Plus d'espoir
Par xerbias, mercredi 7 novembre 2012 à 05:58 :: Monde :: #802 :: rss
Barack Obama restera Président des Etats-Unis pour les quatre années à venir. C'est un grand soulagement pour les millions de démocrates américains, ainsi que pour la plus grande partie des pays monde, qui le voyaient comme le candidat le plus proche de leurs idées. C'est un soulagement, car cette élection a été très disputée, bien plus que ce que l'on aurait pu penser il y a quatre ans. En 2008, il s'agissait de l'élection d'un Président incarnant l'espoir et le changement, la conjonction de son apparence physique et de son talent oratoire laissait croire à bien des gens qu'il serait un Président historique, une figure transformative pour l'Amérique. Pour ce qu'on a vu jusqu'à présent, ce n'est pas le cas.
Barack Obama s'est présenté à l'origine pour montrer aux jeunes noirs que eux aussi pouvaient accomplir leur rêve, qu'aucun métier ne leur était inaccessible. A cela s'est ajouté la volonté de faire de la politique autrement, sur des bases non partisanes. L'Amérique pouvait être unie, pensait-il, et c'est en l'affirmant haut et fort lors de son discours à la convention démocrate de 2004 qu'il devint instantanément une célébrité. Il ne l'a pas prouvé par les actes. Pendant ces quatre années au pouvoir, il n'a pas réussi à faire bouger les lignes, et le climat politique est resté aussi malsain qu'autrefois à Washington. Il n'a pas réussi non plus à vraiment améliorer la situation économique néfaste dont il a hérité. Ses réformes progressistes ont été réduites à la portion congrue, il a réussi à faire passer sa réforme de la sécurité sociale lorsqu'il avait encore le contrôle du Congrès, mais après les élections de mi-mandat, plus rien n'a été possible. On peut le comprendre, les déceptions ont été nombreuses, et cette personnalité qui devait être historique est redevenu un Président comme un autre aux yeux des Américains.
Un Président sortant est toujours favori dans les élections présidentielles américaines, mais certains se démarquent par rapport aux autres. Ainsi, Ronald Reagan avait remporté 49 Etats sur 50 en 1984, et avait obtenu 19 points de plus que son adversaire. Aujourd'hui encore, Ronald Reagan est considéré comme une référence dans la politique américaine, à tel point que son nom est désormais à tort et à travers pour appuyer n'importe quel argument. De son côté, Barack Obama fera probablement mieux que la réélection de George W. Bush (qui était sur le fil du rasoir), mais la carte des résultats montre un pays toujours aussi sévèrement divisé. Il n'aura pas l'aura de Ronald Reagan. Et cette faiblesse se retrouve dans la façon dont il a mené sa campagne électorale.
Finie, l'Amérique bipartisane. Finis aussi, les discours plein d'inspiration. Il a fait la même chose que son adversaire lors de cette campagne, soit bombarder les Etats clés de publicité négatives critiquant violemment son adversaire. L'argument n'était plus de le reconduire, mais d'éviter un plus grand mal. Le champ des candidats républicains était pourtant d'une extraordinaire faiblesse, et même Mitt Romney, le plus solide d'entre eux, avait eu bien des peines à s'en sortir. Il a fallu attendre le discours de Bill Clinton, à la convention démocrate, pour que Barack Obama soit dans la position dans laquelle on l'attendait. Et ce qu'il avait gagné grâce à un autre, il l'a presque perdu de par sa propre faute, en se montrant peu impliqué lors du premier débat avec Mitt Romney. A l'heure actuelle, en nombre de voix décomptés, il est même en dessous de son adversaire, bien qu'en ayant gagné l'élection en remportant l'Ohio.
Que fera Barack Obama pendant ces quatre prochaines années ? On ne sait pas trop. Si les démocrates ont conservé le Sénat, les républicains contrôlent toujours la Chambre des représentants. Cela veut dire que le blocage institutionnel a encore de beaux jours devant lui. Il est certain que la politique de Mitt Romney, influencée par des républicains bien plus féroces que lui, aurait été dommageable pour la majorité. Alors on se réjouit de la victoire de Barack Obama, pour ce qu'il n'est pas. Voilà ce qu'est l'espoir aujourd'hui.
Barack Obama s'est présenté à l'origine pour montrer aux jeunes noirs que eux aussi pouvaient accomplir leur rêve, qu'aucun métier ne leur était inaccessible. A cela s'est ajouté la volonté de faire de la politique autrement, sur des bases non partisanes. L'Amérique pouvait être unie, pensait-il, et c'est en l'affirmant haut et fort lors de son discours à la convention démocrate de 2004 qu'il devint instantanément une célébrité. Il ne l'a pas prouvé par les actes. Pendant ces quatre années au pouvoir, il n'a pas réussi à faire bouger les lignes, et le climat politique est resté aussi malsain qu'autrefois à Washington. Il n'a pas réussi non plus à vraiment améliorer la situation économique néfaste dont il a hérité. Ses réformes progressistes ont été réduites à la portion congrue, il a réussi à faire passer sa réforme de la sécurité sociale lorsqu'il avait encore le contrôle du Congrès, mais après les élections de mi-mandat, plus rien n'a été possible. On peut le comprendre, les déceptions ont été nombreuses, et cette personnalité qui devait être historique est redevenu un Président comme un autre aux yeux des Américains.
Un Président sortant est toujours favori dans les élections présidentielles américaines, mais certains se démarquent par rapport aux autres. Ainsi, Ronald Reagan avait remporté 49 Etats sur 50 en 1984, et avait obtenu 19 points de plus que son adversaire. Aujourd'hui encore, Ronald Reagan est considéré comme une référence dans la politique américaine, à tel point que son nom est désormais à tort et à travers pour appuyer n'importe quel argument. De son côté, Barack Obama fera probablement mieux que la réélection de George W. Bush (qui était sur le fil du rasoir), mais la carte des résultats montre un pays toujours aussi sévèrement divisé. Il n'aura pas l'aura de Ronald Reagan. Et cette faiblesse se retrouve dans la façon dont il a mené sa campagne électorale.
Finie, l'Amérique bipartisane. Finis aussi, les discours plein d'inspiration. Il a fait la même chose que son adversaire lors de cette campagne, soit bombarder les Etats clés de publicité négatives critiquant violemment son adversaire. L'argument n'était plus de le reconduire, mais d'éviter un plus grand mal. Le champ des candidats républicains était pourtant d'une extraordinaire faiblesse, et même Mitt Romney, le plus solide d'entre eux, avait eu bien des peines à s'en sortir. Il a fallu attendre le discours de Bill Clinton, à la convention démocrate, pour que Barack Obama soit dans la position dans laquelle on l'attendait. Et ce qu'il avait gagné grâce à un autre, il l'a presque perdu de par sa propre faute, en se montrant peu impliqué lors du premier débat avec Mitt Romney. A l'heure actuelle, en nombre de voix décomptés, il est même en dessous de son adversaire, bien qu'en ayant gagné l'élection en remportant l'Ohio.
Que fera Barack Obama pendant ces quatre prochaines années ? On ne sait pas trop. Si les démocrates ont conservé le Sénat, les républicains contrôlent toujours la Chambre des représentants. Cela veut dire que le blocage institutionnel a encore de beaux jours devant lui. Il est certain que la politique de Mitt Romney, influencée par des républicains bien plus féroces que lui, aurait été dommageable pour la majorité. Alors on se réjouit de la victoire de Barack Obama, pour ce qu'il n'est pas. Voilà ce qu'est l'espoir aujourd'hui.
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