Le gouvernement proclame vouloir arriver à 3 % de déficit public en passant par des augmentations massives d'impôts, mais s'intéresse peu au vrai chantier, celui des dépenses publiques. Et pour cause, puisqu'il ne fait rien pour les réduire, allant même à augmenter ces dépenses, notamment sur des postes non pertinent. Cette rentrée, l'Allocation de Rentrée Scolaire (ARS) a ainsi été augmentée de 25 %, variant de 357,98 € à 390,82 € par enfant selon son âge. C'était une promesse de campagne du candidat Hollande, mais c'est une mesure coûteuse qui ne se justifie pas. Bien sûr, l'augmentation des coûts liés à la rentrée scolaire est très loin de 25 %, et se rapproche même de l'inflation moyenne de 2 %. Mais en voyant de tels montants pour cette allocation, on se dit qu'avant même l'augmentation, son niveau était bien au-delà du véritable coût d'une rentrée scolaire pour une famille !

L'association Famille de France publie chaque année une étude sur le coût de la rentrée scolaire pour les familles. C'est même un marronnier facile pour les médias à la Rentrée. Cette étude se concentre sur le cas d'un enfant rentrant en sixième, ce qui suppose des dépenses plus élevées que dans les autres niveaux, notamment à cause d'investissements supplémentaires dans des articles tels que la flûte, les tubes de peinture ou la calculatrice, qui serviront sur plusieurs années, de même qu'une bonne partie des fournitures. Pour des achats effectués en hypermarché, il s'avère que le coût moyen de la rentrée de cet élève de sixième est de 171,31 € !

Cette allocation n'a donc plus grand chose à voir avec les coûts de la scolarité des enfants, il s'agit seulement de jouer au Père Noël avec l'argent que l'on n'a pas. On aurait donc pu se passer d'une telle augmentation, alors que les montants précédents étaient déjà très généreux.