vendredi 26 janvier 2007
Décroissance
Par xerbias, vendredi 26 janvier 2007 à 20:30 :: Economie
Nicolas Hulot a eu le mérite d'avoir mis la défense de l'environnement au devant de la campagne présidentielle. Son pacte écologique était surtout remarquable pour son réalisme. Car un bon écologiste est un écologiste qui essaie de concilier écologie et développement économique. On entend parfois parler d'écologistes bien plus extrémistes, qui se veulent être les apôtres de la décroissance. Leur constat part du fait que les ressources naturelles de la planète sont bien trop exploitées et que l'on remet en cause les équilibres de la Terre. Il serait d'ailleurs déjà trop tard dans la mesure où le rythme économique actuel serait dès maintenant disproportionné par rapport à ce que la planète serait capable de supporter. A effort constant, on continuerait de piller les ressources. D'où la décroissance qu'il faudrait suivre.
Le mot paraît étonnant, dans une société où la croissance est nécessaire. En effet, chaque année, le nombre d'emplois doit croître de manière importante, pour accueillir l'augmentation naturelle de la population active et compenser les emplois qui disparaissent par les gains de productivité. A croissance nulle, ou même trop faible, pas de nouveaux emplois créés. D'où le chômage, la pauvreté et la misère. Les récessions sont dans nos économies extrêmement douloureuses, car elles créent un chômage de masse qui minent le tissu social. 1993, année de la dernière diminution du PIB français, reste une année noire à ce niveau. Les dépressions sont, elles, catastrophiques, il suffit de voir l'entre deux guerres et ses conséquences pour s'en apercevoir. Pour que la décroissance soit possible, il faudrait donc qu'il n'y ait aucun progrès technique. A ce niveau là , ceux qui adoptent ce mode de vie se félicitent de vivre dans des conditions de vie dignes des siècles passés. Vouloir que tout le monde les accompagne dans ce registre spartiate parait pour le moins exagéré. Mais pire encore, la décroissance demande à ce que la population humaine ne s'accroisse pas du tout. Si les politiques malthusiennes peuvent être nécessaires pour faciliter le développement, leur usage parait plus troublant lorsqu'elles sont utilisées dans le cadre du retour en arrière. Car c'est bien une logique de mort qui domine dans l'idée de la décroissance, d'absence de foi dans le progrès...
La notion s'oppose frontalement au développement durable, où la croissance nécessaire doit être faite de façon à ne pas heurter l'environnement, et qu'ainsi le développement (bien être humain et écologique) puisse se faire de façon soutenable, sans qu'il soit nécessaire d'arrêter la marche d'un progrès devenu sain. Les partisans de la décroissance, favorables au néant, s'attaquent naturellement à la publicité qu'ils voient comme corruptrice, poussant à la consommation, un terme qu'ils exècrent. C'est oublier que le progrès peut aussi fournir les clés pour réparer les torts que l'on fait à l'environnement, et permettre une consommation renouvelée. C'est en fait renoncer à l'espoir.
Le mot paraît étonnant, dans une société où la croissance est nécessaire. En effet, chaque année, le nombre d'emplois doit croître de manière importante, pour accueillir l'augmentation naturelle de la population active et compenser les emplois qui disparaissent par les gains de productivité. A croissance nulle, ou même trop faible, pas de nouveaux emplois créés. D'où le chômage, la pauvreté et la misère. Les récessions sont dans nos économies extrêmement douloureuses, car elles créent un chômage de masse qui minent le tissu social. 1993, année de la dernière diminution du PIB français, reste une année noire à ce niveau. Les dépressions sont, elles, catastrophiques, il suffit de voir l'entre deux guerres et ses conséquences pour s'en apercevoir. Pour que la décroissance soit possible, il faudrait donc qu'il n'y ait aucun progrès technique. A ce niveau là , ceux qui adoptent ce mode de vie se félicitent de vivre dans des conditions de vie dignes des siècles passés. Vouloir que tout le monde les accompagne dans ce registre spartiate parait pour le moins exagéré. Mais pire encore, la décroissance demande à ce que la population humaine ne s'accroisse pas du tout. Si les politiques malthusiennes peuvent être nécessaires pour faciliter le développement, leur usage parait plus troublant lorsqu'elles sont utilisées dans le cadre du retour en arrière. Car c'est bien une logique de mort qui domine dans l'idée de la décroissance, d'absence de foi dans le progrès...
La notion s'oppose frontalement au développement durable, où la croissance nécessaire doit être faite de façon à ne pas heurter l'environnement, et qu'ainsi le développement (bien être humain et écologique) puisse se faire de façon soutenable, sans qu'il soit nécessaire d'arrêter la marche d'un progrès devenu sain. Les partisans de la décroissance, favorables au néant, s'attaquent naturellement à la publicité qu'ils voient comme corruptrice, poussant à la consommation, un terme qu'ils exècrent. C'est oublier que le progrès peut aussi fournir les clés pour réparer les torts que l'on fait à l'environnement, et permettre une consommation renouvelée. C'est en fait renoncer à l'espoir.