mercredi 12 mars 2008
La colonisation israélienne
Par xerbias, mercredi 12 mars 2008 à 23:59 :: Monde

Ce mur n'est pourtant pas forcément un bienfait pour la région, loin de là . Sa construction parfois à l'intérieur de la Cisjordanie fait perdre aux Palestiniens des parties de leur territoire, dont les limites sont fixées comme celles du cessez-le-feu du 1967. Il entraîne une annexion de fait de territoires palestiniens de la part d'Israël. Le procédé entérine le processus de colonisation de la Cisjordanie, alors que cette colonisation ne fait que de mettre de l'huile sur le feu dans cet interminable conflit. A ce titre, Ariel Sharon avait eu raison de démanteler les colonies israéliennes de la bande de Gaza. Mais désormais, il faut penser à faire de même en Cisjordanie. Or c'est l'inverse qui se produit, à la stupéfaction de la communauté internationale. Le gouvernement israélien vient en effet d'accepter l'agrandissement d'une colonie en banlieue de Jérusalem, montrant sa bienveillance envers la colonisation en Cisjordanie, celle-ci étant assez ouvertement tolérée.
Il ne manque pas de fanatiques israéliens pour lire dans la Torah une injonction de coloniser toute la Palestine pour créer une grande Israël. Ils se moquent bien des problèmes que cela peut créer. Car en alimentant la haine chez les Palestiniens, ils handicapent le processus de paix. La priorité est surtout de sécuriser Israël dans ses frontières existantes. La grande majorité des Israéliens veut la paix avec les pays voisins. Les colons, en poursuivant leur objectif délirant, mettent en danger l'ensemble des leurs. A ce titre, ils ne valent pas mieux que les extrémistes palestiniens. Ces derniers sont aussi des fanatiques religieux prompts à la violence. Seulement, la Palestine n'est pas vraiment un Etat souverain et démocratique, en tous cas biens moins que ne l'est Israël. Et c'est justement pour cela qu'il est dommage que l'Etat israélien ne soit pas capable de contrôler ses propres éléments perturbateurs. Cela, Shimon Pérès doit être le premier à le penser.