A l'hiver dernier, la Fondation Brigitte Bardot a lancé une grande campagne de publicité, affichage et internet, contre la boucherie chevaline. Elle exposait deux photos, l'une d'un cheval en liberté, l'autre sous forme de viande en barquette. L'un slogans de la campagne était par exemple, "Le cheval, vous le préférez en ami ou en roti ?". Deux petites cases étaient situées sous les deux photos, celle sous la photo le cheval "ami" en liberté étant cochée.

Mais pourquoi devoir choisir ? Cette campagne veut lutter contre la boucherie chevaline en partant du principe que manger du cheval revient à nuire grandement aux chevaux. Ce raisonnement ne vaut que pour ceux qui sont végétariens. Quelle est la différence entre un cheval, une vache ou un cochon à ce niveau-là ? Le cheval sert de monture et de compagnon à l'homme ? Certes, mais dans ce genre de raisonnement, il est aussi possible de dire que la vache lui fournit du lait. Et au fond, la question de la viande se pose après la mort de l'animal, ce qu'il a fait pendant sa vie importe moins à ce moment-là.

Les habitudes de consommation sont essentiellement culturelles. Les Hindous ne mangent pas de vaches, juifs et musulmans ne mangent pas de cochons, les occidentaux ne mangent pas de chiens. Dès que l'on a conscience de ce fait, il est inutile de réclamer aux gens d'avoir mauvaise conscience pour le simple fait de manger de la viande. Du moment que celle-ci est saine, que les animaux ne pas en voie de disparition, qu'ils sont correctement traités pendant leur vie et pendant leur abattage, elle peut être mangée par l'homme, qui est par nature omnivore.