dimanche 5 février 2012
La transparence sur les parrainages
Par xerbias, dimanche 5 février 2012 à 23:54 :: Faits politiques
Le Front National réclame l'anonymat des parrainages des élus pour l'élection présidentielle. Marine Le Pen peine parait-il (comme son père aux élections précédentes en fait) à récolter les 500 signatures nécessaires. Elle voudrait donc que les maires n'ait plus à assumer leur décision de la parrainer. Or si un élu peut parrainer un candidat, c'est justement parce qu'il a été élu. Et comme toutes les choses faites au cours de son mandat, il doit rendre compte de l'action faite au nom de ses administrés en leur nom. Ne pas divulguer les parrains d'un candidat reviendrait pour eux à prendre une décision sans en avoir la responsabilité. C'est moralement bancal. La transparence des décisions prises par les élus est tout à fait nécessaire, et le parrainage rentre dans cette catégorie. Un changement n'est pas justifié.
Avec 36 000 communes en France, il y a suffisamment d'élus pour parrainer beaucoup de monde. On peut même calculer qu'il pourrait y avoir jusqu'à 72 candidats qui se présentent, chacun avec leur micro-nuance. Si certains candidats n'arrivent pas à trouver ces parrainages, c'est parce que sur ces 36 000 maires, bien peu sont d'accord avec eux. On retrouve le même genre de principes à l'Assemblée Nationale, où certains mouvements sont peu représentés. A chaque fois, cela signifie qu'ils sont majoritaires quasiment nulle part. Il n'y a pas de maires frontistes. Il n'y a pas de circonscription où les idées du Front National rassembleraient la majorité des voix lors d'un second tour. C'est aussi ce qui explique qu'au contraire, le Parti Communiste soit aussi bien représenté : au point de vue national, il reste à peu près marginal. Mais il peut compter sur des bastions rouges qui lui sont acquis depuis des décennies.
Ce constat simple permet de dédramatiser ces angoisses des mouvements qui se sentent insuffisamment représentés. S'ils ne sont pas capables d'être majoritaires sur des petits territoires tels que des communes ou des circonscriptions, quelle possibilité auraient-il de l'être à l'échelle du pays entier ? C'est mathématiquement impossible. L'élection présidentielle sert à élire un Président, pas à établir un classement des forces politiques qui voudraient compter leurs soutiens. La pertinence de ces candidatures est donc relative.
Avec 36 000 communes en France, il y a suffisamment d'élus pour parrainer beaucoup de monde. On peut même calculer qu'il pourrait y avoir jusqu'à 72 candidats qui se présentent, chacun avec leur micro-nuance. Si certains candidats n'arrivent pas à trouver ces parrainages, c'est parce que sur ces 36 000 maires, bien peu sont d'accord avec eux. On retrouve le même genre de principes à l'Assemblée Nationale, où certains mouvements sont peu représentés. A chaque fois, cela signifie qu'ils sont majoritaires quasiment nulle part. Il n'y a pas de maires frontistes. Il n'y a pas de circonscription où les idées du Front National rassembleraient la majorité des voix lors d'un second tour. C'est aussi ce qui explique qu'au contraire, le Parti Communiste soit aussi bien représenté : au point de vue national, il reste à peu près marginal. Mais il peut compter sur des bastions rouges qui lui sont acquis depuis des décennies.
Ce constat simple permet de dédramatiser ces angoisses des mouvements qui se sentent insuffisamment représentés. S'ils ne sont pas capables d'être majoritaires sur des petits territoires tels que des communes ou des circonscriptions, quelle possibilité auraient-il de l'être à l'échelle du pays entier ? C'est mathématiquement impossible. L'élection présidentielle sert à élire un Président, pas à établir un classement des forces politiques qui voudraient compter leurs soutiens. La pertinence de ces candidatures est donc relative.