L'heure de Linux
Par xerbias, vendredi 28 novembre 2008 à 23:53 :: Economie :: #359 :: rss
Microsoft a décidé d'arrêter de vendre son ancien système d'exploitation Windows XP. Le but est bien sûr que ce soit la dernière version de Windows, Vista, qui soit installée sur tous les nouveaux PC. Les acheteurs de PC neufs n'ont donc pas le choix du système d'exploitation, puisqu'un PC dispose par définition de Windows. Pourtant Vista est presque unanimement conspué par ses utilisateurs. Problèmes de compatibilité avec d'anciens logiciels ou matériels, besoin de ressources systèmes disproportionnées, prix exorbitant... tout cela vendu de façon forcée avec la plupart des ordinateurs. Certaines personnes en sont venue à parler d'une "taxe Windows", dont on peut prendre conscience lorsque l'on constate la part importante représenté par ce système d'exploitation dans le prix d'un PC neuf. Le quasi-monopole de Microsoft sur les marchés des systèmes d'exploitations et des suites bureautique lui a permis de dégager d'énormes flux de trésorerie chaque année, dont il se sert pour imposer ses autres produits dans d'autres marchés, comme des baladeurs, des consoles de jeux vidéos, ou toute sorte de logiciels conçus par ses concurrents. Evidemment, à chaque fois que la situation de monopole est atteinte sur un marché, les prix s'envolent. Si le business model de Microsoft est performant, les consommateurs et entreprises qui achètent ses produits devraient s'interroger sur les nuisances représentées par cette titanesque corporation.
Des alternatives sont pourtant envisageables. Actuellement, elles gagnent en notoriété, mais elles peinent encore à devenir grand public car elles n'arrivent pas toutes à être faciles d'accès aux utilisateurs habitués aux logiciels Microsoft. Le navigateur Firefox a gagné de nombreuses parts de marché pour avoir réussis à minimiser ces difficultés de transition. Firefox est un logiciel libre gratuit de plus en plus utilisé par le grand public. D'autres logiciels libres sont prometteurs pour constituer une solution de remplacement aux produits Microsoft. Ils constituent même une opportunité de politique publique.
Linux est un système d'exploitation libre, ce qui veut dire qu'il est gratuit. Il est développé par de nombreux développeurs à travers le monde qui s'efforcent d'en améliorer les caractéristiques et la stabilité, à tel point qu'il est parfaitement fonctionnel pour tous les usages. Des entreprises informatiques travaillent sur des distributions de Linux pour entreprises et particuliers, sortes de configurations adaptées selon les utilisations, pour un coût bien plus faible qu'une version de Windows. Ces entreprises auraient tout à gagner à orienter leur recherche et développement pour limiter les difficultés de transitions des logiciels Microsofts aux logiciels libres, quitte même à ce sur certains aspects les logiciels libres aient l'apparence de quasi clones de ceux Microsoft. Cela créerait une formidable opportunité pour tous ceux qui ont à gagner à quitter Microsoft. En France, par exemple, les administrations pourraient progressivement migrer d'un bord à l'autre, d'abord avec la suite bureautique libre OpenOffice dès aujourd'hui, puis ensuite, au prochain renouvellement de matériel à une distribution Linux facile d'accès. Au final les économies représentées seraient considérables au niveau du budget de l'Etat et des collectivités locales, toujours en manque d'argent.
Le très grand marché représenté par les administrations encourageraient les entreprises travaillant autour des logiciels libres à poursuivre leurs efforts, permettant l'émergence d'un concurrent majeur à Microsoft. Les connaissances autour de l'utilisation de logiciels libres se répandraient au sein de la population, diminuant encore davantage le saut d'un système à un autre pour les particuliers et les entreprises. Au bout d'un moment, Microsoft se verrait contraint à la fois de baisser les prix de ses logiciels, mais aussi d'en sortir des versions spéciales pouvant être utilisées sur Linux. Un Etat comme la France aurait donc tout intérêt à mettre en place une véritable politique de transition vers les logiciels libres, vu les gains multiples : économies sur le budget de l'Etat, croissance économique de start-ups travaillant sur ces thèmes, baisses de prix pour les consommateurs, fiabilité renforcée des systèmes informatiques et positionnement de pointe sur ces technologies.
L'heure de Linux arrive, ainsi que celle de tous les logiciels libres. Techniquement, les alternatives sont plus que suffisantes. La transition peut paraître moins évidente, mais s'il y a une volonté partagée pour le faire, tout le monde a à y gagner. Sauf le monopole Microsoft bien sûr.
Des alternatives sont pourtant envisageables. Actuellement, elles gagnent en notoriété, mais elles peinent encore à devenir grand public car elles n'arrivent pas toutes à être faciles d'accès aux utilisateurs habitués aux logiciels Microsoft. Le navigateur Firefox a gagné de nombreuses parts de marché pour avoir réussis à minimiser ces difficultés de transition. Firefox est un logiciel libre gratuit de plus en plus utilisé par le grand public. D'autres logiciels libres sont prometteurs pour constituer une solution de remplacement aux produits Microsoft. Ils constituent même une opportunité de politique publique.
Linux est un système d'exploitation libre, ce qui veut dire qu'il est gratuit. Il est développé par de nombreux développeurs à travers le monde qui s'efforcent d'en améliorer les caractéristiques et la stabilité, à tel point qu'il est parfaitement fonctionnel pour tous les usages. Des entreprises informatiques travaillent sur des distributions de Linux pour entreprises et particuliers, sortes de configurations adaptées selon les utilisations, pour un coût bien plus faible qu'une version de Windows. Ces entreprises auraient tout à gagner à orienter leur recherche et développement pour limiter les difficultés de transitions des logiciels Microsofts aux logiciels libres, quitte même à ce sur certains aspects les logiciels libres aient l'apparence de quasi clones de ceux Microsoft. Cela créerait une formidable opportunité pour tous ceux qui ont à gagner à quitter Microsoft. En France, par exemple, les administrations pourraient progressivement migrer d'un bord à l'autre, d'abord avec la suite bureautique libre OpenOffice dès aujourd'hui, puis ensuite, au prochain renouvellement de matériel à une distribution Linux facile d'accès. Au final les économies représentées seraient considérables au niveau du budget de l'Etat et des collectivités locales, toujours en manque d'argent.
Le très grand marché représenté par les administrations encourageraient les entreprises travaillant autour des logiciels libres à poursuivre leurs efforts, permettant l'émergence d'un concurrent majeur à Microsoft. Les connaissances autour de l'utilisation de logiciels libres se répandraient au sein de la population, diminuant encore davantage le saut d'un système à un autre pour les particuliers et les entreprises. Au bout d'un moment, Microsoft se verrait contraint à la fois de baisser les prix de ses logiciels, mais aussi d'en sortir des versions spéciales pouvant être utilisées sur Linux. Un Etat comme la France aurait donc tout intérêt à mettre en place une véritable politique de transition vers les logiciels libres, vu les gains multiples : économies sur le budget de l'Etat, croissance économique de start-ups travaillant sur ces thèmes, baisses de prix pour les consommateurs, fiabilité renforcée des systèmes informatiques et positionnement de pointe sur ces technologies.
L'heure de Linux arrive, ainsi que celle de tous les logiciels libres. Techniquement, les alternatives sont plus que suffisantes. La transition peut paraître moins évidente, mais s'il y a une volonté partagée pour le faire, tout le monde a à y gagner. Sauf le monopole Microsoft bien sûr.
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