La fifille à son papa
Par xerbias, mercredi 24 août 2011 à 21:54 :: Faits politiques :: #666 :: rss

Il y a deux semaines, elle avait ainsi déjà sollicité son père pour qu'il participe à sa "cellule de crise économique", une opération de communication dans le cadre de sa campagne électorale. Alors qu'elle cherche à être élue aux plus hautes responsabilités, elle transforme son père en argument électoral. Celui-ci fut après tout très populaire en son temps, et son propre refus de se présenter à la présidentielle lui donne une aura de "celui qui aurait pu être Président s'il l'avait voulu". Dès lors, le message est clair : si vous n'avez pas pu avoir le père, vous pouvez encore avoir la fille. Tant pis si cela risque d'afficher au grand jour une dynastie.
Seulement, on ne peut pas vraiment dire que Martine Aubry soit sur la même ligne que Jacques Delors. Alors que ce dernier s'est toujours montré comme un défenseur d'une gauche modérée et raisonnable, faisant office de pompier lorsque le gouvernement Mauroy mettait le feu par ses mesures dépensières, la première est résolument dans le camp de la dépense comme principe de gouvernement. Les programmes publiés jusqu'ici par le PS, avant la déclaration de candidature de sa première secrétaire, se caractérisent par une frénésie dépensière inouïe.
Si l'on voulait un véritable héritier de Jacques Delors, alors il y aurait ici tromperie sur la personne. Jacques Delors veut certainement le mieux pour sa fille, et en conséquence cela ne le dérangera pas d'être utilisé à des fins électoralistes. Mais désormais, Martine Aubry rentre dans la catégorie de ceux qui font leur carrière sur le nom de leurs parents, à l'instar de Jean Sarkozy, George W. Bush ou Marine Le Pen.
Commentaires
1. Le mercredi 24 août 2011 à 22:01, par corto74
2. Le jeudi 25 août 2011 à 11:11, par xerbias
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