jeudi 4 juillet 2013
La chute de la presse de gauche
Par xerbias, jeudi 4 juillet 2013 à 23:32 :: Economie
Le premier concerné fut l'hebdomadaire Marianne. Dès l'année 2012, ses ventes en kiosque diminuèrent fortement. Mais ce n'était pas le seul titre couvrant l'actualité à perdre une partie de son électorat. En effet, on apprit courant juin que les ventes du quotidien Libération avaient chuté de 40 % au cours des douze derniers mois. Quand on regarde les chiffres de l'année 2012, cette diffusion était déjà très faible. Dans plusieurs départements, il n'y avait même pas une centaine d'exemplaires du célèbre quotidien qui s'écoulaient chaque jour. Près de la moitié des ventes se faisaient dans la seule région parisienne, ce qui montre une certaine déconnexion vis-à -vis de la province, alors que c'est censé être un quotidien national. Pour dire les choses plus simplement : plus grand monde ne lit Libération en format papier. Le site est devenu payant. Cela réduit forcément le lectorat, et les rentrées d'argent supplémentaires ne suffisent pas à compenser la désaffection du papier. L'influence du titre va donc progressivement s'étioler.
Plus récemment, on a également appris que pour la première fois depuis des décennies, les ventes du Canard Enchaîné avaient diminué. Entre ces trois titres, il est aisé de voir un point commun. Ils avaient tous largement profité du passage de la droite au pouvoir. Leurs lecteurs pouvaient y lire des articles écrits par des gens ayant les mêmes opinions qu'eux, les rassurant et les confortant. Dès le quinquennat de Jacques Chirac, Marianne ne tournait plus qu'autour de Nicolas Sarkozy. Quant à Libération, ses unes étaient devenues parfaitement outrancières ces derniers temps vis-à -vis de tous ceux considérés comme les ennemis par les dirigeants du journal. Débarrassés de leur objet d'obsession, Nicolas Sarkozy, ces publications se retrouvent totalement démunies. La droite ne représente plus une vraie menace pour le lectorat. Pire, la gauche, arrivée au pouvoir, échoue terriblement, ce qui ne produit pas une activité heureuse à suivre pour ce côté de l'échiquier politique.
La presse française est de toute façon en crise depuis longtemps. Elle l'était avant même l'étranger : elle n'a pas qu'Internet comme défi à relever, elle devait également faire face à un système d'impression et de distribution gangréné par les conservatismes syndicaux, peu à même à produire un travail d'un bon rapport qualité/prix. Faute de ne pas vouloir s'adapter depuis trop longtemps, la voilà en difficulté. Pour une partie de la presse, les règlements de compte faciles ont pris le pas sur un journalisme de qualité. Cela a permis de retarder l'échéance, mais pour quel résultat ? Une sérieuse perte de crédibilité. Quand le vent tourne, il n'y a plus rien.
Comment cela finira-t-il ? Eh bien logiquement, les titres les plus gravement touchés par cette baisse des ventes devraient arrêter leur publication au bout d'un moment. Mais il ne faut pas se leurrer : ils crieront à la nécessité de faire vivre la diversité de la presse, même pour des titres sans lecteurs, pour obtenir des subventions publiques qu'on ne peut se permettre. Et ainsi, beaucoup d'argent sera gâché pour rien.
Plus récemment, on a également appris que pour la première fois depuis des décennies, les ventes du Canard Enchaîné avaient diminué. Entre ces trois titres, il est aisé de voir un point commun. Ils avaient tous largement profité du passage de la droite au pouvoir. Leurs lecteurs pouvaient y lire des articles écrits par des gens ayant les mêmes opinions qu'eux, les rassurant et les confortant. Dès le quinquennat de Jacques Chirac, Marianne ne tournait plus qu'autour de Nicolas Sarkozy. Quant à Libération, ses unes étaient devenues parfaitement outrancières ces derniers temps vis-à -vis de tous ceux considérés comme les ennemis par les dirigeants du journal. Débarrassés de leur objet d'obsession, Nicolas Sarkozy, ces publications se retrouvent totalement démunies. La droite ne représente plus une vraie menace pour le lectorat. Pire, la gauche, arrivée au pouvoir, échoue terriblement, ce qui ne produit pas une activité heureuse à suivre pour ce côté de l'échiquier politique.
La presse française est de toute façon en crise depuis longtemps. Elle l'était avant même l'étranger : elle n'a pas qu'Internet comme défi à relever, elle devait également faire face à un système d'impression et de distribution gangréné par les conservatismes syndicaux, peu à même à produire un travail d'un bon rapport qualité/prix. Faute de ne pas vouloir s'adapter depuis trop longtemps, la voilà en difficulté. Pour une partie de la presse, les règlements de compte faciles ont pris le pas sur un journalisme de qualité. Cela a permis de retarder l'échéance, mais pour quel résultat ? Une sérieuse perte de crédibilité. Quand le vent tourne, il n'y a plus rien.
Comment cela finira-t-il ? Eh bien logiquement, les titres les plus gravement touchés par cette baisse des ventes devraient arrêter leur publication au bout d'un moment. Mais il ne faut pas se leurrer : ils crieront à la nécessité de faire vivre la diversité de la presse, même pour des titres sans lecteurs, pour obtenir des subventions publiques qu'on ne peut se permettre. Et ainsi, beaucoup d'argent sera gâché pour rien.