vendredi 20 août 2010
Georgie : deux ans après
Par xerbias, vendredi 20 août 2010 à 19:09 :: Monde
Il y a deux ans, la Georgie fut envahie par la Russie. Celle-ci voulait affirmer "l'indépendance" de l'Ossétie du sud et de l'Abkhazie, dont les mouvements séparatistes gênaient le Président géorgien, Mikheil Saakachvili. Dans les faits, il s'agissait d'une quasi-annexion, faite pour nuire à un pouvoir géorgien qui montrait trop de volontés d'indépendances. La guerre fut rapide dans les forces étaient disproportionnées. La communauté internationale n'a obtenu de cesser le fait qu'après que le mal fut fait. Le gouvernement géorgien est toujours en place, mais est toujours menacé par l'armée russe qui campe à proximité. En fait, en deux années, rien n'a changé.
A un moment controversé, Mikheil Saakachvili est aujourd'hui conforté à son poste suite aux résultats favorables des dernières élections locales. Il fulmine contre l'invasion russe, mais ne peut pas faire grande chose contre. Son seul pouvoir est d'alerter les chancelleries occidentales sur la situation de son pays. Et celles-ci peuvent à loisir méditer ce qui s'est passé. La Russie a ainsi montré qu'elle était prête à lancer des opérations militaires sur des terres étrangères si cela pouvait servir son intérêt national. Cela rappelle les anciennes interventions soviétiques de sinistre mémoire en Hongrie ou en Tchécoslovaquie. Les autres pays de l'ex bloc soviétique ont eux aussi retenu la leçon. Les états baltes, protégés par leur appartenance à l'OTAN, ne sont pas rassurés et aimeraient que les Etats-Unis prennent davantage au sérieux la menace russe. L'Ukraine, minée par une instabilité politique récurrente ces dernières années, a fini par mettre au pouvoir un Président pro-russe. Mais les pays de l'Union Européenne et la communauté internationale dans son ensemble ont vu clair dans ce qu'il s'était passé.
Les indépendances de l'Ossétie du sud et de l'Abkhazie n'ont ainsi été que peu reconnues. Même la Biélorussie, jusqu'à présent allié fidèle de la Russie, ne les a pas reconnues, provoquant la fureur de son ombrageux voisin. Même s'il fut considéré comme imprudent dans les événements d'il y a deux ans, Mikheil Saakachvili est vu favorablement aujourd'hui à l'ouest. De nombreux pays européens apprécient modérément le fait que la Russie fasse tout pour être incontournable dans la fourniture de gaz. La Géorgie, comme voie alternative de fourniture du gaz caucase et d'Asie centrale, est d'autant plus menacé. Les alliés n'accepteraient certainement pas que la souveraineté géorgienne soit davantage mise à mal. Et la Russie, dont les fondements économiques et démographiques ne sont pas grandioses, ne peut se permettre de conflit ouvert. Elle ne reculera pas dans les provinces qu'elle a conquises, mais ne devrait pas pouvoir aller plus loin. Le statu quo est donc bien parti pour perdurer encore de très longues années.
A un moment controversé, Mikheil Saakachvili est aujourd'hui conforté à son poste suite aux résultats favorables des dernières élections locales. Il fulmine contre l'invasion russe, mais ne peut pas faire grande chose contre. Son seul pouvoir est d'alerter les chancelleries occidentales sur la situation de son pays. Et celles-ci peuvent à loisir méditer ce qui s'est passé. La Russie a ainsi montré qu'elle était prête à lancer des opérations militaires sur des terres étrangères si cela pouvait servir son intérêt national. Cela rappelle les anciennes interventions soviétiques de sinistre mémoire en Hongrie ou en Tchécoslovaquie. Les autres pays de l'ex bloc soviétique ont eux aussi retenu la leçon. Les états baltes, protégés par leur appartenance à l'OTAN, ne sont pas rassurés et aimeraient que les Etats-Unis prennent davantage au sérieux la menace russe. L'Ukraine, minée par une instabilité politique récurrente ces dernières années, a fini par mettre au pouvoir un Président pro-russe. Mais les pays de l'Union Européenne et la communauté internationale dans son ensemble ont vu clair dans ce qu'il s'était passé.
Les indépendances de l'Ossétie du sud et de l'Abkhazie n'ont ainsi été que peu reconnues. Même la Biélorussie, jusqu'à présent allié fidèle de la Russie, ne les a pas reconnues, provoquant la fureur de son ombrageux voisin. Même s'il fut considéré comme imprudent dans les événements d'il y a deux ans, Mikheil Saakachvili est vu favorablement aujourd'hui à l'ouest. De nombreux pays européens apprécient modérément le fait que la Russie fasse tout pour être incontournable dans la fourniture de gaz. La Géorgie, comme voie alternative de fourniture du gaz caucase et d'Asie centrale, est d'autant plus menacé. Les alliés n'accepteraient certainement pas que la souveraineté géorgienne soit davantage mise à mal. Et la Russie, dont les fondements économiques et démographiques ne sont pas grandioses, ne peut se permettre de conflit ouvert. Elle ne reculera pas dans les provinces qu'elle a conquises, mais ne devrait pas pouvoir aller plus loin. Le statu quo est donc bien parti pour perdurer encore de très longues années.