mardi 20 décembre 2011
La fin de France Soir et le pluralisme de la presse
Par xerbias, mardi 20 décembre 2011 à 22:29 :: General
France Soir, c'est finalement fini. L'édition papier en tout cas. Le quotidien était de toute façon à l'article de la mort depuis au moins une vingtaine d'années. Les raisons de sa disparition sont multiples. En premier lieu, il y a l'apparition d'Internet, qui met à mal à la presse écrite partout dans le monde. Aux Etats-Unis, les quotidiens sont nombreux à disparaître. En France, la presse magazine doit également s'adapter. Par exemple, les magazines spécialisés en jeux vidéo ne peuvent plus annoncer l'actualité tous les mois quand celle-ci se détaille aujourd'hui à l'heure près sur Internet. C'est ce qui a causé la perte du magazine Joypad. Il faut alors tenter de s'adapter à l'édition sur Internet, c'est ce que vont tenter les derniers salariés de France Soir.
Il y a aussi les raisons propres à la France. Le dernier numéro de France Soir n'a pas pu paraître à cause de l'intervention musclée de syndicalistes du Livre dans les locaux du journal. Cela montre tout ce qui handicape particulièrement la presse française : des coûts d'impression et de distribution abusifs, résultat d'un corporatisme irresponsable. D'autres quotidiens tels que Le Monde ou Libération peinent, et d'une manière générale les coûts trop élevés font que le prix des journaux est trop cher, ce qui explique un lectorat moindre.
Mais cela ne suffit pas à expliquer pourquoi France Soir est tombé, quand d'autres continuent de survivre. Ce quotidien a erré de nouvelle formule en nouvelle formule, peinant à trouver son positionnement depuis les premières remises en cause dans les années 70. Entre Le Parisien et Le Figaro, il n'y avait pas de place pour France Soir. On pourra regretter la disparition d'une voix alors que le pluralisme de la presse est nécessaire. Mais personne n'a fait taire cette voix, elle n'était tout simplement plus écoutée, alors que de nouvelles voix s'élèvent régulièrement sur le net.
C'est en fin de compte assez naturel. Des disparitions de journaux, il y en a eu avant, il y en aura d'autres après. Ce ne serait un problème que si les sources d'informations venaient à disparaître. Il est dès lors inutile d'essayer de maintenir artificiellement en vie les journaux. A propos de la disparition de France Soir, François Bayrou a souhaité "s'interroger sur un mécanisme réel de soutien à la presse écrite papier qui permette à un journal soutenu par un lectorat de moyenne importance de trouver, dans l'indépendance, son équilibre financier". Pourtant, des aides publiques à la presse, il y en a déjà beaucoup. Le Président actuel en a même rajouté, avec une aide à la presse en ligne. Il faut arrêter avec toutes ces aides publiques, c'est de l'argent mal dépensé. Ce n'est pas respecter le pluralisme que de maintenir artificiellement en vie des journaux qui n'ont pas assez de lecteurs pour les faire vivre.
Il y a aussi les raisons propres à la France. Le dernier numéro de France Soir n'a pas pu paraître à cause de l'intervention musclée de syndicalistes du Livre dans les locaux du journal. Cela montre tout ce qui handicape particulièrement la presse française : des coûts d'impression et de distribution abusifs, résultat d'un corporatisme irresponsable. D'autres quotidiens tels que Le Monde ou Libération peinent, et d'une manière générale les coûts trop élevés font que le prix des journaux est trop cher, ce qui explique un lectorat moindre.
Mais cela ne suffit pas à expliquer pourquoi France Soir est tombé, quand d'autres continuent de survivre. Ce quotidien a erré de nouvelle formule en nouvelle formule, peinant à trouver son positionnement depuis les premières remises en cause dans les années 70. Entre Le Parisien et Le Figaro, il n'y avait pas de place pour France Soir. On pourra regretter la disparition d'une voix alors que le pluralisme de la presse est nécessaire. Mais personne n'a fait taire cette voix, elle n'était tout simplement plus écoutée, alors que de nouvelles voix s'élèvent régulièrement sur le net.
C'est en fin de compte assez naturel. Des disparitions de journaux, il y en a eu avant, il y en aura d'autres après. Ce ne serait un problème que si les sources d'informations venaient à disparaître. Il est dès lors inutile d'essayer de maintenir artificiellement en vie les journaux. A propos de la disparition de France Soir, François Bayrou a souhaité "s'interroger sur un mécanisme réel de soutien à la presse écrite papier qui permette à un journal soutenu par un lectorat de moyenne importance de trouver, dans l'indépendance, son équilibre financier". Pourtant, des aides publiques à la presse, il y en a déjà beaucoup. Le Président actuel en a même rajouté, avec une aide à la presse en ligne. Il faut arrêter avec toutes ces aides publiques, c'est de l'argent mal dépensé. Ce n'est pas respecter le pluralisme que de maintenir artificiellement en vie des journaux qui n'ont pas assez de lecteurs pour les faire vivre.