L'apport de la CDU
Par xerbias, mardi 6 novembre 2007 à 22:39 :: Pensée politique :: #237 :: rss
La chancelière allemande Angela Merkel est obligée de gouverner en coalition avec la gauche allemande, alors qu'elle vient de la droite. Le résultat des dernières élections légistlatives n'ont en effet pas donné de majorité claire dans ce pays. Pour que cette coalition tienne, chacun des camps est poussé au compromis, donnant naissance à des solutions si tièdes qu'elles apparaissent comme de la compromission pour tous. Dans un tel cadre, il est évidemment difficile pour les forces en présence de se différencier, alors qu'elles se méfient profondément l'une de l'autre. Pourtant, tant les sociaux démocrates que les chrétiens démocrates ont une identité affirmée. Celle de ces derniers a été forgée par des décennies de combats portés par des figures aussi emblématiques que Konrad Adenauer ou Helmut Kohl.
L'exemple de Konrad Adenauer aide à se rappeler que la démocratie chrétienne est un courant très ancien dans le paysage politique allemand, Adenauer ayant commencé sa carrière au sein du parti du centre, le parti qui a représenté les idées de la démocratie chrétienne dès la refondation de l'Allemagne en 1870. On peut d'ailleurs remarqué que, à l'instar de ce qu'il s'est passé en France, la démocratie chrétienne a commencé au centre de l'échiquier politique avant de passer progressivement à droite. Les idées sont d'ailleurs proches : les chrétiens démocrates allemands ont eux aussi milité pour un Etat décentralisé et se sont appuyés sur une pratique pragmatique du pouvoir. D'un point de vue économique, ils défendent une vision qui pourrait être qualifiée de sociale libérale : une économie capitaliste de marché attentive à ne pas laisser d'exclus sur le bord de la route, sans pour autant verser dans l'Etat providence. Mais aujourd'hui, si les chrétiens démocrates forment bien le coeur du premier parti de la droite allemande, la CDU, et de sa version bavaroise, la CSU, ils travaillent dans ces pays en compagnie des libéraux et des conservateurs, rappelant ce qu'il se fait dans l'UMP française, ou plutôt ce que l'UMP essaie de transposer.
Un autre point commun entre Konrad Adenauer et Helmut Kohl est la conviction du besoin d'une union européenne, une conviction qui rassemble l'ensemble des chrétiens démocrates. Konrad Adenauer avait reconstruit l'Allemagne sur des bases saines, et la construction européenne était l'une de ces bases. C'est ainsi qu'il a travaillé avec entrain à la reconciliation franco-allemande, devenant un homme d'Etat de l'ampleur de de Gaulle en France. Helmut Kohl, pour sa part, réussit à mettre en oeuvre la réunification de manière pacifique, et de manière si efficace que l'ancienne RDA fut incorporée à la République Fédérale d'Allemagne, et donc à l'Union Européenne, en une période record. Et encore de nos jours, Angela Merkel fait preuve d'une habilité admirable pour faire avancer la construction européenne. Cela montre l'apport fondamental de la démocratie chrétienne non seulement à l'Allemagne, mais aussi à l'Europe. Et quand l'on sait que la CDU et la CSU sont des partis ayant un nombre très élevé d'adhérents, il est difficile de ne pas admirer un tel courant d'opinion, aussi populaire et aussi dévoué à l'intérêt général. Ce doit être un modèle pour les partis français, et pour le centre droit français en particulier.
L'exemple de Konrad Adenauer aide à se rappeler que la démocratie chrétienne est un courant très ancien dans le paysage politique allemand, Adenauer ayant commencé sa carrière au sein du parti du centre, le parti qui a représenté les idées de la démocratie chrétienne dès la refondation de l'Allemagne en 1870. On peut d'ailleurs remarqué que, à l'instar de ce qu'il s'est passé en France, la démocratie chrétienne a commencé au centre de l'échiquier politique avant de passer progressivement à droite. Les idées sont d'ailleurs proches : les chrétiens démocrates allemands ont eux aussi milité pour un Etat décentralisé et se sont appuyés sur une pratique pragmatique du pouvoir. D'un point de vue économique, ils défendent une vision qui pourrait être qualifiée de sociale libérale : une économie capitaliste de marché attentive à ne pas laisser d'exclus sur le bord de la route, sans pour autant verser dans l'Etat providence. Mais aujourd'hui, si les chrétiens démocrates forment bien le coeur du premier parti de la droite allemande, la CDU, et de sa version bavaroise, la CSU, ils travaillent dans ces pays en compagnie des libéraux et des conservateurs, rappelant ce qu'il se fait dans l'UMP française, ou plutôt ce que l'UMP essaie de transposer.
Un autre point commun entre Konrad Adenauer et Helmut Kohl est la conviction du besoin d'une union européenne, une conviction qui rassemble l'ensemble des chrétiens démocrates. Konrad Adenauer avait reconstruit l'Allemagne sur des bases saines, et la construction européenne était l'une de ces bases. C'est ainsi qu'il a travaillé avec entrain à la reconciliation franco-allemande, devenant un homme d'Etat de l'ampleur de de Gaulle en France. Helmut Kohl, pour sa part, réussit à mettre en oeuvre la réunification de manière pacifique, et de manière si efficace que l'ancienne RDA fut incorporée à la République Fédérale d'Allemagne, et donc à l'Union Européenne, en une période record. Et encore de nos jours, Angela Merkel fait preuve d'une habilité admirable pour faire avancer la construction européenne. Cela montre l'apport fondamental de la démocratie chrétienne non seulement à l'Allemagne, mais aussi à l'Europe. Et quand l'on sait que la CDU et la CSU sont des partis ayant un nombre très élevé d'adhérents, il est difficile de ne pas admirer un tel courant d'opinion, aussi populaire et aussi dévoué à l'intérêt général. Ce doit être un modèle pour les partis français, et pour le centre droit français en particulier.
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
Ajouter un commentaire
Les commentaires pour ce billet sont fermés.