lundi 31 octobre 2011
L'Irak, un pari perdu
Par xerbias, lundi 31 octobre 2011 à 23:46 :: Monde
L'annonce récente par Barack Obama du retrait des troupes américaines d'Irak lui a valu les critiques des républicains. Pourtant, il n'a fait que confirmer un accord conclu par son prédécesseur, George Bush, avec le gouvernement Irakien il y trois ans de cela, peu avant la fin de son mandat. Tous les soldats américains actuellement stationnés en Irak devraient donc pouvoir passer noël chez eux, en famille. Les économies réalisées par ce retrait ont d'ailleurs d'ores et déjà été comptabilisées dans les mesures prises pour la réduction du déficit américain. Depuis le départ des Britanniques en mai dernier, les Américains étaient les derniers présents de la coalition internationale qui avait été mise en place en 2003. Tous les participants sont partis un par un, et comme les autres, les Américains partiront par la petite porte.
C'est que le bilan de l'intervention américaine est pour le moins mitigé. Son motif initial, les armes de destruction massive, s'est révélé un pari perdu. L'administration Bush croyait qu'il y en avait, il n'y en avait pas. Le temps de s'en rendre compte et un pays avais déjà été envahi. Désormais, George Bush met en avant le fait que cela a permis d'instaurer la démocratie en Irak. Mais les choses restent compliquées. La coalition croyait l'Etat irakien solide, mais ils s'est effondré avec la chute de Saddam Hussein, plus personne ne se sentait obligé d'occuper sa place. La dissolution arbitrale des forces de sécurité fut une catastrophe monumentale, toujours payée par les Irakiens. Surtout, les Américains n'avaient pas vraiment prévu de solution à long terme, ils ne savaient pas par quoi remplacer Saddam Hussein. Ce vide béant a favorisé l'éruption de violences quasi-généralisées, contre les troupes américaines, mais surtout entres Irakiens.
Plus d'américains sont morts en Irak que lors du 11 septembre 2001. Ce ne peut donc pas être considéré comme une bonne affaire pour la sécurité des Américains. Certes, l'Irak est désormais une démocratie. Les cyniques diraient que vu les violences qui font toujours rage entre factions irakiennes, il n'est pas sûr que ça apporte de meilleures conditions de vie à ce peuple. Certains géopolitologues américains pensent que la démocratie irakienne a inspiré les manifestants du Printemps arabe de cette année. On pourrait aussi se dire que la transition de l'Irak vers la démocratie se serait mieux déroulée si elle avait dès le départ opérée par la population irakienne, éventuellement dans la foulée de ce Printemps arabe. Difficile à dire. Actuellement, la démocratie irakienne est loin d'être optimale. Que ce soit dans les violences armées ou au Parlement, oppositions entre sunnites, chiites et kurdes restent vivent et handicapantes.
Au bout du compte, ce qui s'est passé en Irak ne pourrait être considéré comme un modèle à reproduire, c'est même certainement l'inverse. Une guerre pour de mauvaises raisons avec de mauvaises conséquences... Le peuple irakien ne regrettera pas le départ des troupes américaines.
C'est que le bilan de l'intervention américaine est pour le moins mitigé. Son motif initial, les armes de destruction massive, s'est révélé un pari perdu. L'administration Bush croyait qu'il y en avait, il n'y en avait pas. Le temps de s'en rendre compte et un pays avais déjà été envahi. Désormais, George Bush met en avant le fait que cela a permis d'instaurer la démocratie en Irak. Mais les choses restent compliquées. La coalition croyait l'Etat irakien solide, mais ils s'est effondré avec la chute de Saddam Hussein, plus personne ne se sentait obligé d'occuper sa place. La dissolution arbitrale des forces de sécurité fut une catastrophe monumentale, toujours payée par les Irakiens. Surtout, les Américains n'avaient pas vraiment prévu de solution à long terme, ils ne savaient pas par quoi remplacer Saddam Hussein. Ce vide béant a favorisé l'éruption de violences quasi-généralisées, contre les troupes américaines, mais surtout entres Irakiens.
Plus d'américains sont morts en Irak que lors du 11 septembre 2001. Ce ne peut donc pas être considéré comme une bonne affaire pour la sécurité des Américains. Certes, l'Irak est désormais une démocratie. Les cyniques diraient que vu les violences qui font toujours rage entre factions irakiennes, il n'est pas sûr que ça apporte de meilleures conditions de vie à ce peuple. Certains géopolitologues américains pensent que la démocratie irakienne a inspiré les manifestants du Printemps arabe de cette année. On pourrait aussi se dire que la transition de l'Irak vers la démocratie se serait mieux déroulée si elle avait dès le départ opérée par la population irakienne, éventuellement dans la foulée de ce Printemps arabe. Difficile à dire. Actuellement, la démocratie irakienne est loin d'être optimale. Que ce soit dans les violences armées ou au Parlement, oppositions entre sunnites, chiites et kurdes restent vivent et handicapantes.
Au bout du compte, ce qui s'est passé en Irak ne pourrait être considéré comme un modèle à reproduire, c'est même certainement l'inverse. Une guerre pour de mauvaises raisons avec de mauvaises conséquences... Le peuple irakien ne regrettera pas le départ des troupes américaines.