Le retour de la semaine de cinq jours à l'école est une bonne chose, dans la mesure où l'on n'avait jamais vraiment trouvé d'explications à celle de quatre jours. Mais on n'échappe pas quand même au débat sur la diminution des vacances d'été, ou le rallongement des vacances de la Toussaint. C'est l'occasion de revoir une profession qui, en fin de compte, n'apparaît que lorsque son mentionnées ces questions : les chronobiologistes. Ces gens-là sont censés nous expliquer ce qui est scientifiquement mieux pour l'enfant. Le côté formidable de l'affaire, c'est qu'il préconise toujours des changements, y compris après les changements précédents, largement inspirés par leurs arguments déjà. En fait, le plus simple est de penser qu'il ne sont probablement pas d'accord entre eux, ce qui fait relativiser le côté "scientifique" de l'affaire. Si on était plus mesquin, on dirait que s'il n'y avait aucun changement à réaliser, il n'y aurait plus besoin de chronobiologistes, et ils seraient condamnés à la disparition.

En fait, tout cela n'a pas grand chose avec la science. Dire que les vacances de la Toussaint, en 10 jours, sont insuffisantes, alors qu'en 14, c'est bien, cela reste de l'observation au doigt mouillé. Il n'y a certainement pas de recette miracle pour l'apprentissage. En classe, quand un professeur voit ses élèves peu attentifs en début de matinée, il dira que c'est parce qu'ils sont mal réveillés. S'ils sont peu attentifs en fin de matinée, il mettra ça sur le compte de la faim. En début d'après-midi, il pourra dire que c'est la digestion. En fin d'après-midi, il accusera la fatigue de la journée écoulée. Tout cela fait de bonnes excuses bienveillantes, mais quand on demande à l'élève son avis sur ce qui s'est passé, la plupart du temps, il répondra qu'il s'est tout simplement profondément ennuyé.

Alors dans ce cas, c'est sûr, il préférera que la journée de classe se termine tôt, qu'il n'y ait que quatre jours d'écoles par semaines et que les vacances durent plus longtemps. Pourtant, il faut bien que les connaissances soient transmises, alors que les résultats tendent à s'affaiblir de ce côté. Le vrai défi, c'est surtout de trouver un équilibre entre intéresser l'élève et ne pas sacrifier sur les connaissances à transmettre. La question est épineuse, il n'est pas sûr qu'elle ait une solution, ou plutôt, il n'est pas sûr que tous les profs soient armés pour y répondre. Du coup, le plus simple est de remettre en cause l'emploi du temps, mais il n'est pas sur que cela change quoi que ce soit. L'envie d'apprendre, voilà un sujet bien plus ambitieux !