Les franco-algériens sont de plus en plus mal vus. Alors que la société française est décrite par certains comme raciste, cette phrase s'applique en fait à l'Algérie. En effet, les conditions de la double nationalité devraient être revues dans un pays qui voient dans ceux qui en disposent comme des émissaires des intérêts français. Ainsi, le Président algérien Abdelaziz Bouteflika souhaite que ceux qui ont à la fois la citoyenneté algérienne et celle d'un autre pays fasse un choix, et en particulier si l'autre nationalité est celle française. Car après avoir obtenu son indépendance, l'Algérie semble avoir un grand besoin de se constituer une identité nationale, et en l'occurrence celle-ci se fait contre la France, étant donné que c'est le plus facile. On voit ainsi que les Franco-Algériens se plaignent de discriminations en France, et ne sont pas les bienvenus en Algérie. Vouloir garder une attache française veut dire refuser son "algérianité" outre Méditerranée selon le mouvement actuel, et l'Algérienne Assia Djebar fut même raillée quand elle entra à l'Académie Française, pour sa supposée soumission. Zinedine Zidane lui-même fut aussi regardé de haut par le pouvoir en place, pour ne pas avoir mis ses talents pour l'Algérie (bien qu'il n'ait que la seule nationalité française, ses parents sont d'origines algériennes). Mais devant la ferveur populaire algérienne en faveur du joueur français, Abdelaziz Bouteflika a préféré faire croire que Zinedine Zidane était toujours algérien, en organisant un voyage à la gloire du footballeur, et par ricochet du Président algérien.

Si les relations semblent encore difficiles avec l'Algérie, la question de la double-nationalité est posée : ceux qui en bénéficient déclarent se sentir comme appartenant également à deux pays. Pourtant, ce double choix est vu comme un non-choix par les pays concernés, que ce soit par leurs gouvernements ou leurs populations.