samedi 11 avril 2009
Et maintenant, le diplôme dans une pochette surprise !
Par xerbias, samedi 11 avril 2009 à 17:43 :: General
Parfois, lorsque des élèves demandent à leur enseignant si tel devoir est noté, celui-ci leur répond qu'ils devraient un peu penser à travailler pour "eux-mêmes" plutôt que pour la note. L'idée simple est qu'après tout, les études sont d'abord faites pour apprendre, et la note ne vient que sanctionner les connaissances acquises. Cette idée simple n'a visiblement plus cours au sein de certaines universités françaises à l'heure actuelle. La note doit être accordée automatiquement, et les connaissances deviennent bien accessoires...
Comme d'habitude, les facultés françaises sont en grève. Que ce soient les professeurs, qui peuvent manifester sans se déclarer gréviste (et donc continuent d'être payés à ce moment-là ), ou les étudiants, dont la "grève" n'est pas à proprement parler la cessation du travail, mais plutôt l'interdiction faites aux autres d'étudier, chacun s'affaire pour faire en sorte que l'université fonctionne encore moins bien. L'agitation en cours se traduit par des blocages de salles ou par des cours non assurés. Celui qui était venu pour travailler des cours et acquérir des connaissances s'est de toute évidence mal renseigné. S'il ne veut pas suivre la mascarade des assemblées générales étudiantes, il sera traité des pires insultes. Toute la litanie du lexique marxiste est aujourd'hui de sortie pour justifier le blocage des facultés. De façon paradoxale, si les cours ne sont plus assurés, c'est pour permettre leur survie nous dit-on. Le grave danger (toujours le même) qui plane au dessus de la tête des universités françaises serait celui de la "privatisation rampante". En l'occurrence, la principale mesure politique combattue est la réforme du statut des enseignants chercheurs.
Selon ce projet, la répartition du temps passé par chaque enseignant chercheur entre l'enseignement et la recherche relèverait d'une décision du président d'université, plutôt que d'une lointaine commission nationale. Ainsi, les décisions pourraient se baser de façon plus proche sur les évaluations faites de chaque personne, évitant des procédures administratives lourdes et complexes. Mais scandale ! L'évaluation régulière du personnel est un concept honni, et l'idée d'avoir un supérieur hiérarchique semble insupportable. Telle fut la première base de la "mobilisation" des enseignants chercheurs, rejoints par les étudiants les plus politisés, qui bloqueront donc les facultés dans le cadre de leur "lutte".
Si certaines universités ont traversé les derniers mois sont trop de problèmes, certaines ont été bloquées pendant plusieurs semaines d'affiliée. Les cours prévus n'ont pu avoir lieu, ce qui est déplorable pour l'image de l'Université française auprès des futurs étudiants et des étudiants étrangers, mais aussi nuisible directement pour les étudiants actuels. Les connaissances n'ayant pas été transmises, les partiels sont voués à se transformer en hécatombe. Qu'à cela ne tienne, parmi étudiants et professeurs l'idée de valider automatiquement le deuxième semestre fait surface. Cela reviendrait à donner un diplôme sans que les connaissances que celui-ci certifie n'aient été transmises. Tout d'un coup, le diplôme mentirait. Quelle confiance pourrait-on alors encore avoir en lui ? Dans certaines facs françaises, on ne fait pas cours, on ne travaille pas, mais des diplômes seraient donc accordés automatiquement sans autre critère. Autant le recevoir directement dans une pochette surprise à l'inscription ! Le procédé ne peut que nuire aux facultés qui s'abaisseront à cela. Ce faisant, elles se relègueront elles-mêmes sur le bas côté de l'enseignement supérieur. Ce qui est plus grave, c'est le risque que cette dévalorisation des diplômes nuise aux cursus solides et aux étudiants sérieux, qui paieraient cher l'irresponsabilité d'autres...
Comme d'habitude, les facultés françaises sont en grève. Que ce soient les professeurs, qui peuvent manifester sans se déclarer gréviste (et donc continuent d'être payés à ce moment-là ), ou les étudiants, dont la "grève" n'est pas à proprement parler la cessation du travail, mais plutôt l'interdiction faites aux autres d'étudier, chacun s'affaire pour faire en sorte que l'université fonctionne encore moins bien. L'agitation en cours se traduit par des blocages de salles ou par des cours non assurés. Celui qui était venu pour travailler des cours et acquérir des connaissances s'est de toute évidence mal renseigné. S'il ne veut pas suivre la mascarade des assemblées générales étudiantes, il sera traité des pires insultes. Toute la litanie du lexique marxiste est aujourd'hui de sortie pour justifier le blocage des facultés. De façon paradoxale, si les cours ne sont plus assurés, c'est pour permettre leur survie nous dit-on. Le grave danger (toujours le même) qui plane au dessus de la tête des universités françaises serait celui de la "privatisation rampante". En l'occurrence, la principale mesure politique combattue est la réforme du statut des enseignants chercheurs.
Selon ce projet, la répartition du temps passé par chaque enseignant chercheur entre l'enseignement et la recherche relèverait d'une décision du président d'université, plutôt que d'une lointaine commission nationale. Ainsi, les décisions pourraient se baser de façon plus proche sur les évaluations faites de chaque personne, évitant des procédures administratives lourdes et complexes. Mais scandale ! L'évaluation régulière du personnel est un concept honni, et l'idée d'avoir un supérieur hiérarchique semble insupportable. Telle fut la première base de la "mobilisation" des enseignants chercheurs, rejoints par les étudiants les plus politisés, qui bloqueront donc les facultés dans le cadre de leur "lutte".
Si certaines universités ont traversé les derniers mois sont trop de problèmes, certaines ont été bloquées pendant plusieurs semaines d'affiliée. Les cours prévus n'ont pu avoir lieu, ce qui est déplorable pour l'image de l'Université française auprès des futurs étudiants et des étudiants étrangers, mais aussi nuisible directement pour les étudiants actuels. Les connaissances n'ayant pas été transmises, les partiels sont voués à se transformer en hécatombe. Qu'à cela ne tienne, parmi étudiants et professeurs l'idée de valider automatiquement le deuxième semestre fait surface. Cela reviendrait à donner un diplôme sans que les connaissances que celui-ci certifie n'aient été transmises. Tout d'un coup, le diplôme mentirait. Quelle confiance pourrait-on alors encore avoir en lui ? Dans certaines facs françaises, on ne fait pas cours, on ne travaille pas, mais des diplômes seraient donc accordés automatiquement sans autre critère. Autant le recevoir directement dans une pochette surprise à l'inscription ! Le procédé ne peut que nuire aux facultés qui s'abaisseront à cela. Ce faisant, elles se relègueront elles-mêmes sur le bas côté de l'enseignement supérieur. Ce qui est plus grave, c'est le risque que cette dévalorisation des diplômes nuise aux cursus solides et aux étudiants sérieux, qui paieraient cher l'irresponsabilité d'autres...