lundi 25 avril 2011
La Chine, pays d'extrême droite ?
Par xerbias, lundi 25 avril 2011 à 23:42 :: Monde
Le 3 avril dernier, l'artiste et activiste chinois Ai Weiwei a été arrêté par les forces de l'ordre de son pays. Tout un tas de chefs d'accusations ont été trouvés pour la circonstance (du fait qu'il ait fait des photos de lui nu au traditionnel prétexte de fraude au fisc), mais le fin mot de l'affaire est qu'il gênait bien trop les autorités chinoises. Il ne cachait pas son hostilité envers le régime actuel et se permettait d'appeler à plus de liberté via son blog puis par des sites de micro-blogging. Sa renommée donnait de l'importance à ses prises de position, et s'il fut un temps considéré comme trop important pour être attaqué frontalement, le gouvernement chinois a désormais voulu montrer que personne n'était hors d'atteinte.
Le procédé est classique pour les pays communistes. En URSS aussi, les opposants étaient arrêtés, le but étant de tirer d'eux une autocritique et des aveux grandiloquents qui permettront de sauver les apparences. Ainsi, le Parti Communiste Chinois fait perdurer les traditions de l'extrême gauche. Mais ce totalitarisme est bien tout ce qui reste du communisme. Où est passée l'abolition de la propriété privée des moyens de production, chère à Karl Marx ? Le secteur privé ne cesse de s'enrichir, et si l'Etat reste aussi imposant, c'est uniquement pour forcer la survie de l'oligarchie en place.
Qu'est-ce qu'un pays totalitaire où la propriété privée subsiste de façon aussi éclatante ? Eh bien, c'est un pays d'extrême droite. C'est en tout cas ce qu'on aurait tendance à penser normalement. Et la Chine en a certaines caractéristiques. Depuis que l'idéologie marxiste a été mise au placard, c'est une idéologie nationaliste qui a pris le dessus. Tous les actes peuvent être commis en raison de l'intérêt supérieur de la Chine, les dossiers tibétains et taïwanais relevant d'une logique nationaliste tout à fait traditionnelle. Les mouvements de population, qu'ils se traduisent par des manifestations ou des attaques internet, ont pour origine un public enflammé par la défense de la nation chinoise. Les autorités ne se gênent pas pour expliquer que la Chine conquiert actuellement la place qui aurait du être la sienne depuis longtemps.
Certes, cela se fait moins par des moyens militaires à l'étranger qu'en d'autres temps, mais c'est tout simplement parce que les logiques commerciales sont aujourd'hui plus puissantes. Ce n'est d'ailleurs pas une surprise, cela n'est qu'une application du cercle de la politique. Mais il reste une conclusion un peu inquiétante : contrairement à ce que l'on avait tendance à penser, la liberté des échanges économiques ne se traduit pas forcément par des libertés politiques. Il y avait de l'espoir à ce niveau-là , hors les années passent, et la répression des idées dissidentes perdure.
Le procédé est classique pour les pays communistes. En URSS aussi, les opposants étaient arrêtés, le but étant de tirer d'eux une autocritique et des aveux grandiloquents qui permettront de sauver les apparences. Ainsi, le Parti Communiste Chinois fait perdurer les traditions de l'extrême gauche. Mais ce totalitarisme est bien tout ce qui reste du communisme. Où est passée l'abolition de la propriété privée des moyens de production, chère à Karl Marx ? Le secteur privé ne cesse de s'enrichir, et si l'Etat reste aussi imposant, c'est uniquement pour forcer la survie de l'oligarchie en place.
Qu'est-ce qu'un pays totalitaire où la propriété privée subsiste de façon aussi éclatante ? Eh bien, c'est un pays d'extrême droite. C'est en tout cas ce qu'on aurait tendance à penser normalement. Et la Chine en a certaines caractéristiques. Depuis que l'idéologie marxiste a été mise au placard, c'est une idéologie nationaliste qui a pris le dessus. Tous les actes peuvent être commis en raison de l'intérêt supérieur de la Chine, les dossiers tibétains et taïwanais relevant d'une logique nationaliste tout à fait traditionnelle. Les mouvements de population, qu'ils se traduisent par des manifestations ou des attaques internet, ont pour origine un public enflammé par la défense de la nation chinoise. Les autorités ne se gênent pas pour expliquer que la Chine conquiert actuellement la place qui aurait du être la sienne depuis longtemps.
Certes, cela se fait moins par des moyens militaires à l'étranger qu'en d'autres temps, mais c'est tout simplement parce que les logiques commerciales sont aujourd'hui plus puissantes. Ce n'est d'ailleurs pas une surprise, cela n'est qu'une application du cercle de la politique. Mais il reste une conclusion un peu inquiétante : contrairement à ce que l'on avait tendance à penser, la liberté des échanges économiques ne se traduit pas forcément par des libertés politiques. Il y avait de l'espoir à ce niveau-là , hors les années passent, et la répression des idées dissidentes perdure.