptitudes. Ce n'est pas une posture défendable, et c'est justement parce que chacun est différent. Suivant les qualités et les défauts de chacun, les réussites personnelles varient naturellement. Et c'est pour ça qu'une égalité parfaite des conditions est impossible. Mais pour que ces variations soient soutenables, encore faut-il qu'elles soient le résultat des efforts accomplis, des risques courus ou de talents éclatants. Ce sont les justifications de la réussite. Néanmoins, dans un grand nombre de cas, ce n'est pas possible, les règles sont flouées, et le grand mal de nos sociétés est justement ce décalage entre réussite personnelle et inégalités des chances.

En effet, toute compétition n'est juste que si au départ personne n'est handicapé. La véritable égalité républicaine, c'est l'égalité des chances comme celle des droits pour chacun des citoyens. Il est pourtant très difficile de dire que cette égalité des chances, prévue par la loi, existe dans la réalité. S'il n'existe pas à proprement parler d'obstacles juridiques qui empêche quelqu'un de suivre le parcours professionnel qu'il désire, il reste des obstacles d'autres natures, qui se traduisent dans les examens, les recrutements, sur des éléments qu'un candidat ne peut dépasser. Par exemple, la réussite scolaire d'un enfant variera selon l'attention des parents et leur propre niveau de connaissance, l'école où il fait ses études, la part de la culture extra-scolaire qu'il maîtrisera alors qu'il ne dispose pas forcément d'accès à elle. Pierre Bourdieu a bien montré dans ses différents ouvrages les mécanismes subtils qui orientaient les personnes issues de familles modestes vers des conditions similaires, et celles issues de familles aisées vers la réussite professionnelle. C'est ce qu'il appelle la reproduction sociale. Dans un système d'égalité des chances, en théorie les compétences sont distribuées de façon égale entre les enfants issues de toutes les conditions sociales, et leur réussite est indépendante de celle de leurs parents. Tout nous montre qu'aujourd'hui ce n'est pas la situation qui prévaut. Si des systèmes de bourses permettent d'atténuer les différences de revenus au sein de l'Education nationale, il reste des différences énormes en terme de capital culturel ou de capital social.

Toute une partie de la population commence dans la vie avec des chances très réduites de succès sans être responsable de cet état de fait. L'inégalité des chances, voilà le vrai scandale. Promouvoir l'égalité, c'est donc d'abord faire des efforts pour diminuer cet écart énorme entre les chances des uns et des autres dès la naissance, plutôt que de vouloir vainement une égalité parfaite des réussites, absurde et illusoire. De nombreuses choses peuvent être faites pour progresser sur ce terrain, encore ne faut-il pas se tromper de combat.

dimanche 29 octobre 2006

Les chantiers présidentiels

Le 14 juillet 2002, Jacques Chirac, réélu depuis peu, lançait trois chantiers importants, bien qu'ils soient plus rarement évoqués dans les médias que d'autres questions comme l'emploi ou la sécurité. Ces trois chantiers présidentiels sont le soutien aux handicapés, la lutte contre le cancer et l'amélioration de la sécurité routière. C'étaient trois domaines où des actions concrètes fortes pouvaient être faites pour améliorer la vie des Français avec de réels résultats, et avoir travaillé dans ce sens est indubitablement un point positif dans le bilan qui s'esquisse déjà de l'action de Jacques Chirac.

D'abord, le soutien aux handicapés a des conséquences pratiques, comme le montre l'installation progressive d'équipements adaptés, notamment dans les transports en commun. Néanmoins, il manque encore un changement de mentalité à leur égard, car il semble que prédomine encore une certaine réticence quant au rôle qu'ils ont à jouer dans la société, ce qui découle d'une ignorance. Ce rôle, c'est le même que tout à chacun. Mais ils ont encore du mal à trouver des emplois, comme s'il y avait une peur de la façon dont il faudrait traiter avec eux, alors qu'ils demandent le même traitement que les valides mis à part l'accessibilité des équipements. Sur ce point, si des efforts ont été faits, il y a beaucoup à faire, sur un plan où le gouvernement n'a pas forcément de levier d'action.

Ensuite, vient la lutte contre le cancer. Là encore, il n'y a pas un spectacle à montrer, mais une foule d'efforts qui ont été faits au quotidien, notamment dans les domaines du dépistage précoce et de la prévention. En l'occurrence, la prévention passe par les campagnes de bonnes pratiques de santé, comme celle encourageant la consommation de 5 à 10 fruits ou légumes par jour, ou celle encourageant la pratique quotidienne d'une activité physique. Mais c'est bien la lutte contre le tabagisme qui est le fer de lance du combat contre le cancer, tant c'est une source identifiée de souffrances. C'est bien dans ce cadre qu'il faut comprendre les grandes augmentations du prix du tabac, pour rendre la consommation de tabac moins attractive, ou bien l'interdiction de fumer dans les lieux publics qui reste à venir : le tabagisme passif doit être banni. D'une manière générale, tout ce qui peut dissuader la consommation de tabac est intéressant. Cela peut être une politique impopulaire, mais c'est nécessaire pour sauver des vies, et il faut un véritable courage pour appliquer cette politique.

Enfin, de très grands progrès ont été réalisés dans la lutte contre la délinquance routière, ce qui a permis de sauver des milliers de vie chaque année. Là encore, les mesures ont été impopulaires, vu qu'il a fallu passer par une répression accrue. Des contrôles renforcés et l'installation de nombreux radars automatiques ont permis de faire prévaloir des comportements plus responsables, dès lors, il n'est pas étonnant que le nombre de morts soit moindre, c'est au mettre au crédit du Président de la République, du Ministre de l'Intérieur et du ministère des transports.

Ce sont donc autant de points sur lequel le bilan présidentiel est fort, et l'effort dans ces directions doit être maintenu.

samedi 28 octobre 2006

Les universités françaises

Cette semaine l'hebdomadaire britannique The Economist publie une étude intéressante sur l'état de la France. Parmi les sujets abordés viennent les universités françaises, qui apparaissent peu dans les classements internationaux et ont une approche parfois étrange des enseignements à donner à leurs élèves. L'article compare deux universités proches : Toulouse I et Toulouse II. La deuxième s'est spécialisée dans les sciences humaines comme la philosophie, la sociologie et la psychologie, lorsque la première se concentre davantage sur le droit ou l'économie. Les sciences humaines ont un grand tort : ceux qui en sortent diplômés n'ont d'autres débouchés que ceux de l'enseignement ou presque, lorsque Toulouse I s'est appliqué à chercher des partenariats avec le secteur privé pour professionnaliser les contenus. En fin de compte, Toulouse I apparaît moins comme une voie de garage pour ses étudiants alors que Toulouse II se complait dans une approche intellectuelle rejetant le monde de l'entreprise, d'où une mentalité comportant encore des éléments issus du marxisme, rejetant une vision utilitariste des diplômes en préférant "le combat social" en matière d'avenir professionnel, comme l'a montré sa mobilisation contre le CPE. Encore une fois, le monde de l'entreprise est férocement rejeté au profit d'un secteur public qui devrait tout régler pour chacun, sans jamais recourir aux notions de profit ou de performance. Ainsi, Dominique Strauss-Kahn est accusé par Laurent Fabius de vouloir "privatiser les universités" lorsqu'il prône l'aide des entreprises comme sources de financement supplémentaires. Ce sont pourtant elles qui devront recruter en fin de compte une majorité des étudiants issus des bancs des universités. Mais ce n'est pas la vision que semblent avoir certains de ces étudiants, et même de certains de leurs professeurs.

Le fait que certains diplômes n'aient aucune valeur sur le marché du travail repose en partie sur le fait qu'il y a tellement de diplômés dans certaines branches qu'ils dépassent totalement les besoins des entreprises. D'une manière générale, les universités françaises souffrent de trois problèmes majeurs, héritiers des réformes de mai 68 : le manque de sélection, l'absence d'autonomie et le refus de la compétition entre elles. Il ne peut y avoir compétition si elles sont toutes semblables, ce qui devrait être le cas. Or il existe bien des différences entre les universités, parce que le niveau des professeurs quoiqu'on en dise est variable, comme les cultures qui y règnent, mais ce ne peut être assumé. Considérer qu'elles sont toutes faites pareilles enlève une dimension à l'analyse des universités françaises, et pousse à envoyer systématiquement les étudiants dans les universités assignées par la carte scolaire, quels que soient leurs besoins et leurs capacités. L'absence de compétition revient à refuser à ce que les universités développent de bonnes réputations, pourtant estimables au niveau mondial.

Enfin, le manque de sélection à l'entrée est probablement l'élément le plus handicapant pour les universités françaises. Toutes les autres études universitaires en ont, que ce soient les classes préparatoires, les différentes écoles directement après le bac ainsi que les filières courtes comme les BTS et les DUT. A ceux qui souhaitent vraiment faire des études longues à l'université s'ajoutent alors tous ceux qui ont été refusés des autres filières, alors que le baccalauréat n'a plus aucun rôle de filtre. L'absence de sélection favorise également les errements d'orientation et fait un appel d'air pour les étudiants les moins motivés. En conséquence, le premier cycle universitaire s'est progressivement transformé en cycle de sélection avant de passer aux choses sérieuses, faisant perdre deux ou trois ans à ceux qui réussissent comme à ceux qui échouent, gâchant également les moyens employés pour ce temps d'enseignement, alors que les universités auraient besoin de davantage de crédits et de cours moins magistraux. En fin de compte, ce sont de nombreux diplômés brillants issus de l'université qui voient leurs diplômes sous-estimés par les employeurs, du fait d'une mauvaise connaissance des différences entre les diplômes et par une certaine méfiance qui a fini par s'installer vis-à-vis du système universitaire.

Il ne faut donc pas avoir peur de la sélection à l'entrée des universités, ou de l'implication d'entreprises dans les programmes de recherche et d'enseignements. Les entreprises ne pourront que favoriser leur amélioration, en orientant le contenu des cours et de la recherche vers des domaines utiles pour le monde économique, et c'est bien parce que celui-ci est insuffisamment pris en compte que les universités françaises sont aussi faibles aujourd'hui. Il suffit de voir l'exemple de Paris IX Dauphine, une université spécialisée dans l'économie avec une grande réputation, des diplômes recherchés, une sélection à l'entrée et une écoute attentive du monde de l'entreprise. Une sélection à l'entrée permettrait également de ne pas former inutilement plus de psychologues ou de sociologues qu'on en a besoin, évitant ainsi à certains étudiants des années d'études inutiles et le chômage à la sortie.

Certes, les plus grandes universités mondiales obtiennent des budgets colossaux en demandant à leurs étudiants des frais d'inscription énormes comparativement à la France, et l'enseignement public étant gratuit en France, il n'est pas question de les augmenter. Mais en contrepartie d'un meilleur financement par l'Etat, les universités doivent quitter l'idéologie marxiste et absurdement égalitariste qui prédomine en leur sein, pour leur permettre d'avancer à nouveau.

vendredi 27 octobre 2006

Les républicains sentent l'odeur de la défaite

Les mid-terms elections approchent aux Etats-Unis, et le camp républicain est loin d'être à la fête. Malgré tout ce que peut leur dire George Bush, les Américains commencent à s'apercevoir que la guerre en Irak s'apparente bien à un bourbier dans lequel ils se sont engagés pour de mauvaises raisons : il n'y avait pas d'armes de destructions massives là-bas, contrairement à ce que l'on leur a fait croire. De ce fait, la côte de popularité de George Bush est calamiteuse, surtout que s'est aussi ajouté à ça la mauvaise gestion de l'ouragan Katrina. Les parlementaires républicains n'ont donc aucune envie d'être associés à celui qu'ils ont soutenu sans l'ombre d'un doute, et leurs adversaires démocrates se contentent de mettre en avant le bilan adverse pour mettre en évidence une nécessité de changement. En outre, le scandale Mark Foley, du nom d'un congressman républicain qui correspondait de façon inappropriée avec des stagiaires lycéens sans réprobation immédiate de ses pairs, peut potentiellement repousser les évangélistes qui soutenaient jusque là sans faille les conservateurs pour des raisons morales.

Ce scandale, les révélations sur la préparation de la guerre en Irak et la situation géopolitique sont donc défavorables aux républicains. Mais c'est oublier le fait que les élections de parlementaires américains se font sur des débats très locaux, et malgré les désavantages du moment, la campagne électorale fait rage aux Etats-Unis, et les républicains sont toujours devant au niveau des levées de fond, ce qui leur permet de financer de nombreuses campagnes publicitaires à la télévision, le plus souvent pour attaquer violemment leur adversaire. Ces publicités souvent à la limite de l'honnêteté intellectuelle peuvent toutefois leur permettre de gagner quelques points. D'une manière générale, les républicains essaient de faire passer l'idée que les démocrates sont faibles face au terrorisme, qu'ils sont obsédés par une volonté d'augmenter les impôts et qu'ils sont éloignés du peuple, une accusation que fait échos au débat français actuel. En tout état de cause, la Chambre des représentants semble déjà perdue pour les républicains, mais ceux-ci essaient de sauver le Sénat. En filigrane, se profilent déjà les élections présidentielles de 2008, et certaines personnalités politiques semblent déjà en campagne pour cette élection là au travers de celle actuelle. Ainsi, Hillary Clinton, John McCain et Barak Obama se font remarquer des médias en prenant note pour dans deux ans.

En fait, la question que se pose l'Amérique actuellement est celle de la sortie de l'Irak : doit-elle être immédiate, faut-il bâtir un plan de sortie ou faut-il s'en remettre aux décisions des généraux. Confrontée à la question, les démocrates esquivent et répondent avec raison que même en cas de victoire, seul le Président pourra prendre les décisions relatives au conflit irakien. Mais ils doivent au moins se rappeler qu'il leur faudra être fort sur cette question lorsque la présidentielle viendra, et les Etats-Unis ont besoin d'une nouvelle doctrine sur la gestion des pays hostiles, comme le sont l'Iran et la Corée, deux autres pays de l'"Axe du mal" évoqué par George Bush qui sont autant de dossiers épineux.

mardi 24 octobre 2006

Chômage ou précarité

Dans le domaine du marché du travail, voilà le choix en définitive. Car comment expliquer sinon le fait que dans de nombreux pays d'Europe, le plein emploi prédomine ? Mis à part les pays scandinaves, qui mériteraient une étude dédiée, les autres ont atteint ce résultant en réformant en profondeur leurs marchés du travail, pour aboutir à un système où les emplois sont nombreux, mais précaires. En fait, cette précarité peut aussi se voir d'un côté positif, en l'appelant flexibilité. Il faut bien se l'avouer, les entreprises ont des besoins variables dans le temps, suivant les saisons et les conjonctures, et cela se traduit par des besoins variables en main d'oeuvre. On en profite en tant que consommateur, lorsque l'on dispose d'heures de services élargies, ou bien lorsque chacun prend ses vacances en même temps, nécessitant des capacités d'accueil accrues. Mais il est difficile de considérer que la main d'oeuvre puisse être une variable d'ajustement alors que ce sont bien des vies qui sont en jeu.

Il reste encore dans les mémoires des restes de la doctrine marxiste qui considère que l'entreprise exploite la plus-value générée par les travailleurs. Les entreprises sont pourtant génératrices d'activité et de richesse, et si les actionnaires engrangent bien les profits créés par leurs investissements (souvent risqués), de nombreux emplois sont créés par la même occasion. Les entreprises demandent de plus en plus de flexibilité à leur personnel, mais cela leur permet de croître, de créer de la richesse qui pourra être réinvestie dans de nouvelles activités, et donc de nombreux emplois. La rigidité du marché du travail, aussi sécurisante soit elle pour les employés, empêche les entrepreneurs d'embaucher facilement, le risque prit par une nouvelle étant trop gros alors que rien n'est sûr dans le domaine des conjonctures économiques. Plus un poste est difficile à supprimer, moins il aura de chances d'être créé. En système rigide, on arrive alors à un système où ceux qui ont déjà un emploi sont privilégiés, et où leur sécurité empêche de fait ceux qui n'en ont pas d'en trouver un. D'où le chômage. Un système sans flexibilité est un système où le chômage prédomine. De plus, c'est la croissance économique qui souffre de la peur de créer, du fait de risques plus conséquents. C'est donc toute l'économie qui en pâtit. C'est un peu ce qu'il se passe en France : un peu de flexibilité, du chômage en proportion inverse.

La formation tout au long de la vie doit permettre aux travailleurs de changer facilement de poste. Si les procédures de changement d'emploi sont courtes et efficaces, il ne faut pas craindre la flexibilité : elle permet la croissance économique, de donner un emploi à un plus grand nombre de personnes et donne des avantages indéniables aux consommateurs. Le principal verrou au plein emploi est d'ordre psychologique, c'est l'aversion au risque. Or la perdre de perdre son emploi se transforme en peur d'en créer, d'où une division profonde entre ceux qui en ont et ceux qui n'en ont pas. La flexibilité permettrait d'en donner à un plus grand nombre, et les avantages économiques qui en découlerait fortifieraient peuvent être suffisamment les entreprises pour qu'elles n'aient justement pas besoin de licencier. Le simple fait d'avoir cette possibilité peut leur donner suffisamment de confiance pour faire croître leurs activités, et justement ne pas y recourir. Au vu du passé, la crainte de la perte d'emploi peut se comprendre, mais si justement il est plus facile d'en retrouver, elle n'a plus de raison d'être.

lundi 16 octobre 2006

Guérilla à droite

A l'UMP, l'humeur semblait à l'union et au consensus lors de la rentrée politique. Il semble que ce soit bien fini : en gros, tous ceux qui ne veulent pas de Nicolas Sarkozy comme candidat à la prochaine élection présidentielle s'agitent et l'attaquent, laissant entendre qu'une autre candidature à droite est possible en dehors de l'UMP, en plus de celle de l'UDF. Cela ferait se diviser le vote des sympathisants de la droite entre plusieurs candidats, et diminuerait d'autant les chances de l'un d'entre d'accéder au second tour, comme cela s'était passé pour la gauche à l'élection présidentielle précédente. C'est donc bien un mouvement irresponsable que ceux qui mènent l'attaque essaient d'entreprendre. Pourtant, il peut bien y avoir un autre candidat que Nicolas Sarkozy venant de la droite, mais dans ce cas ce dernier ne s'y présentera pas. Il ne peut y avoir qu'un candidat de la droite qui se présente pour qu'il soit viable. Dès lors, il faut que cela celui soutenu par l'UMP. Un vote des militants est organisé pour déterminer le candidat soutenu par l'Elysée, cela peut être Nicolas Sarkozy, Michèle Alliot-Marie ou un autre, la première des conditions étant qu'il n'y en ait qu'un. C'est un souhait soutenu par la très grande majorité des sympathisants de la droite, et ceux qui ne le respecteraient pas seraient jugés sévèrement par tous.

En plus de Michèle Alliot-Marie qui laisse planer le suspense sur une éventuelle candidature, il y a aussi Dominique de Villepin qui semble manoeuvrer malgré tout jouer la politique du pire concernant la présidentielle, et qui espère peut-être la gagner sur une campagne éclair, et un sacré coup de chance. Il a pourtant affirmé à plusieurs reprises qu'il n'avait pas d'ambition présidentielle, mais cela ne semble pas le troubler. Après avoir aidé Jacques Chirac à gagner la présidentielle de 1995, il se croit capable de tout réussir, oubliant du même coup qu'il fût le principal architecte de la défaite de la droite aux législatives de 1997.

A cela viennent s'ajouter les déclarations de Jean-Louis Debré qui visent explicitement à entretenir l'incendie. Il faut bien en être conscient, Jean-Louis Debré n'est pas nouveau dans ce registre, en fait, il a de tous temps eu comme unique rôle celui de porte flingue pour le compte de Jacques Chirac ou de ceux qui s'en réclament. Et avoir obtenu du Président le perchoir de l'Assemblée lui apporte la meilleure position pour tirer en sniper sur tous ceux qui ne lui plaisent pas. Si au moins il avait une quelconque autorité morale ou une expérience particulière à faire valoir, on pourrait comprendre ses regrets. Mais ces attaques viennent d'un homme qui ne s'est jamais démarqué par son intelligence, qui n'a qu'une expérience ratée au ministère de l'Intérieur à faire valoir et qui est une caricature de politicien avant tout à son propre service, dont le seul semblant de conviction est la défense de la Vème République créée par son père. C'est d'autant plus compréhensible que c'est bien grâce à ce dernier qu'il s'est trouvé une place dans la vie politique française. Mais qu'on ne s'y trompe pas, cette défense de la Constitution ne vaut que dans l'opportunité des flèches qu'il cherche à décocher.

Voilà donc la manoeuvre qui est en cours, et qui ne glorifie pas ceux qui la commandent. Quelles que soient leurs ambitions personnelles, ce n'est pas de cette façon qu'ils les accompliront.

samedi 14 octobre 2006

Web 2.0

C'est la nouvelle notion à la mode, et ce d'autant plus avec le rachat de très jeune site Youtube par Google. Sur Youtube, chacun peut déposer ses vidéos pour qu'elle puisse être vues par le plus grand nombre, fournissant ainsi le contenu attirant les visiteurs, une audience qui est convertie en argent par la présence de publicités. De même, les plate formes de blogs comme skyblog ou myspace adaptent les publicités visibles en fonction des thèmes abordés par les utilisateurs. Ceux-ci disposent désormais d'outils simples pour créer et diffuser des contenus, comme dans les cas déjà vus ou aussi de façon moins égocentrique, par le biais d'outils collaboratifs comme Wikipedia, où les articles sont créés par les visiteurs devenus utilisateurs. Et c'est cet aspect qui est appelé Web 2.0 : la facilité d'utilisation permet la démultiplication des contenus personnels et leur partage.

L'entreprise internet à la mode c'est temps-ci, c'est surtout Google, comme le montre son cours de bourse. Et ce n'est pas tant pour son moteur de recherche puissant et ses autres applications innovantes que Google est au centre du net actuel : c'est avant tout pour sa régie publicitaire et ses liens sponsorisés qui s'adaptent justement aux contenus variés des différentes pages où ils se trouvent. Dès lors, Google, même sans son moteur de recherche, est la tour de contrôle du paysage internet actuel. Mais est-ce si différent de ce qui prévalait aux débuts du net ? La notion de Web 2.0 est de toutes façons assez mal définie, et ressemble surtout à un vague slogan publicitaire. Parce qu'en fait, les sites et les contenus communautaires ont toujours existé : c'était des start-ups d'hébergements de sites personnels, comme Multimania ou Geocities, qui reposaient sur des modèles sensiblement équivalents à ceux utilisés actuellement par les sites de blog, c'est à dire en insérant des publicités sur des contenus fournis par des utilisateurs qui faisaient gratuitement leurs pages personnelles. A l'époque, la régie publicitaire dominante était DoubleClick, et Google n'existait pas. Tous ces sites ont fini par être rachetés par des entreprises plus grandes, qui ont eu du mal à en faire des locomotives.

Aujourd'hui, tout semble recommencer. Certes, certaines choses ont changé : il est plus facile de mettre à jour un blog que de s'initier au langage HTML pour créer sa page personnelle, les coûts d'hébergements sont plus faibles, les contenus sont plus variés grâce aux évolutions technologiques comme le montre l'utilisation désormais courante de la vidéo et le nombre bien plus élevé d'internaute démultiplie la puissance du bouche à oreille. Mais tout cela reste dans la continuité de l'internet. Alors, revoir les marchés financiers s'affoler autour de Google, les médias encenser la nouvelle diversité d'internet ou assister sur l'autocongratulation ambiante autour du 2.0 imaginaire ne peut que faire penser à la folie internet qui était en cours à la fin des années 90, qui s'était terminée par une bulle puis un krach boursier pour les valeurs concernées. Les leaders d'autrefois, aujourd'hui déchus, nous montre la fragilité des entreprises qui dominent actuellement. C'est justement en constatant le succès de Google que l'on peut le remarquer. L'efficacité de ce nouveau moteur de recherche avait attiré en quelques mois la grande majorité des internautes, délaissant sans états d'âmes des sites pourtant bien établis comme Lycos ou Voilà. La bulle internet reposait pourtant sur l'idée que les fondements de l'économie de demain étaient en train de se construire, qu'ils fallaient impérativement en faire partie sous peine de ne plus pouvoir rattraper le train plus tard, lorsque les positions dominantes auraient été consolidées et que de nouvelles entreprises fortes auraient verrouillé le marché, comme l'avait fait Microsoft pour les micro-ordinateurs.

L'exemple de Google a montré que pour des sites ne reposant pas sur des infrastructures concrètes (comme les détaillants en ligne) il n'était pas si difficile de bouleverser l'ordre établi, et d'attirer une audience très forte très rapidement si le produit proposé est meilleur que ce qu'il se fait. C'est aussi ce qu'a montré Youtube, au centre de toutes les attentions après moins d'un an d'existence. Google, actuel roi du net, pourrait ainsi tout perdre pour peu qu'un jour une start-up développe un meilleur moteur de recherche, ou si un concurrent créait un système de publicités plus performantes. L'incertitude du secteur est donc toujours aussi forte. Mais visiblement, en observant l'internet, les rêves sont encore prompts à réapparaître...

vendredi 13 octobre 2006

Retour sur la question turque

Alors que le débat actuel porte surtout sur le génocide arménien perpétré par la Turquie, en fond sonore la question de l'adhésion de la Turquie revient. Celle-ci voit dans ce débat non seulement une tentative de s'introduire dans son Histoire, mais aussi un nouvel obstacle tendu pour qu'elle n'intègre pas l'Union Européenne. Et si la loi en question a certainement été conçue avec les meilleures intentions, il n'en reste pas moins que la Turquie fait bien de se demander si elle arrivera en fin de compte à intégrer l'Union Européenne, car il est injurieux envers elle de la laisser s'installer dans de faux espoirs. Les seuls partisans de la construction européenne qui soutiennent cette adhésion le font avec l'argument "stratégique" : sans cette adhésion, la Turquie se transformerait selon cette théorie en un dangereux pays aux mains des islamistes, ce qui fait que l'Europe a le couteau sous la gorge et ne peut qu'accepter cette adhésion. Et cela quitte à sacrifier le projet politique européen... Plusieurs personnalités politiques l'ont bien compris, au premier rang desquels François Bayrou qui est au moins toujours juste lorsqu'il évoque la construction européenne. Sur ce point, il y a aussi Nicolas Sarkozy, qui dans un entretien accordé à la revue Le Meilleur des Mondes (numéro d'automne 2006) consacré à sa vision des questions internationales, a répondu en argumentant bien à la question de l'adhésion turque. Comme cette revue est assez peu diffusée, la citation sur le passage en question est intéressante, et ce d'autant plus qu'elle a été peu médiatisée. La voici :

"Michaël Prazan : Pour rester sur le sujet de l'Otan, ce que vous disiez tout à l'heure à propos du Royaume-Uni, éviter l'éloignement en l'intégrant, pourrait finalement s'appliquer à la Turquie en Europe..."

"N. Sarkozy : C'est une question extrêmement difficile. Je suis attaché à un projet, qui est celui des pères fondateurs de l'Europe, celui de l'Europe politique. De quoi s'agit-il ? De l'Europe intégrée. Or a la minute où vous faites entrer la Turquie, non pas parce qu'elle est la Turquie, j'y reviendrai, mais parce que c'est un pays de soixante-quinze millions d'habitants (de cent millions en 2025 ; c'est-à-dire le premier pays d'Europe par la démographie, puisque l'Allemagne compte quatre-vingt-deux millions d'habitants), il n'y aura plus la possibilité d'une Europe intégrée. Voulez-vous me dire ce que deviendra le projet d'Europe politique intégrée avec la Turquie dans l'Europe ?

J'aime la Turquie. Quand vous expliquez aux habitants de la Cappadoce que c'est une grande région d'Europe, ils seront à juste titre étonnés. Si cela se produit, c'en sera fait de l'Europe politique. Tony Blair, que j'apprécie, ne veut pas d'une Europe politique. Donc, il veut la Turquie ! Bush ne veut pas d'une Europe politique. Donc, il veut la Turquie ! Je ne dis pas que vous êtes illégitimes à vouloir la Turquie, je dis qu'il y a incohérence à vouloir la Turquie et l'Europe politique. La question est : est-ce que l'Europe politique n'est pas déjà morte à 25 et 27 ? C'est une vraie question. Mais je ne veux pas renoncer à ce projet qu'elles que soient les difficultés de l'Europe des 25. D'où ma conviction qu'il faut changer la règle de l'unanimité en Europe. On ne peut pas imposer à un pays ce qu'il ne veut pas. En revanche, je n'accepte pas que celui qui ne veut pas avancer empêche les autres de le faire. C'est une chose de dire : "Moi, tel ou tel pays, je ne veux pas avancer", c'en est une autre d'accepter que ce pays empêche les 24 autres d'avancer. Et par conséquent, la seule façon de sauver l'Europe politique, c'est de faire sauter ce verrou. Un pays pourra dire non, mais en son nom, pas au nom des autres.

Pour revenir à la Turquie, la liberté de circulation des personnes et des biens avec l'Anatolie centrale, c'est une grande difficulté. Parce que l'on a quand même un problème d'intégration des musulmans qui pose la question de l'islam en Europe. Dire que ce n'est pas un problème, c'est se masquer la réalité. Si vous faites rentrer cent millions de Turcs musulmans, qu'est-ce qu'il en sera ? Et enfin, dernier point : la Turquie, c'est l'Asie Mineure, et nous sommes en train de parler de l'Europe ! Je n'expliquerai pas aux petits écoliers français que les frontières de l'Europe, ce sont l'Irak et la Syrie. Et puis une fois que vous l'aurez fait, vous aurez fait du problème kurde un problème européen. Formidable ! Il vous restera à faire du Hamas et du Hezbollah des problèmes européens, parce que si vous considérez que la Turquie est européenne, il faut tout de suite penser au Liban, sans oublier Israël, parce que Israël est plus européen que la Turquie. A ce moment-là, il s'agira peut-être d'une autre organisation qui consistera à prendre la totalité des pays de l'arc méditerranéen : Maroc, Algérie, Tunisie compris. Eux étaient français il y a soixante ans. Et à ce moment-là, on peut être 43, 60, 70 en Europe ! Et l'Europe, qui deviendra une sous-région de l'Onu, n'existera donc plus. Si, pour stabiliser la Turquie, il faut déstabiliser l'Europe, je dis que c'est cher payé. Que direz-vous à la Russie quand elle voudra rentrer ? Et puis naturellement, n'oubliez pas l'Ukraine ! L'Ukraine, chère à André Glucksmann, je m'y suis rendu. J'étais d'ailleurs l'un des premiers à m'y trouver au moment de la révolution. Allez à Kiev, et vous verrez que c'est une capitale totalement européenne. Vous voyez la situation dans laquelle on se trouverait ?"

dimanche 8 octobre 2006

Le B-A BA de la lecture

Le ministre de l'Education, Gilles de Robien, a fait passer une circulaire indiquant que la méthode dite globale devait être proscrite des méthodes d'apprentissages de la lecture employées au CP, au profit de la méthode syllabique, plus connue comme étant celle du B-A BA. Cette décision a été prise afin de lutter contre les difficultés qu'ont certains enfants à lire alors qu'ils sont au collège, payant le prix de méthodes d'apprentissages inadaptées. Malgré l'échec en pratique de cette méthode, de nombreux enseignants s'acharnent à l'utiliser, par habitude ou par idéologie, méprisant les consignes de leur ministère de tutelle. Les victimes sont les enfants qui ne sauront pas lire correctement à la sortie de l'école primaire, alors qu'ils devraient pouvoir le faire après quelques mois seulement de CP. On trouve même certains inspecteurs d'académie ou certains chercheurs pour se révolter et défendre une méthode pourtant tellement discréditée dans les faits.

Les parents d'élèves, eux, essaient d'essuyer les plâtres des comportements de ces instituteurs : les voilà obliger d'acheter des manuels d'apprentissage de la lecture par méthode syllabique, pour apprendre eux-mêmes à leurs enfants à lire correctement. Certes, on est jamais aussi bien servi que par soi même. Mais doit-on faire évoluer l'enseignement français vers le home schooling, où les enfants restent chez eux, l'enseignement étant apporté par des parents effrayés du niveau des écoles publiques ? Ce n'est pas souhaitable. Mais les professeurs de l'Education Nationale agissent parfois selon des critères bien éloignés de l'intérêt de leurs élèves. Ils ne sont pas les seuls à être responsables de cette situation : d'une part, l'influence de syndicats politiquement orientés est encore forte, et facteur de résistances dans les efforts d'améliorations des choses. D'autre part, on peut expliquer les difficultés rencontrées par les professeurs par une formation inadaptée, les IUFM étant probablement la plus grosse source de facteurs d'inadaptation de l'Education Nationale, voire même son péché originel. Il n'en reste pas moins qu'en l'occurrence, les instituteurs du CP devraient vraiment se remettre en question et changer de méthodes, et se rendre compte que leur travail oblige leurs collègues des classes scolaires supérieures à repasser désespérément derrière eux pour rattraper les dégâts. Mais il en reste toujours des lacunes et des retards.

Il n'est pas admissible qu'un corps refuse d'appliquer les consignes émises par un gouvernement dont la légitimité repose sur le peuple. En se comportant comme une caste indépendante, ces professeurs des écoles nuisent aux élèves, et forcent les parents à faire leur travail. Dès lors, leur action est malheureusement contre productive. S'ils ont le droit à l'erreur, il n'est pas normal qu'ils y persistent.

jeudi 5 octobre 2006

L'UDF, Union peu Démocratique Française

Il a suffi que le député UDF Pierre-Christophe Baguet affirme son soutien pour Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007 pour qu'il lui soit aussitôt promis l'exclusion par les dirigeants de son parti. C'est assez curieux lorsque l'on sait que François Bayrou n'a pas voulu rallier l'UMP par crainte d'un parti monolithique, alors que de toute évidence, celui qu'il dirige en a toutes les caractéristiques. Gilles de Robien a déjà été mis au ban de sa famille politique pour avoir eu des idées différentes que celle de l'ambitieux Béarnais, et visiblement le sort est le même pour des personnalités plus modestes qui ne se soumettent pas entièrement à François Bayrou. Par l'oeuvre de ce dernier, l'UDF s'est transformé en un parti où le débat d'idées est absent, la pensée dominante étant d'approuver tout ce que peut dire François Bayrou. Mais comme celui-ci se contente d'attaquer la droite sans jamais proposer d'alternative, c'est bien à vide intellectuel qu'est confronté le parti centriste.

Ce n'est en fait pas si étonnant : en tant que tel, depuis la création de l'UMP, l'UDF n'a plus de raison d'être. En effet, l'union si attendue de la droite et du centre ayant été réalisée, la pensée centriste est déjà intégrée et appliquée dans la politique gouvernementale. Il ne reste donc plus rien à ceux qui sont restés dans le parti autrefois créé par Valéry Giscard d'Estaing. Il faut dire que la plupart de ceux qui sont restés ne l'ont fait que par fidélité à François Bayrou, qui ne pouvait se passer d'un parti s'il voulait continuer à poursuivre ses ambitions présidentielles. Il est donc logique que ce qui reste de l'UDF n'ait comme unique pensée que celle de vouloir se démarquer de l'UMP, en l'occurrence par le bas, en refusant la responsabilité du pouvoir pour mieux critiquer l'usage qui en effet, mais sans jamais prendre d'initiative pour améliorer les choses, et sans émettre d'idées. L'UDF est devenue un parti d'opposition sans avoir un discours différent sur le fond.

Depuis que l'UDF est devenue un parti uniquement dédié à la cause d'un seul homme, il n'a plus grand chose de démocratique. Ceux qui ne se satisfont pas de cette nouvelle situation sont immédiatement haïs, méprisés et rejetés. Le plus incroyable, c'est que la posture adoptée par François Bayrou soit celle du rassembleur, voulant accueillir des personnalités venues tant de droite que de gauche. Vu le sort réservé aux centristes, on peut se dire que François Bayrou a davantage tendance à rejeter qu'à rassembler. Ensuite, personne n'est dupe, et rares sont ceux qui prennent cette posture au sérieux. Si Michel Rocard et Michel Barnier étaient présents à l'université d'été de l'UDF, ils étaient les premiers à dire que toute allégeance à François Bayrou était exclue, or c'est la seule forme de coopération qu'il semble connaître. Par rapport à 2002, c'est donc un François Bayrou plus déterminé qui se présente à la présidentielle, mais c'est aussi un François Bayrou plus tyrannique, plus égocentrique et plus déconnecté de tout que l'on découvre. Les chrétiens démocrates ont pourtant un rôle à jouer dans la vie politique française. Mais ils seraient plus efficaces s'ils jouaient ce rôle en étant tous unis au sein de l'UMP.

Photo : Gamma / Gilles Bassignac
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