Indépassable Etat-nation
Par xerbias, mercredi 14 novembre 2007 à 23:25 :: Europe :: #241 :: rss
Le fédéralisme au niveau européen peut être un excellent moyen de prolonger la construction européenne, dans le sens où il permettrait aux citoyens européens de s'approprier les mécanismes de décision de l'Union Européenne. Le but est de prendre en compte leur avis par des procédures démocratiques, et de favoriser leur sentiment d'appartenance à un même ensemble, pour qu'ils prennent conscience d'une communauté de destins entre les différents peuples d'Europe. Seulement, il faut être réaliste. Parmi les partisans du fédéralisme européen, il en existe certains qui trouvent que le concept de nation n'a apporté que des guerres, et donc militent pour la disparition des nations, d'abord au niveau de l'Europe, et dans l'idéal au niveau de l'humanité. Peut-être ne se sentent-elles pas elles-mêmes concernées par le concept de nation, mais c'est une grave erreur que de le sous estimer et de le prendre de haut. Il est même assez vain de vouloir lutter contre ce concept.
L'Histoire a montré qu'il n'était pas possible de faire vivre dans un seul pays plusieurs nations différentes. De telles situations existent, mais ne sont pas viables sur le très long terme, sur plusieurs siècles. En Europe, on l'avait constaté par exemple avec l'Empire d'Autriche-Hongrie, ou avec la question des Balkans. Encore aujourd'hui, les déchirements entre les Wallons et les Flamands actuellement montrent l'impossibilité d'unions forcées entre des peuples bien distincts. C'est quelque chose dont il faut tenir compte dans la construction européenne. L'Etat nation est aujourd'hui indépassable, et cela veut dire que pour les décisions les plus importantes, telles que l'adoption de traités institutionnels ou l'entrée de nouveaux membres, chaque Etat composant l'Union Européenne doit donner son accord. Il est donc hors de question d'imposer à un pays des décisions sur les principes mêmes de l'Union qu'il n'accepterait pas. Car dans une telle éventualité, c'est un sentiment d'incompréhension et de rejet profond qui éclaterait au sein de la population du pays concerné. L'Union Européenne ne doit pas s'opposer aux Etats nations, elle doit leur être complémentaire, toujours sur le principe qu'il faut prendre les décisions au niveau où elles sont le plus pertinentes.
On pourra objecter que le concept de nation est en fin de compte assez récent, ne datant que du début du XIXème siècle, et qu'il doit justement être dépassé comme la nation avait fait oublier les identités régionales. Seulement, les identités régionales ne sont pas mortes, c'est juste la force du lien établi par la nation qui s'est posée au-dessus et les a rendues moins perceptibles. Quelqu'un peut avoir des attaches pour son quartier, son terroir, sa région, son pays et pour l'Europe à la fois, sans que l'une de ces attaches nuise à une autre. C'est pour cela que d'une part il est souhaitable qu'il y ait un sentiment d'appartenance des citoyens européens à un même espace géographique, et d'autre part que ce lien en construction ne se fasse pas en opposition à ceux qui existent déjà . Car ce serait dans une telle situation que le rejet voire les risques de violence seraient les plus grands.
L'Histoire a montré qu'il n'était pas possible de faire vivre dans un seul pays plusieurs nations différentes. De telles situations existent, mais ne sont pas viables sur le très long terme, sur plusieurs siècles. En Europe, on l'avait constaté par exemple avec l'Empire d'Autriche-Hongrie, ou avec la question des Balkans. Encore aujourd'hui, les déchirements entre les Wallons et les Flamands actuellement montrent l'impossibilité d'unions forcées entre des peuples bien distincts. C'est quelque chose dont il faut tenir compte dans la construction européenne. L'Etat nation est aujourd'hui indépassable, et cela veut dire que pour les décisions les plus importantes, telles que l'adoption de traités institutionnels ou l'entrée de nouveaux membres, chaque Etat composant l'Union Européenne doit donner son accord. Il est donc hors de question d'imposer à un pays des décisions sur les principes mêmes de l'Union qu'il n'accepterait pas. Car dans une telle éventualité, c'est un sentiment d'incompréhension et de rejet profond qui éclaterait au sein de la population du pays concerné. L'Union Européenne ne doit pas s'opposer aux Etats nations, elle doit leur être complémentaire, toujours sur le principe qu'il faut prendre les décisions au niveau où elles sont le plus pertinentes.
On pourra objecter que le concept de nation est en fin de compte assez récent, ne datant que du début du XIXème siècle, et qu'il doit justement être dépassé comme la nation avait fait oublier les identités régionales. Seulement, les identités régionales ne sont pas mortes, c'est juste la force du lien établi par la nation qui s'est posée au-dessus et les a rendues moins perceptibles. Quelqu'un peut avoir des attaches pour son quartier, son terroir, sa région, son pays et pour l'Europe à la fois, sans que l'une de ces attaches nuise à une autre. C'est pour cela que d'une part il est souhaitable qu'il y ait un sentiment d'appartenance des citoyens européens à un même espace géographique, et d'autre part que ce lien en construction ne se fasse pas en opposition à ceux qui existent déjà . Car ce serait dans une telle situation que le rejet voire les risques de violence seraient les plus grands.
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