Le gouvernement français souhaite faciliter l'euthanasie à l'avenir, c'était un des engagements de François Hollande. La population est généralement pour, même si elle ignore ce qu'il est déjà possible de faire en la matière. Le but est de ne plus souffrir. Et il n'est plus question d'être débranché ou maintenu en vie artificiellement, mais bien d'une intervention extérieure pour tuer quelqu'un qui aurait sinon pu continuer à vivre. Un meurtre consenti en fait. Et encore, le consentement peut venir de la famille ou du médecin, ça fera l'affaire, le tout étant d'en finir avec une vie. Reste à savoir quelle genre de souffrance justifie de se faire suicider. Des souffrances physiques insupportables ? Cela va sans dire. Un handicap empêchant une vie normale ? Visiblement, c'est négociable. Le mal être, la dépression ? On arguera que la souffrance psychologique est une souffrance comme une autre. Voilà comment on en arrive à souhaiter que soit mis à disposition de tout à chacun un moyen de mourir rapide et indolore, à volonté. Ce doit être ça, le progrès social. Et c'est comme ça qu'on en arrive aux cabines à suicide...



Pouvoir mourir à tous les coins de rue, quand on veut, pour pas cher, sans souffrance (à moins qu'on préfère une mort douloureuse) est bien parti pour être l'avenir de l'humanité. Le dessin animé Futurama, créé à l'approche de l'an 2000 en imaginant l'an 3000, fait pour le coup preuve d'une belle anticipation. Dès son premier épisode, il introduit brillamment le concept de "cabine à suicide" qui semble bien parti pour être un objet quotidien. Certes, le concept n'a pas été mis en place en 2008 comme annoncé, mais au rythme actuel, ça ne saurait tarder.

La vie va bientôt devenir une valeur dépassée. Pourquoi lutter pour après tout ? Vous avez un coup de blues, vous êtes déprimés ? Plutôt que de chercher le soutien d'amis ou de la famille, suicidez-vous ! Voilà bien le message qu'on adresse à l'espèce humaine. On comprend bien que la société, plutôt que d'offrir une aide bienveillante à celui qui peine à surmonter de quelconques problèmes, préfère l'aider à en finir et ainsi à s'en débarrasser. Comme ça, le "souffrant" meurt rapidement, et il ne gène plus personne. Quel progrès enthousiasmant...