dimanche 18 septembre 2011
Que s'est-il passé au Sofitel ?
Par xerbias, dimanche 18 septembre 2011 à 21:48 :: Faits politiques
Au 20 heures de ce soir, Claire Chazal accueille Dominique Strauss-Kahn pour une interview très attendue. La première question est simple et très importante : que s'est-il passé ce jour-là avec la femme de chambre dans sa suite du Sofitel de New York ? DSK ne répondra pas. Il donne des termes minutieusement choisis pour qualifier les événements, mais n'explique pas concrètement ce qu'il s'est passé selon lui. Il n'a pas voulu le faire devant la Justice non plus, et a combattu la perspective d'un procès. Donc on ne connait toujours pas sa version des faits. On saura toujours que selon lui, sa "faute morale" n'était pas une agression. Quant à savoir ce que c'était réellement... DSK brandit le rapport du procureur pour affirmer avec force son innocence, le présentant dans un jour qui lui est très favorable, bien plus qu'en réalité.
La suite se transforme rapidement en une séquence surréaliste, où DSK pleure très longuement sur son propre sort. Gare à tous ceux qui ont osé lui poser des problèmes. Les journalistes postés devant chez lui, l'hebdomadaire L'Express, la justice américaine, le possible complot par on ne sait qui... Son accusatrice est évidemment traitée comme si elle était une espèce de sorcière avide, dont il peine à comprendre les motivations. Pourtant, ce fut sa partenaire d'un jour, et ce n'était donc pas une relation tarifée. Il semble s'étonner qu'elle puisse lui reprocher cette "relation inappropriée". C'est la même chose dans l'affaire Banon : il dit ce qu'il n'y a pas eu, pas ce qu'il y a eu. Comment s'explique-t-il qu'il ait été accusé à plusieurs reprises d'agression sexuelle ? On ne le sait pas, mais ce sera toujours des mensonges.
Il dit avoir fait du mal à son épouse, Anne Sinclair, et s'en vouloir. De toute façon, ce n'était pas la première fois. Mais on sent que pour lui, ce n'est pas ça le vrai drame. Le vrai drame, c'est qu'on est venu l'embêter pour sa "légèreté" avec les femmes. Il comptait se présenter à la présidentielle, malgré sa promesse d'aller au bout de son mandat de directeur du FMI. Il ne pourra pas, et il le regrette. Son "rendez-vous avec les Français" est manqué, à croire qu'à travers lui, la France est la grande perdante de cette affaire. Pour essayer de nous le faire sentir, il a été négocié avec TF1 que des questions sur l'économie soient posées. Cela lui permet de dire quelques banalités sur la crise de la zone euro, affirmant qu'il faut "couper les pertes", sans préciser ce qu'il entend par là .
DSK n'a pas annoncé son retrait de la vie politique. Au vu de cette interview, il croit toujours qu'il pourra retrouver l'aura dont il bénéficiait auparavant, que par un malheureux timing, il a manqué la présidentielle, mais qu'il pourra toujours être utile. Pourtant, le doute est toujours très présent sur son attitude. ce qu'il a fait aujourd'hui était un exercice de communication, et non un témoignage, une confession, ou même une explication. Contrairement à ce qu'il croit, le rapport du procureur ne l'a pas blanchi, et ce n'est pas en le répétant sur tous les tons que cela deviendra vrai.
Dans cette affaire, il s'est en fin de compte passé ce qu'on nous avait dit qu'il se passerait. Face à une telle accusation, étayée par des traces ADN, sa seule porte de sortie était de mettre en cause la crédibilité de la plaignante. DSK a donc embauché des détectives pour trouver des éléments permettant d'affirmer que c'est une menteuse. Ce sont ces éléments qui ont joué dans la décision de ne pas aller au procès. Entouré de la meilleure équipe possible, DSK s'en est sorti. Un autre n'aurait pas eu les mêmes atouts en main. Aujourd'hui, c'est celle qui a dénoncé une agression sexuelle qui est traitée de tous les noms, et qui est l'objet de la colère de l'ex directeur du FMI.
C'est donc à nouveau la confrontation du pot de terre contre le pot de fer, décrite par La Fontaine en son temps. "Ne nous associons qu'avecque nos égaux. / Ou bien il nous faudra craindre / Le destin d'un de ces Pots." DSK s'en sort, mais il regrette plus ce qu'il manquera qu'il n'est heureux de s'en sortir. Dans la primaire socialiste actuelle, il aurait du être le meilleur candidat. Il l'était déjà en 2006. Mais ses problèmes récurrents avec la gent féminine aura constitué son principal défaut, et ce vice seul suffit à immerger toutes ses qualités.
La suite se transforme rapidement en une séquence surréaliste, où DSK pleure très longuement sur son propre sort. Gare à tous ceux qui ont osé lui poser des problèmes. Les journalistes postés devant chez lui, l'hebdomadaire L'Express, la justice américaine, le possible complot par on ne sait qui... Son accusatrice est évidemment traitée comme si elle était une espèce de sorcière avide, dont il peine à comprendre les motivations. Pourtant, ce fut sa partenaire d'un jour, et ce n'était donc pas une relation tarifée. Il semble s'étonner qu'elle puisse lui reprocher cette "relation inappropriée". C'est la même chose dans l'affaire Banon : il dit ce qu'il n'y a pas eu, pas ce qu'il y a eu. Comment s'explique-t-il qu'il ait été accusé à plusieurs reprises d'agression sexuelle ? On ne le sait pas, mais ce sera toujours des mensonges.
Il dit avoir fait du mal à son épouse, Anne Sinclair, et s'en vouloir. De toute façon, ce n'était pas la première fois. Mais on sent que pour lui, ce n'est pas ça le vrai drame. Le vrai drame, c'est qu'on est venu l'embêter pour sa "légèreté" avec les femmes. Il comptait se présenter à la présidentielle, malgré sa promesse d'aller au bout de son mandat de directeur du FMI. Il ne pourra pas, et il le regrette. Son "rendez-vous avec les Français" est manqué, à croire qu'à travers lui, la France est la grande perdante de cette affaire. Pour essayer de nous le faire sentir, il a été négocié avec TF1 que des questions sur l'économie soient posées. Cela lui permet de dire quelques banalités sur la crise de la zone euro, affirmant qu'il faut "couper les pertes", sans préciser ce qu'il entend par là .
DSK n'a pas annoncé son retrait de la vie politique. Au vu de cette interview, il croit toujours qu'il pourra retrouver l'aura dont il bénéficiait auparavant, que par un malheureux timing, il a manqué la présidentielle, mais qu'il pourra toujours être utile. Pourtant, le doute est toujours très présent sur son attitude. ce qu'il a fait aujourd'hui était un exercice de communication, et non un témoignage, une confession, ou même une explication. Contrairement à ce qu'il croit, le rapport du procureur ne l'a pas blanchi, et ce n'est pas en le répétant sur tous les tons que cela deviendra vrai.
Dans cette affaire, il s'est en fin de compte passé ce qu'on nous avait dit qu'il se passerait. Face à une telle accusation, étayée par des traces ADN, sa seule porte de sortie était de mettre en cause la crédibilité de la plaignante. DSK a donc embauché des détectives pour trouver des éléments permettant d'affirmer que c'est une menteuse. Ce sont ces éléments qui ont joué dans la décision de ne pas aller au procès. Entouré de la meilleure équipe possible, DSK s'en est sorti. Un autre n'aurait pas eu les mêmes atouts en main. Aujourd'hui, c'est celle qui a dénoncé une agression sexuelle qui est traitée de tous les noms, et qui est l'objet de la colère de l'ex directeur du FMI.
C'est donc à nouveau la confrontation du pot de terre contre le pot de fer, décrite par La Fontaine en son temps. "Ne nous associons qu'avecque nos égaux. / Ou bien il nous faudra craindre / Le destin d'un de ces Pots." DSK s'en sort, mais il regrette plus ce qu'il manquera qu'il n'est heureux de s'en sortir. Dans la primaire socialiste actuelle, il aurait du être le meilleur candidat. Il l'était déjà en 2006. Mais ses problèmes récurrents avec la gent féminine aura constitué son principal défaut, et ce vice seul suffit à immerger toutes ses qualités.