lundi 11 septembre 2006
11 septembre : 5 ans après
Par xerbias, lundi 11 septembre 2006 à 19:18 :: Monde
C'est une commémoration que l'on ne pouvait pas éviter. Il y a cinq ans, les actes terroristes perpétrés sur le territoire des Etats-Unis ont profondément marqué ce pays, et ont donné une nouvelle direction à sa politique étrangère. Cinq ans après, le moins que l'on puisse faire est de constater l'échec de cette nouvelle politique. La faute en revient d'abord à George Bush et à son équipe.
A l'émotion suscitée par les détournements d'avions et leurs conséquences, a naturellement succédé la colère. Et il était bien normal que tout soit fait pour empêcher de nuire davantage Al Qaida et le régime des talibans qui hébergeait les dirigeants de cette organisation. Ainsi, les alliés occidentaux ont aidé les rebelles du Nord dans leur lutte contre les talibans, avant d'entrer eux-mêmes en action militairement. La tâche n'avait rien d'aisée, mais elle était nécessaire. Et si de rares voix se sont élevées contre l'invasion de l'Afghanistan, les raisons en étaient claires à tous. Par contre, quand l'administration républicaine s'est mise en tête d'intervenir militairement en Irak, les raisons n'avaient rien de claires. Et ce manque de justification est le pêché originel de la guerre en Irak qui rend tout le moyen orient qu'il ne l'était auparavant, et la région était bien loin d'avoir besoin de ça.
La raison invoquée, l'éventuelle présence d'armes de destructions massives au service de Saddam Hussein devait être traitée d'une façon multilatérale, en s'appuyant sur l'Agence Internationale de l'Energie Atomique et les inspecteurs de Mohamed El Baradei. Du reste, il n'y avait aucune preuve, seulement des éléments qui laissaient planer une incertitude. Ce n'est pas suffisant pour déclencher une guerre, mais George Bush a créé le concept de guerre préventive, se déroulant avant même qu'il y ait un danger, ne souhaitant pas que celui-ci se traduise par une attaque effective. Aujourd'hui, il a été établi qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive en Irak. C'est donc une guerre injustifiée qui se déroule en Irak, et elle est d'autant plus difficile à mener qu'une fois Saddam Hussein neutralisé, il n'y a pas de solution de rechange. L'instauration de la démocratie se fait de façon très difficile, le critère utilisé par les électeurs étant l'appartenance à une ethnie. C'est en fait une guerre civile qui commence à faire rage en Irak, et l'armée américaine peine à garder le contrôle d'une situation de plus en plus chaotique.
George Bush se défend en faisant valoir les progrès réalisés, en expliquant que l'opération a au moins permis au monde de se débarrasser d'un cruel dictateur. En effet, mais dans ce cas fallait-il commencer par lui, alors que de nombreux dictateurs prospèrent à travers le monde, parfois avec l'appui même du gouvernement américain. Et sans solution de remplacement, on ne peut même pas être sûr qu'à long terme il y aura un gain de ce point de vue. L'invasion américaine a pu aussi être vue comme une opportunité pour les Etats-Unis de s'approvisionner en pétrole à bon compte. Mais dans les pays musulmans, c'est plutôt l'idée que l'Amérique est en train de mener une croisade contre les disciples d'Allah. Dans tous les cas, les effets sont désastreux en terme de progrès de la paix mondiale, de la lutte contre le terrorisme, du niveau du marché pétrolier, de la sympathie envers l'Amérique... bref, de tous les points de vue.
Aux prochaines élections en novembre prochain, les Républicains pourraient souffrir fortement du rejet des électeurs envers l'échec de la politique étrangère de George Bush. Celui-ci essaie de profiter du souvenir du drame d'il y a cinq ans pour raviver la peur du terrorisme, et ainsi justifier ses malheureuses décisions, celles passées, et celles à venir. Il utilise cet événement depuis trop longtemps pour des fins politiciennes, ce qui constitue un manque de respect incroyable vis à vis de la mémoire des disparus. Et bien qu'il ait été réélu, George Bush a montré ces cinq dernières années par ses décisions désastreuses qu'il était certainement parmi les pires présidents qu'aient connus les Etats-Unis.
A l'émotion suscitée par les détournements d'avions et leurs conséquences, a naturellement succédé la colère. Et il était bien normal que tout soit fait pour empêcher de nuire davantage Al Qaida et le régime des talibans qui hébergeait les dirigeants de cette organisation. Ainsi, les alliés occidentaux ont aidé les rebelles du Nord dans leur lutte contre les talibans, avant d'entrer eux-mêmes en action militairement. La tâche n'avait rien d'aisée, mais elle était nécessaire. Et si de rares voix se sont élevées contre l'invasion de l'Afghanistan, les raisons en étaient claires à tous. Par contre, quand l'administration républicaine s'est mise en tête d'intervenir militairement en Irak, les raisons n'avaient rien de claires. Et ce manque de justification est le pêché originel de la guerre en Irak qui rend tout le moyen orient qu'il ne l'était auparavant, et la région était bien loin d'avoir besoin de ça.
La raison invoquée, l'éventuelle présence d'armes de destructions massives au service de Saddam Hussein devait être traitée d'une façon multilatérale, en s'appuyant sur l'Agence Internationale de l'Energie Atomique et les inspecteurs de Mohamed El Baradei. Du reste, il n'y avait aucune preuve, seulement des éléments qui laissaient planer une incertitude. Ce n'est pas suffisant pour déclencher une guerre, mais George Bush a créé le concept de guerre préventive, se déroulant avant même qu'il y ait un danger, ne souhaitant pas que celui-ci se traduise par une attaque effective. Aujourd'hui, il a été établi qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive en Irak. C'est donc une guerre injustifiée qui se déroule en Irak, et elle est d'autant plus difficile à mener qu'une fois Saddam Hussein neutralisé, il n'y a pas de solution de rechange. L'instauration de la démocratie se fait de façon très difficile, le critère utilisé par les électeurs étant l'appartenance à une ethnie. C'est en fait une guerre civile qui commence à faire rage en Irak, et l'armée américaine peine à garder le contrôle d'une situation de plus en plus chaotique.
George Bush se défend en faisant valoir les progrès réalisés, en expliquant que l'opération a au moins permis au monde de se débarrasser d'un cruel dictateur. En effet, mais dans ce cas fallait-il commencer par lui, alors que de nombreux dictateurs prospèrent à travers le monde, parfois avec l'appui même du gouvernement américain. Et sans solution de remplacement, on ne peut même pas être sûr qu'à long terme il y aura un gain de ce point de vue. L'invasion américaine a pu aussi être vue comme une opportunité pour les Etats-Unis de s'approvisionner en pétrole à bon compte. Mais dans les pays musulmans, c'est plutôt l'idée que l'Amérique est en train de mener une croisade contre les disciples d'Allah. Dans tous les cas, les effets sont désastreux en terme de progrès de la paix mondiale, de la lutte contre le terrorisme, du niveau du marché pétrolier, de la sympathie envers l'Amérique... bref, de tous les points de vue.
Aux prochaines élections en novembre prochain, les Républicains pourraient souffrir fortement du rejet des électeurs envers l'échec de la politique étrangère de George Bush. Celui-ci essaie de profiter du souvenir du drame d'il y a cinq ans pour raviver la peur du terrorisme, et ainsi justifier ses malheureuses décisions, celles passées, et celles à venir. Il utilise cet événement depuis trop longtemps pour des fins politiciennes, ce qui constitue un manque de respect incroyable vis à vis de la mémoire des disparus. Et bien qu'il ait été réélu, George Bush a montré ces cinq dernières années par ses décisions désastreuses qu'il était certainement parmi les pires présidents qu'aient connus les Etats-Unis.