vendredi 19 juin 2009
A Rome, fais comme les Romains
Par xerbias, vendredi 19 juin 2009 à 20:11 :: General
A chaque fois que Barack Obama essaie de renouer les liens avec le monde musulman, il a une fâcheuse tendance à vouloir le faire sur le dos de l'Europe. Il est évidemment bien compréhensible qu'il promeuve ses intérêts dans ces pays, mais il n'est néanmoins pas nécessaire de nuire pour cela aux pays européens dans cet objectif. Cela avait été le cas lors de son voyage en Turquie, où il avait fortement incité l'Union Européenne à intégrer ce pays asiatique. Ce fut à nouveau le cas lors de son grand discours en Egypte. "Il est important que les pays occidentaux évitent d’empêcher leurs citoyens musulmans de pratiquer leur religion comme ils l’entendent - par exemple en dictant la manière dont une musulmane doit s’habiller. On ne peut pas déguiser l’hostilité à l’égard d’une religion sous le couvert du libéralisme." Tels furent les mots qu'il utilisa. Ce faisant, il a porté un jugement idiot sur laïcité, concept fondateur de la République française, et a surtout montré qu'il ne cherchait pas à comprendre ce qu'il se passait en Europe.
La question du voile islamique, puisque c'est de ça dont il est question, est celle de l'affirmation d'une appartenance religieuse dans la sphère publique. Dans un pays comme la France, si terriblement marqué par les guerres de religions de toutes sortes, une telle affirmation créé un malaise, car elle met en avant l'aspect religieux avant toute chose. Voilà pourquoi une loi a été passée sur le foulard à l'école. On ne peut nier qu'il y a une certaine préoccupation que les religions n'aient pas un rôle envahissant dans les institutions françaises.
Mais ces derniers jours, un autre attribut vestimentaire créé la polémique. A l'initiative d'un député communiste, des dizaines de députés de tous bords se sont prononcés en faveur d'une commission d'enquête sur les tenues cachant intégralement le corps et le visage, soit le niqab et la burqa. Si ces tenues sont d'origine étrangères, elles sont loin d'avoir le même rôle que le simple foulard. Ce dernier peut s'assimiler à une kippa ou à une croix chrétienne, alors qu'une burqa ne permet pas de voir un centimètre carré de peau, elle cherche même à effacer toute distinction entre les personnes, finissant par être un uniforme complètement déshumanisant. Il n'est d'ailleurs plus vraiment question de religion : le Coran n'oblige en rien de porter de telles tenues, qui sont surtout des créations de cultures locales du golfe persique ou de l'Afghanistan.
Le port du niqab ou de la burqa révèle en fait des cultures fondamentalement différentes, où la femme, perçue comme particulièrement inférieure à l'homme, ne se voit pas accorder le moindre droit à l'individualité en dehors de son domicile familial. Lorsque les talibans faisaient porter la burqa aux femmes afghanes, le monde occidental se scandalisait et chercher à les en libérer. Il peut donc sembler ahurissant qu'aujourd'hui dans des pays comme la France, de plus en plus de femmes portent la burqa. Plus qu'une conviction religieuse, le message transmis par ce phénomène est clair : que ce soit par leur propre volonté ou par celle de leur entourage, ces femmes s'inscrivent en dehors de la société française, n'ont pas vocation à en faire partie. Le fait que de telles cultures soient importées en France interpelle. Pourquoi ne pas plutôt essayer de se fondre dans la société, d'être assimilé au reste de la population ?
Que des cultures qui apparaissent comme troublantes pour les occidentaux prédominent dans d'autres pays est une chose, que ces même cultures soient implantés dans les pays occidentaux en est une autre. Dans ce deuxième cas, la population peut souhaiter que chacun se réunisse autour de certaines valeurs fondamentales. Et celles de la France apparaissent comme incompatible avec le port de vêtements aussi déshumanisants.
Il n'est donc pas étonnant que les députés se saisissent de ce problème. L'année dernière déjà , le Conseil d'Etat avait refusé la naturalisation d'une femme portant la burqua, par défaut d'assimilation. "A Rome, fais comme les Romains" dit l'adage. C'est en fait une règle fondamentale au moins pour les valeurs les plus essentielles, qui doit faciliter l'assimilitation de personnes venant de tous les horizons. Bien sûr, interdire le niqab et la burqa ne peut être solution à l'ensemble du problème. Mais leur apparition marque bien un constat d'échec, voué à être remis en cause.
La question du voile islamique, puisque c'est de ça dont il est question, est celle de l'affirmation d'une appartenance religieuse dans la sphère publique. Dans un pays comme la France, si terriblement marqué par les guerres de religions de toutes sortes, une telle affirmation créé un malaise, car elle met en avant l'aspect religieux avant toute chose. Voilà pourquoi une loi a été passée sur le foulard à l'école. On ne peut nier qu'il y a une certaine préoccupation que les religions n'aient pas un rôle envahissant dans les institutions françaises.
Mais ces derniers jours, un autre attribut vestimentaire créé la polémique. A l'initiative d'un député communiste, des dizaines de députés de tous bords se sont prononcés en faveur d'une commission d'enquête sur les tenues cachant intégralement le corps et le visage, soit le niqab et la burqa. Si ces tenues sont d'origine étrangères, elles sont loin d'avoir le même rôle que le simple foulard. Ce dernier peut s'assimiler à une kippa ou à une croix chrétienne, alors qu'une burqa ne permet pas de voir un centimètre carré de peau, elle cherche même à effacer toute distinction entre les personnes, finissant par être un uniforme complètement déshumanisant. Il n'est d'ailleurs plus vraiment question de religion : le Coran n'oblige en rien de porter de telles tenues, qui sont surtout des créations de cultures locales du golfe persique ou de l'Afghanistan.
Le port du niqab ou de la burqa révèle en fait des cultures fondamentalement différentes, où la femme, perçue comme particulièrement inférieure à l'homme, ne se voit pas accorder le moindre droit à l'individualité en dehors de son domicile familial. Lorsque les talibans faisaient porter la burqa aux femmes afghanes, le monde occidental se scandalisait et chercher à les en libérer. Il peut donc sembler ahurissant qu'aujourd'hui dans des pays comme la France, de plus en plus de femmes portent la burqa. Plus qu'une conviction religieuse, le message transmis par ce phénomène est clair : que ce soit par leur propre volonté ou par celle de leur entourage, ces femmes s'inscrivent en dehors de la société française, n'ont pas vocation à en faire partie. Le fait que de telles cultures soient importées en France interpelle. Pourquoi ne pas plutôt essayer de se fondre dans la société, d'être assimilé au reste de la population ?
Que des cultures qui apparaissent comme troublantes pour les occidentaux prédominent dans d'autres pays est une chose, que ces même cultures soient implantés dans les pays occidentaux en est une autre. Dans ce deuxième cas, la population peut souhaiter que chacun se réunisse autour de certaines valeurs fondamentales. Et celles de la France apparaissent comme incompatible avec le port de vêtements aussi déshumanisants.
Il n'est donc pas étonnant que les députés se saisissent de ce problème. L'année dernière déjà , le Conseil d'Etat avait refusé la naturalisation d'une femme portant la burqua, par défaut d'assimilation. "A Rome, fais comme les Romains" dit l'adage. C'est en fait une règle fondamentale au moins pour les valeurs les plus essentielles, qui doit faciliter l'assimilitation de personnes venant de tous les horizons. Bien sûr, interdire le niqab et la burqa ne peut être solution à l'ensemble du problème. Mais leur apparition marque bien un constat d'échec, voué à être remis en cause.