1er tour des législatives 2012 : tour d'horizon
Par xerbias, lundi 11 juin 2012 à 22:51 :: Faits politiques :: #771 :: rss
Le premier tour des législatives a eu lieu hier. Le gouvernement socialiste réclame une majorité parlementaire pour voter ses lois, c'est bien normal. Le contexte général est donc de mettre le bulletin avec le logo PS dessus, quel que soit le candidat concerné. Que peut-on remarquer des résultats ?
En Charente Maritime, Ségolène Royal est en ballotage contre le candidat socialiste dissident. Elle dit que sans lui, elle aurait été élue au premier tour, et le PS demande à ce dissident de se retirer... ce qui ferait un second tour avec une seule candidate. Il n'a évidemment aucune raison de le faire, alors que son retard sur celle qui se voit déjà au Perchoir est faible. En 2007, Ségolène Royal avait annoncé qu'elle ne se représenterait pas, affirmant ne plus vouloir cumuler de mandat, et sa région avait sa préférence. A ce moment-là , elle était bien sûr en pleine campagne présidentielle. Aujourd'hui, toutes ces belles pensées sont oubliées, et elle ne vise plus que le somptueux hôtel de Lassay, plus haut poste qu'elle puisse espérer atteindre quand son ex-compagnon est Président de la République. Ne doutons pas que nombreux seront ceux, à droite, qui, tant qu'à choisir, lui préféreront le dissident Olivier Forlani, qui a au moins le mérite de ne pas être parachuté.
Jean-Luc Warsmann et Jean Léonetti ont été réélus dès le premier tour, ce qui est une bonne chose. En revanche, il y a un problème au niveau de l'UMP des Hauts de Seine, et il reste des choses à faire pour en assainir la politique. Par exemple, l'investiture de Claude Guéant à Boulogne-Billancourt n'a rien de normal. Non seulement il est âgé (67 ans), pas très bon en tant qu'homme politique (il n'aura pas convaincu en tant que ministre) mais il est en plus parachuté via une manoeuvre politique. L'élection de Thierry Solère serait une bonne nouvelle. Dans le même département, Rama Yade n'aura pas passé le premier tour, mais il faut dire qu'elle se présentait contre un député UMP sortant. Membre du conseil municipal de Colombes, elle aurait pu se présenter dans une autre circonscription, tenue par les communistes.
Avec près de 49 % des voix, Manuel Valls a frôlé l'élection au premier tour. Comme quoi le cynisme et l'hypocrisie sont récompensés, visiblement, personne ne lui tient rigueur de sa manœuvre visant à conserver ses indemnités de maires après avoir démissionné de ce poste.
En ne parvenant pas à se qualifier pour le second tour, Jean-Luc Mélenchon a définitivement prouvé qu'il n'est qu'un phénomène de foire médiatique. Pour lui, ce n'est qu'un parachutage supplémentaire. Après avoir pas tourné dans l'Essonne (dont il était finalement devenu sénateur) et s'être fait élire député européen du sud ouest, il repartait dans un coin complètement différent, le Pas-de-Calais, pour y faire de l'esbroufe, et en fin de compte, de la publicité à Marine Le Pen. Tout ça pour ça !
Du reste, ce n'est pas le seul à ne pas vouloir terminer son mandat de député européen, puisque Benoît Hamon pratique également le parachutage intensif au gré des opportunités de carrière. Après avoir été élu en Essonne, il s'était fait élire député européen de l'Est, mais est désormais en lice pour devenir député... des Yvelines. Peu importe, pourrait-il dire, puisque ses électeurs ne le verront pas de toute façon : il est déjà au gouvernement. C'est plus une assurance en cas de remaniement.
Mais comme pour le premier tour de la présidentielle, le principal enseignement de ce premier tour des législatives restera sans contexte le score lilliputien du Modem. Avec 1,76 % des voix au plan national, on est bien loin d'un grand mouvement au sein de la société française. Il est encore trop tôt pour présager du nombre d'élus, mais il semble que même François Bayrou, l'alpha et l'oméga du Modem, soit dans une position incertaine. Il s'agit là du résultat d'un grand malentendu : en se tournant franchement vers la gauche, le Modem espérait bénéficier de la reconnaissance de ce bord politique. C'est bien ce qu'il faut comprendre, lorsque François Bayrou critique le "sectarisme" du Parti Socialiste. Le Modem n'a pas eu la récompense qu'il attendait pour son engagement à gauche, et il est incroyable de voir qu'il y a encore des membres pour prôner une alliance avec la future majorité gouvernementale. Comment ne peuvent-ils pas voir que les socialistes n'ont strictement rien à faire d'eux, et que cela ne changera jamais ? Ils se croient courageux, mais ils se sacrifient volontairement pour une cause douteuse qui n'avait de toute façon pas besoin d'eux. Tout ceux-là souffrent de graves problèmes de compréhension, et semblent bel et bien vivre dans un monde parallèle au notre.
En Charente Maritime, Ségolène Royal est en ballotage contre le candidat socialiste dissident. Elle dit que sans lui, elle aurait été élue au premier tour, et le PS demande à ce dissident de se retirer... ce qui ferait un second tour avec une seule candidate. Il n'a évidemment aucune raison de le faire, alors que son retard sur celle qui se voit déjà au Perchoir est faible. En 2007, Ségolène Royal avait annoncé qu'elle ne se représenterait pas, affirmant ne plus vouloir cumuler de mandat, et sa région avait sa préférence. A ce moment-là , elle était bien sûr en pleine campagne présidentielle. Aujourd'hui, toutes ces belles pensées sont oubliées, et elle ne vise plus que le somptueux hôtel de Lassay, plus haut poste qu'elle puisse espérer atteindre quand son ex-compagnon est Président de la République. Ne doutons pas que nombreux seront ceux, à droite, qui, tant qu'à choisir, lui préféreront le dissident Olivier Forlani, qui a au moins le mérite de ne pas être parachuté.
Jean-Luc Warsmann et Jean Léonetti ont été réélus dès le premier tour, ce qui est une bonne chose. En revanche, il y a un problème au niveau de l'UMP des Hauts de Seine, et il reste des choses à faire pour en assainir la politique. Par exemple, l'investiture de Claude Guéant à Boulogne-Billancourt n'a rien de normal. Non seulement il est âgé (67 ans), pas très bon en tant qu'homme politique (il n'aura pas convaincu en tant que ministre) mais il est en plus parachuté via une manoeuvre politique. L'élection de Thierry Solère serait une bonne nouvelle. Dans le même département, Rama Yade n'aura pas passé le premier tour, mais il faut dire qu'elle se présentait contre un député UMP sortant. Membre du conseil municipal de Colombes, elle aurait pu se présenter dans une autre circonscription, tenue par les communistes.
Avec près de 49 % des voix, Manuel Valls a frôlé l'élection au premier tour. Comme quoi le cynisme et l'hypocrisie sont récompensés, visiblement, personne ne lui tient rigueur de sa manœuvre visant à conserver ses indemnités de maires après avoir démissionné de ce poste.
En ne parvenant pas à se qualifier pour le second tour, Jean-Luc Mélenchon a définitivement prouvé qu'il n'est qu'un phénomène de foire médiatique. Pour lui, ce n'est qu'un parachutage supplémentaire. Après avoir pas tourné dans l'Essonne (dont il était finalement devenu sénateur) et s'être fait élire député européen du sud ouest, il repartait dans un coin complètement différent, le Pas-de-Calais, pour y faire de l'esbroufe, et en fin de compte, de la publicité à Marine Le Pen. Tout ça pour ça !
Du reste, ce n'est pas le seul à ne pas vouloir terminer son mandat de député européen, puisque Benoît Hamon pratique également le parachutage intensif au gré des opportunités de carrière. Après avoir été élu en Essonne, il s'était fait élire député européen de l'Est, mais est désormais en lice pour devenir député... des Yvelines. Peu importe, pourrait-il dire, puisque ses électeurs ne le verront pas de toute façon : il est déjà au gouvernement. C'est plus une assurance en cas de remaniement.
Mais comme pour le premier tour de la présidentielle, le principal enseignement de ce premier tour des législatives restera sans contexte le score lilliputien du Modem. Avec 1,76 % des voix au plan national, on est bien loin d'un grand mouvement au sein de la société française. Il est encore trop tôt pour présager du nombre d'élus, mais il semble que même François Bayrou, l'alpha et l'oméga du Modem, soit dans une position incertaine. Il s'agit là du résultat d'un grand malentendu : en se tournant franchement vers la gauche, le Modem espérait bénéficier de la reconnaissance de ce bord politique. C'est bien ce qu'il faut comprendre, lorsque François Bayrou critique le "sectarisme" du Parti Socialiste. Le Modem n'a pas eu la récompense qu'il attendait pour son engagement à gauche, et il est incroyable de voir qu'il y a encore des membres pour prôner une alliance avec la future majorité gouvernementale. Comment ne peuvent-ils pas voir que les socialistes n'ont strictement rien à faire d'eux, et que cela ne changera jamais ? Ils se croient courageux, mais ils se sacrifient volontairement pour une cause douteuse qui n'avait de toute façon pas besoin d'eux. Tout ceux-là souffrent de graves problèmes de compréhension, et semblent bel et bien vivre dans un monde parallèle au notre.
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