jeudi 18 janvier 2007
Une nouvelle arche de Noé pour sauver la biodiversité ?
Par xerbias, jeudi 18 janvier 2007 à 20:19 :: General
La protection de l'environnement est, à juste titre, une préoccupation croissante de l'humanité. Les dérèglements climatiques sont déjà une réalité, ainsi que des changements environnementaux d'autres natures, comme la destruction d'écosystèmes naturels. Ainsi, la déforestation amazonienne est d'ores et déjà une calamité qui sera difficile à réparer. Cela a des répercussions dramatiques, en premier lieu sur la disparition d'espèces animales et végétales, et ce dès aujourd'hui. Le programme EDGE (Evolutionarily Distinct & Globally Endangered) créé par la société zoologique de Londres fait sonner l'alarme à propos des espèces animales en voie de disparition pour mieux les protéger. 100 espèces sont particulièrement observées, et classées en fonction de leur degré d'extinction. Certaines sont déjà particulièrement suivies, d'autres semblent s'éteindre dans l'indifférence. Au moins pour ces espèces, ce programme se mobilise d'abord pour alerter l'opinion internationale sur ce drame, ensuite pour étudier leurs habitats naturels, pour enfin mettre en place des plans de protection adaptés.
Du reste, il n'y a pas besoin d'aller dans des terres éloignées et vierges pour trouver des espèces menacées. La pêche et la chasse, professionnelles ou non, sont à l'origine de baisses de populations importantes pour certaines espèces animales. Le changement de l'environnement joue également un rôle, et même le très commun moineau voit ses effectifs décliner en Europe, sans qu'il y ait un constat clair sur les raisons précises de cette disparition. D'une manière générale, on peut se poser la question sur ce que fait l'homme pour protéger la biodiversité. La démarche du programme EDGE est heureuse, mais le défi semble dépasser de loin une centaine d'espèces. On peut même être pessimiste quand on voit le nombre d'espèces déjà disparues, celles qui sont menacées, et la faiblesse des efforts faits pour leur préservation quand il semble y avoir une pente naturelle qui favorisent les facteurs négatifs.
Cela rentre dans le débat global de l'écologie, et sur ce que chacun fait pour protéger l'environnement. Au vu des tendances actuelles, on peut croire qu'il faudra encore du temps pour ne serait-ce que stabiliser la situation. On peut toutefois espérer qu'un jour lointain, les conditions seront plus favorables, après notamment une reconstitution des espaces naturels et une éventuelle fin des émissions de gaz polluants. Certes, encore une fois nous entrons là dans le très long terme, et il faut une bonne dose d'espoir pour croire cela possible. Mais la probabilité n'est pas nulle, et peut être pouvons nous veiller dès aujourd'hui à ce que la situation ne soit pas irréversible. Pouvons nous imaginer dès aujourd'hui, tout en étudiant la vie et l'environnement de ces espèces, de garder une trace génétique de leur passage ? En d'autres termes, pourquoi ne pas faire en sorte que les espèces au bord de l'extinction puisse être réintroduites une fois que les conditions de leur retour seront réunies ? Il faudrait pour cela créer une nouvelle Arche de Noé, qui pourrait se traduire par la conservation dans des programmes zoologiques (dans des espaces totalement contrôlés par l'homme), ou au pire, en passant par les sciences du vivant en laboratoires. Cela parait effrayant, mais peut être faut-il se poser la question tant qu'il reste quelque chose à sauver.
Photo : Nick Garbutt/Nature Picture Library
Du reste, il n'y a pas besoin d'aller dans des terres éloignées et vierges pour trouver des espèces menacées. La pêche et la chasse, professionnelles ou non, sont à l'origine de baisses de populations importantes pour certaines espèces animales. Le changement de l'environnement joue également un rôle, et même le très commun moineau voit ses effectifs décliner en Europe, sans qu'il y ait un constat clair sur les raisons précises de cette disparition. D'une manière générale, on peut se poser la question sur ce que fait l'homme pour protéger la biodiversité. La démarche du programme EDGE est heureuse, mais le défi semble dépasser de loin une centaine d'espèces. On peut même être pessimiste quand on voit le nombre d'espèces déjà disparues, celles qui sont menacées, et la faiblesse des efforts faits pour leur préservation quand il semble y avoir une pente naturelle qui favorisent les facteurs négatifs.
Cela rentre dans le débat global de l'écologie, et sur ce que chacun fait pour protéger l'environnement. Au vu des tendances actuelles, on peut croire qu'il faudra encore du temps pour ne serait-ce que stabiliser la situation. On peut toutefois espérer qu'un jour lointain, les conditions seront plus favorables, après notamment une reconstitution des espaces naturels et une éventuelle fin des émissions de gaz polluants. Certes, encore une fois nous entrons là dans le très long terme, et il faut une bonne dose d'espoir pour croire cela possible. Mais la probabilité n'est pas nulle, et peut être pouvons nous veiller dès aujourd'hui à ce que la situation ne soit pas irréversible. Pouvons nous imaginer dès aujourd'hui, tout en étudiant la vie et l'environnement de ces espèces, de garder une trace génétique de leur passage ? En d'autres termes, pourquoi ne pas faire en sorte que les espèces au bord de l'extinction puisse être réintroduites une fois que les conditions de leur retour seront réunies ? Il faudrait pour cela créer une nouvelle Arche de Noé, qui pourrait se traduire par la conservation dans des programmes zoologiques (dans des espaces totalement contrôlés par l'homme), ou au pire, en passant par les sciences du vivant en laboratoires. Cela parait effrayant, mais peut être faut-il se poser la question tant qu'il reste quelque chose à sauver.
Photo : Nick Garbutt/Nature Picture Library