Réflexions en cours

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jeudi 31 mai 2007

Lutter contre les drogues

Les multiples campagnes anti-tabac et l'augmentation du prix du paquet de cigarette finissent par donner quelques résultats. Surtout, l'interdiction de fumer sur les lieux de travail après celle concernant les lieux publics conduit à dissuader davantage les fumeurs de persister dans cette pratique qui leur est nuisible, ainsi qu'à leur entourage. Il est pourtant difficile de se réjouir, alors que les drogues dans leur ensemble restent une menace permanente pour la santé publique. Ainsi voit-on débarquer la consommation de tabac passant par des narguilés. Cette pratique qui semble donner un aspect social à la consommation de tabac est en fait encore plus dangereuse que les simples cigarettes, dans la mesure où chaque bouffée de narguilé équivaut à une cigarette en terme de gaz carboniques inhalés. Une séance peut donc represénter jusqu'à la consommation de deux paquets de cigarettes, avec les effets néfastes sur les poumons associés. Ce ne doit pas être négligé.

Régulièrement, de nouvelles drogues ou de nouvelles façons de les consommer font leur apparition et gagnent en popularité. Leurs usagers commencent souvent par préoccupation sociale, avant de tomber dans un engrenage qui les conduit vers la dépendance physique ou psychologique. Ce sont leur santé qui est touchée, voir parfois celle des autres. En terme de soucis du bien être général, il n'est pas tolérable de baisser les bras, c'est pour cela qu'il est nécessaire de combattre de façon énergique ces comportements, qui ne finissent par profiter qu'aux moins scrupuleux. D'un point de vue idéaliste, il est même souhaitable que les drogues disparaissent toutes. A ce titre, le tabac est celle qui est la plus répandue, et donc celle dont la société a le plus à gagner de son élimination. Il ne doit pas pour autant être remplacé par le cannabis ou d'autres produits chimiques. L'alcool ne poussant pas dans la dépendance de façon aussi forcée que le tabac, il est difficile de le mettre dans la même catégorie, mais sa consommation ne doit pas moins en rester raisonnée.

Dès lors, s'attaquer de façon agressive aux filières d'approvisionnement en drogues illégales est un passage obligatoire. Quand au tabac, sa consommation doit vraiment régresser de façon nette, quitte à considérer la reconversion d'une industrie entière. Campagnes d'information, contrôle des tarifs, protection des non-fumeurs, toutes les armes doivent être employées dans cette lutte contre une drogue aux multiples effets néfastes pour la santé. Le but ultime est plutôt simple, c'est que chacun refuse de prendre la première cigarette. Tout le monde s'en porterait bien mieux.

jeudi 17 mai 2007

La majorité silencieuse contre le troisième tour social

Donc c'est fait. Nicolas Sarkozy est Président de la République, et il a nommé François Fillon au poste de Premier ministre. Une fois le gouvernement nommé, ils commenceront tous à travailler, pour mettre en oeuvre le programme évoqué pendant la campagne électorale. Pourtant, le nouveau Président et ses ministres savent qu'ils vont rencontrer une résistance très forte aux changements qu'ils entendent apporter. Et cette résistance viendra bien moins de l'opposition que de mouvements dits "sociaux", lancés par des syndicats qui voient dans chaque modification de l'ordre établi une menace, alors qu'ils utilisent les grands moyens de protestation pour un oui ou pour un non, pour obtenir une augmentation ou pour protester contre le changement d'horaires, comme c'est le cas à la SNCF. A vrai dire, quoi que le gouvernment fasse, il y aura de grandes grêves et des manifestations "monstres". La CGT avait même lancé une grêve préventive au moment même où des personnalités politiques s'étaient interrogées sur l'opportunité du maintien des régimes spéciaux de retraite de certaines catégories de fonctionnaires. Que ce soit la CGT, FO ou Sud, tous se préparent déjà pour bloquer le pays et montrer leur mécontentement permanent. Cela a en fait été théorisé par l'extrème gauche comme étant le "troisième tour social" des élections.

Ainsi, Olivier Besancenot ou Arlette Laguiller ne se posent jamais de question sur le fait qu'ils n'obtiennent pas la majorité ou même des scores importants aux élections, mais annoncent toujours ce troisième tour social, qui consiste en fait en l'organisation de grandes manifestations pour protester contre les décisions du pouvoir issu des urnes. Car selon eux, ce n'est pas la démocratie où l'avis du plus grand nombre est pris en compte qui importe, ils lui préfèrent le système basé sur la lutte des classes. La lutte "sociale" est considéré comme l'alpha et l'omega de la vie politique, dans une vision de la société imbibée de marxisme. Ils sont rejoints en cela par une grande partie des syndicats dont la principale raison d'exister (pour ceux des professions du secteur public) est d'organiser des grèves et manifestations pour faire échouer les réformes gouvernementales. Jamais la question de la légitimité démocratique est prise en compte.

Pour cette élection présidentielle, il y a même eu des manifestations pour protester contre le résultat des urnes. Ces manifestations se sont même souvent transformées en émeutes, où le fait de brûler une voiture ou de lancer des objets aux policiers est considéré comme un signe de lutte contre le nouveau Président, le soir même de l'élection. Des étudiants de la faculté de Tolbiac ont même décidé le blocage de leur lieu d'études, alors que le nouveau Président n'avait pas encore été investi. A chaque fois c'est l'expression de conservatismes, de corporatismes et de dogmatismes, et surtout, de profond mépris pour la démocratie. Issus de la gauche, ces mouvements ne jurent que par la démocratie, mais l'oublie quand elle ne donne pas les résultats qu'ils souhaitent.

Car les élections ont donné une légitimité très forte à Nicolas Sarkozy pour accomplir son action de réformes. Au deuxième tour, il a obtenu plus de 53 % des vois avec 85 % de participation, ce qui fait une différence de 2 192 698 voix. Cette différence est nette, elle lui donne une victoire claire, cela montre un vrai choix de société réalisé par les Français. Cela doit être respecté, même si ceux qui sont minoritaires essaient de jouer à ceux qui crieront le plus fort pour faire prévaloir leurs opinions. Entre les deux tours, Nicolas Sarkozy en avait appelé à la majorité que l'on a du mal à entendre : "J’ai besoin de tous ces sans grade, de tous ces anonymes, de tous ces gens ordinaires,de toute cette majorité silencieuse, auxquels on ne fait pas attention, que l’on ne veutpas écouter, que l’on ne veut pas entendre. Je lui demande, à cette majorité silencieuse,de se lever, de m’aider et de construire la victoire de nos idées." A n'écouter que ceux qui font le plus de bruits, on en oublie la majorité silencieuse, qui veut le changement quitte à dépasser les corporatismes. Il faut se rappeler que la légitimité vient des urnes, pas des mouvements sociaux. Ce n'est pas la rue qui gouverne, c'est le peuple, qui s'exprime lors des élections. Lors des présidentielles, et éventuellement avec une confirmation lors des législatives, le peuple français s'est exprimé. Cela a du en surprendre beaucoup, mais la majorité silencieuse s'est exprimée dans les urnes. Elle s'est exprimée pour des réformes, et il y a donc une légitimité forte pour les accomplir. Chacun doit désormais respecter cela.

vendredi 4 mai 2007

La difficulté d'adopter

Le processus d'adoption d'enfant est vécu comme quelque chose de long et difficile. Il dure des années, et le couple doit passer par une incroyable paperasserie et des tests psychologiques. Tout au long de ce chemin, le couple passe à travers toutes les émotions, tous les espoirs et toutes les déceptions. La raison d'être de ce chemin de croix est d'abord de s'assurer que les futurs parents adoptifs seront de bons parents, qui sauront s'occuper avec amour d'un enfant qui n'est pas génétiquement le leur. Seulement, les parents qui ont des enfants de façon naturelle ne sont pas du tout testés quant à leur faculté d'être de bon parents. A ce niveau là, c'est bien une injustice, car tout le monde doit être jugé par défaut comme étant apte à avoir des enfants. Et lorsque ce processus dure plus de neuf mois, le temps qu'il serait nécessaire d'attendre pour avoir un bébé en passant par la grossesse. Cette odyssée peut alors être mal vécue. En dehors des considérations précautionneuses vis-à-vis des qualités parentales, toute cette attente peut aussi être vue comme un moyen de réguler la difficile adéquation entre le nombre de couples qui veulent adopter, et le nombre d'enfants qui peuvent l'être. C'est cynique d'envisager les choses de cette façon, mais le fait est que la demande d'enfants à adopter est plus forte que l'offre d'enfants à adopter.

C'est insupportable de se dire qu'il y a toute cette attente, alors que des enfants restent dans des orphelinats. Mais s'il y a si peu d'enfants à adopter, peut-être peut on se féliciter alors que les orphelinats soient quasiment vides, ou bien ne servent qu'en période de transition. Le fait est aussi que les enfants qui ne sont plus des bébés sont beaucoup moins désirés par des parents qui veulent des enfants : pour les couples infertiles, il faut déjà faire le deuil de la possibilité d'avoir ses enfants par grossesse, là, il faudrait encore faire le deuil de ne pas avoir été les seuls parents qu'ait vraiment connu l'enfant.

Du côté des parents, il faut néanmoins que le maximum soit fait pour que cette aventure sentimentale n'ait pas quelques passages qui ressemblent fortement à des cauchemars. Il est peut-être nécessaire de trouver une autre manière de gérer ce processus, sans que ce soit aussi difficile pour les couples. La situation est parfois aussi absurde, lorsqu'on pense au nombre d'enfants non désirés. Aux Etats-Unis, les conservateurs préfèrent souvent qu'une grossesse non désirée aille à son terme, pour éviter l'avortement, afin que le bébé soit immédiatement adopté par un couple en manque d'enfant. Mais une femme doit avoir le choix de mener une grossesse ou pas, c'est un problème qui peut être indépendant de la volonté de s'occuper effectivement d'enfants. Dans chacune de ces questions difficiles, c'est d'abord le traitement avec de l'humanité qui doit être prioritaire.

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