Réflexions en cours

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lundi 8 février 2010

United Colors of Bande de Cons



Le jour où se déroule un séminaire intergouvernemental sur l'inénarrable débat de l'identité national tombe opportunément un nouveau sondage sur la diversité. Lancé par Equity Lab ("association travaillant à l'émergence de nouvelles problématiques sur les questions de diversité et d'action positive") et publié par le quotidien gratuit Metro, ce sondage réalisé en face à face par la Sofres permet à l'association de titrer sans ambiguité "La diversité des origines et des cultures vécue comme une richesse par les Français". Le graphique réalisé par Metro permet de visualiser la base de cette affirmation :

La diversité des origines et des cultures de la population française est-elle pour vous … ?

Graphique Metro

On s'aperçoit ainsi que 77 % des Français pensent que la diversité des origines et des cultures est une bonne chose. Il est déjà rapide de mélanger les concepts de "diversité des origines" et "diversité des cultures", mais l'on en apprend plus en allant dans le détail des chiffres de la Sofres. A cette question,
  • 27 % ont considéré qu'il s'agissait d'une très bonne chose
  • 50 % ont considéré qu'il s'agissait d'une assez bonne chose
  • 14 % ont considéré qu'il s'agissait d'une assez mauvaise chose
  • 3 % ont considéré qu'il s'agissait d'une très mauvaise chose
  • 6 % ont déclaré être sans opinion.
De tels résultats permettraient donc de titrer de la même façon "67 % des Français pensent que la diversité n'est pas une très bonne chose", ce qui n'est probablement pas l'angle de vue des commanditaires du sondage. Mais au delà des divers effets de manche, le plus frappant est de constater l'absence de l'item "ni une bonne chose, ni une mauvaise chose". C'est pourtant une opinion tout à fait légitime. Si d'un côté le rejet de la diversité des origines a tendance à relever de la xénophobie, il n'est pas forcément évident de dénombrer les exemples concrets et probants de la "richesse" permise par le multiculturalisme. Car après tout, la bêtise est très bien partagée parmi les peuples ou les couleurs de peau. Alors pourquoi renvoyer forcément un individu à son origine pour comprendre ses qualités propres, plutôt qu'a sa personnalité individuelle ?

lundi 1 février 2010

Le don par SMS : une bonne idée pour Haïti et les ONG

A l'instar de ce qu'il s'était déjà passé lors du tsunami asiatique en 2004, il est possible de faire des dons à des associations œuvrant à Haïti par SMS. Pendant un mois, il est donc possible de donner un euro par SMS pour aider Haïti après le tremblement de terre, en envoyant le mot HAITI au 80 222 pour donner à la Croix-Rouge, au 80 333 pour donner au Secours populaire français et au 80 444 pour donner au Secours Catholique. L'euro en question est facturé par l'opérateur de la même façon qu'est facturée l'obtention d'une sonnerie par les habituels services SMS surtaxés. Cette forme de micro-don est ainsi particulièrement facile, et pour ceux qui ont des forfaits bloqués, l'euro est déduit de la valeur de la durée de communication restante. Depuis le début de l'opération, c'est déjà plus de 850 000 euros qui ont été collectés de cette manière, en complément des dons traditionnels.

Voilà une très bonne idée en faveur des organisations caritatives. Elle n'a que des avantages, et est également utilisée régulièrement dans d'autres pays comme la Belgique ou les Etats-Unis. On peut néanmoins regretter la durée limitée de l'opération. Il semble que tous les opérateurs de téléphonie mobile doivent à chaque fois se coordonner pour rendre ce type d'événements possible (contrairement aux SMS surtaxés ordinaires, ils ne prennent pas de commission), et que le reste du temps, cela soit impossible ou interdit. C'est bien dommage. Il serait, au contraire, intéressant de les pérenniser. Ces associations ont aussi besoin d'argent en dehors des grandes catastrophes, et elles pourraient sûrement bénéficier de ces fonds supplémentaires. De plus, de nombreuses personnes préféreraient certainement verser l'éventuel solde de leur forfait qu'elles ne consommeraient pas à des ONG plutôt que de le perdre faute d'être reconductible sur plusieurs mois. Certes, un don d'un euro est modeste, mais ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.

En ayant constaté après le tsunami en Asie et le tremblement de terre en Haïti que cette formule fonctionne, il s'agit donc d'une bonne opportunité pour que les grandes associations caritatives et les opérateurs téléphoniques s'organisent pour maintenir ce type de dons, à la fois simples et utiles.

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