Le CV d'un présidentiable
Par xerbias, jeudi 8 septembre 2011 à 11:36 :: Faits politiques :: #671 :: rss
L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal vient de déclarer à propos de François Hollande, son ancien compagnon et lui-même candidat à la présidentielle : "Le point faible de François Hollande, c'est l'inaction. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ?" Elle n'a pas tort. Depuis trente ans au PS, député pendant une vingtaine d'années, premier secrétaire du Parti Socialiste pendant onze, il ne peut se targuer de rien. A la tête du PS, il manqua cruellement d'autorité, transformant un poste de leadership en une farce. Alors que le PS avait pris position pour le oui au référendum sur le Traité Constitutionnel Européen en 2005, il ne fit rien pour empêcher une partie de son partie faire campagne contre la position officielle. Il dut sa longévité qu'au fait qu'il représentait le plus petit dénominateur commun, ne représentant aucune menace pour les autres éléphants.
Il est tout de même préférable qu'un présidentiable ait un CV adéquat pour la fonction visée. On demandera ainsi aux candidats les plus importants qu'ils aient l'expérience nécessaire pour occuper un poste exécutif exigeant. Avant d'arriver à l'Elysée, Georges Pompidou fut Premier ministre, Valéry Giscard d'Estaing fut ministre des finances, François Mitterrand fut ministre de l'intérieur, puis de la justice, Jacques Chirac fut deux fois Premier ministre, et Nicolas Sarkozy fut ministre de l'intérieur, puis des finances. Chaque Président de la Ve République occupa donc des responsabilités éminentes avant de se présenter à la magistrature suprême. Cela a un double avantage : d'une part, de développer les compétences des personnes concernées, ensuite, pour l'électorat de pouvoir juger de sa performance à un poste à responsabilités.
A ce niveau-là , François Hollande n'a rien à présenter. Avoir été un mauvais premier secrétaire du Parti Socialiste ne parle pas non plus en sa faveur. Du reste, il n'est pas le seul dans cette situation. Arnaud Montebourg et Manuel Valls n'ont pas d'expérience ministérielle non plus. Et de fait, ils peinent à avoir la stature d'un présidentiable. Dans chaque pays, on demande certaines qualifications pour les candidats aux plus hautes responsabilités. Aux Etats-Unis par exemple, avoir été ou être gouverneur, sénateur ou vice-Président permet de rentrer dans le cercle des candidats potentiels. Au Royaume-Uni ou en Allemagne par exemple, être chef de parti suffit pour prendre la tête d'un gouvernement, mais avoir été ministre auparavant peut être un avantage pour arriver à cette position.
François Hollande a donc tout au plus la carrure d'un Premier ministre. A 57 ans, il réussit l'exploit d'apparaître comme une figure ancienne de la vie politique, sans pouvoir pour autant se prévaloir du moindre accomplissement. Si l'on veut vraiment un candidat inexpérimenté, autant en choisir un plus jeune et dynamique.
Il est tout de même préférable qu'un présidentiable ait un CV adéquat pour la fonction visée. On demandera ainsi aux candidats les plus importants qu'ils aient l'expérience nécessaire pour occuper un poste exécutif exigeant. Avant d'arriver à l'Elysée, Georges Pompidou fut Premier ministre, Valéry Giscard d'Estaing fut ministre des finances, François Mitterrand fut ministre de l'intérieur, puis de la justice, Jacques Chirac fut deux fois Premier ministre, et Nicolas Sarkozy fut ministre de l'intérieur, puis des finances. Chaque Président de la Ve République occupa donc des responsabilités éminentes avant de se présenter à la magistrature suprême. Cela a un double avantage : d'une part, de développer les compétences des personnes concernées, ensuite, pour l'électorat de pouvoir juger de sa performance à un poste à responsabilités.
A ce niveau-là , François Hollande n'a rien à présenter. Avoir été un mauvais premier secrétaire du Parti Socialiste ne parle pas non plus en sa faveur. Du reste, il n'est pas le seul dans cette situation. Arnaud Montebourg et Manuel Valls n'ont pas d'expérience ministérielle non plus. Et de fait, ils peinent à avoir la stature d'un présidentiable. Dans chaque pays, on demande certaines qualifications pour les candidats aux plus hautes responsabilités. Aux Etats-Unis par exemple, avoir été ou être gouverneur, sénateur ou vice-Président permet de rentrer dans le cercle des candidats potentiels. Au Royaume-Uni ou en Allemagne par exemple, être chef de parti suffit pour prendre la tête d'un gouvernement, mais avoir été ministre auparavant peut être un avantage pour arriver à cette position.
François Hollande a donc tout au plus la carrure d'un Premier ministre. A 57 ans, il réussit l'exploit d'apparaître comme une figure ancienne de la vie politique, sans pouvoir pour autant se prévaloir du moindre accomplissement. Si l'on veut vraiment un candidat inexpérimenté, autant en choisir un plus jeune et dynamique.
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