Droits homosexuels : quel est le problème ?
Par xerbias, lundi 5 juin 2006 à 13:50 :: General :: #26 :: rss
A cette question, il ne semble pas y avoir de réponse évidente. Les associations communautaires homosexuelles souhaiteraient que les relations de ce type soient banalisées. Pour ce faire, elles souhaiteraient que les homosexuels puissent se marier ou avoir des enfants, comme n'importe qui. On peut déjà se féliciter que le débat se fasse aujourd'hui sur de telles possibilités, alors qu'il n'y a pas si longtemps, les homosexuels étaient persécutés, ou au mieux, montrés du doigt. De nos jours, l'homophobie, bien qu'elle existe encore, est clairement condamnée. Et l'on se pose la question de savoir si les homosexuels peuvent avoir de nouveaux droits, et nul ne songe à les sanctionner pour ceux qu'ils sont. En l'occurrence, ils aimeraient vivre leur amour au grand jour, ce qui passe par une union civile, pour que leur conjoint aient des droits sur eux (comme l'héritage, la prise de décision dans les moments difficiles, la prise en compte par l'administration de leur vie en communauté avec un lien sentimental). Sans oublier bien sûr la force symbolique que représente l'union civile, et la célébration qu'elle permet.
Un premier pas a été fait dans ce sens avec l'instauration du PACS. Celui-ci se révèle semble-t-il incomplet néanmoins, et avouons-le, n'a pas la même connotation romantique que le mariage. Mais le mariage reste encore hors de portée des homosexuels. Pourquoi ? L'argument religieux peut difficilement jouer, dans la mesure où il n'est pas question que ce soient des mariages religieux, célébrés dans le cadre d'églises ou de temples. Si une religion ne reconnaît pas l'homosexualité comme une de leur composante, le principe de laïcité empêche évidemment qu'on puisse les forcer à le faire. Mais ce même principe empêche également que les doctrines religieuses influent sur la législation de l'Etat. Or nous ne parlons uniquement de mariages civils, célébré à la mairie. Le mariage homosexuel a été instauré en Belgique ou en Espagne sans aucune difficulté, ni aucun trouble à l'ordre public. Ce n'est donc pas comme s'il représentait un danger... Si une mesure peut faire du bien à quelqu'un sans causer le moindre tort à autrui, pourquoi devrait-on la refuser ? C'est pourtant de cette catégorie de loi que relève l'instauration du mariage civil pour les homosexuels.
Aux Etats-Unis, certains républicains essaient d'établir une loi fédérale interdisant le mariage homosexuel. Il y a déjà 37 Etats qui l'ont refusé, et un seul qui l'a promulgué (le Massachusetts). San Francisco l'avait autorisé, avant d'en être empêché par décision gouvernatoriale. Les raisons qui sont invoquées en faveur de l'interdiction dans ce débat sont le respect de la religion et de la tradition familiale. Ce sont des vues pour le moins étranges... Car elles relèvent d'une logique qui considère que l'homosexualité est une chose honteuse qui devrait être combattue, à l'instar d'une maladie... ou d'un délit naturel. La Bible condamne en effet l'homosexualité, et il est vrai que là bas il n'y a pas de laïcité érigée en principe fondateur de la République. C'est tout de même se tromper lourdement sur ce qu'est l'homosexualité : c'est un état de fait chez les personnes concernées, qui ne peut être "guéri", tout au plus caché. Mis à part ça, un homosexuel peut avoir les mêmes défaut et les mêmes qualités qu'un hétérosexuel. Certes, cela ne relève pas des moeurs "dominantes". Mais il n'y aucun danger à banaliser les homosexuels, car ce n'est pas comme une religion : personne n'est converti à l'homosexualité, ceux qui le sont sont nés ainsi.
Un autre argument parfois évoqué est celui de l'homoparentalité : le mariage homosexuel serait la voie vers l'autorisation d'avoir des enfants pour les homosexuels. Et alors ? Ils peuvent déjà en avoir, par leurs propres moyens : ce peut être des parents qui font leur coming-out après la naissance de leurs enfants, ou bien ils peuvent en faire en commun accord avec des amis. Peut être il y a-t-il un fantasme selon lequel un enfant élevé par des homosexuels le deviendrait lui aussi nécessairement. C'est absurde, il a été prouvé qu'il n'y avait aucune incidence, et l'homosexualité ne relève pas d'un héritage sexuel. On peut peut-être mieux comprendre ceux qui pensent que la meilleure façon d'élever des enfants est la famille traditionnelle, avec un père et une mère ? Ce n'est pourtant pas un obstacle insurmontable pour élever un enfant, et à travers les familles où les parents étaient divorcés, ou bien où l'un des parents était décédé, on a vu qu'il était possible de grandir de façon saine. L'important en somme, est que l'enfant soit aimé. Et à ce niveau là , une famille "traditionnelle" n'est pas une garanti que l'enfant soit élevé d'une façon impeccable, car des situations d'enfants battus arrive autant dans ces familles là que dans les autres. Quant à l'adoption, il serait absurde de refuser à un orphelin la possibilité d'avoir des parents sous le prétexte qu'ils sont homosexuels. La vraie catastrophe est qu'un enfant n'ait pas de parents...
En somme, il n'y a aucun argument solide qui puisse être opposé au mariage homosexuel ou à l'homoparentalité. Pourquoi donc tant de controverses ? On peut imaginer qu'il faut du temps pour que les mentalités changent, et dans ce cas nous sommes dans la bonne direction. Très bientôt, l'homosexualité se sera suffisamment banalisée pour ne plus à avoir à défendre des droits, qui iront d'eux-mêmes.
Un premier pas a été fait dans ce sens avec l'instauration du PACS. Celui-ci se révèle semble-t-il incomplet néanmoins, et avouons-le, n'a pas la même connotation romantique que le mariage. Mais le mariage reste encore hors de portée des homosexuels. Pourquoi ? L'argument religieux peut difficilement jouer, dans la mesure où il n'est pas question que ce soient des mariages religieux, célébrés dans le cadre d'églises ou de temples. Si une religion ne reconnaît pas l'homosexualité comme une de leur composante, le principe de laïcité empêche évidemment qu'on puisse les forcer à le faire. Mais ce même principe empêche également que les doctrines religieuses influent sur la législation de l'Etat. Or nous ne parlons uniquement de mariages civils, célébré à la mairie. Le mariage homosexuel a été instauré en Belgique ou en Espagne sans aucune difficulté, ni aucun trouble à l'ordre public. Ce n'est donc pas comme s'il représentait un danger... Si une mesure peut faire du bien à quelqu'un sans causer le moindre tort à autrui, pourquoi devrait-on la refuser ? C'est pourtant de cette catégorie de loi que relève l'instauration du mariage civil pour les homosexuels.
Aux Etats-Unis, certains républicains essaient d'établir une loi fédérale interdisant le mariage homosexuel. Il y a déjà 37 Etats qui l'ont refusé, et un seul qui l'a promulgué (le Massachusetts). San Francisco l'avait autorisé, avant d'en être empêché par décision gouvernatoriale. Les raisons qui sont invoquées en faveur de l'interdiction dans ce débat sont le respect de la religion et de la tradition familiale. Ce sont des vues pour le moins étranges... Car elles relèvent d'une logique qui considère que l'homosexualité est une chose honteuse qui devrait être combattue, à l'instar d'une maladie... ou d'un délit naturel. La Bible condamne en effet l'homosexualité, et il est vrai que là bas il n'y a pas de laïcité érigée en principe fondateur de la République. C'est tout de même se tromper lourdement sur ce qu'est l'homosexualité : c'est un état de fait chez les personnes concernées, qui ne peut être "guéri", tout au plus caché. Mis à part ça, un homosexuel peut avoir les mêmes défaut et les mêmes qualités qu'un hétérosexuel. Certes, cela ne relève pas des moeurs "dominantes". Mais il n'y aucun danger à banaliser les homosexuels, car ce n'est pas comme une religion : personne n'est converti à l'homosexualité, ceux qui le sont sont nés ainsi.
Un autre argument parfois évoqué est celui de l'homoparentalité : le mariage homosexuel serait la voie vers l'autorisation d'avoir des enfants pour les homosexuels. Et alors ? Ils peuvent déjà en avoir, par leurs propres moyens : ce peut être des parents qui font leur coming-out après la naissance de leurs enfants, ou bien ils peuvent en faire en commun accord avec des amis. Peut être il y a-t-il un fantasme selon lequel un enfant élevé par des homosexuels le deviendrait lui aussi nécessairement. C'est absurde, il a été prouvé qu'il n'y avait aucune incidence, et l'homosexualité ne relève pas d'un héritage sexuel. On peut peut-être mieux comprendre ceux qui pensent que la meilleure façon d'élever des enfants est la famille traditionnelle, avec un père et une mère ? Ce n'est pourtant pas un obstacle insurmontable pour élever un enfant, et à travers les familles où les parents étaient divorcés, ou bien où l'un des parents était décédé, on a vu qu'il était possible de grandir de façon saine. L'important en somme, est que l'enfant soit aimé. Et à ce niveau là , une famille "traditionnelle" n'est pas une garanti que l'enfant soit élevé d'une façon impeccable, car des situations d'enfants battus arrive autant dans ces familles là que dans les autres. Quant à l'adoption, il serait absurde de refuser à un orphelin la possibilité d'avoir des parents sous le prétexte qu'ils sont homosexuels. La vraie catastrophe est qu'un enfant n'ait pas de parents...
En somme, il n'y a aucun argument solide qui puisse être opposé au mariage homosexuel ou à l'homoparentalité. Pourquoi donc tant de controverses ? On peut imaginer qu'il faut du temps pour que les mentalités changent, et dans ce cas nous sommes dans la bonne direction. Très bientôt, l'homosexualité se sera suffisamment banalisée pour ne plus à avoir à défendre des droits, qui iront d'eux-mêmes.
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