Le Figaro Magazine révèle que l'Etat consacre au minimum 1,34 milliards d'euros en mises à disposition de fonctionnaires aux syndicats. C'est un chiffre énorme, et qui ne se justifie pas. Ce n'est pas à l'Etat de subventionner les syndicats, pour être indépendants, ceux-ci doivent vivre de leurs ressources propres, telles que les cotisations de leurs adhérents. En versant de telles mannes, il n'est pas étonnant qu'ils soient déresponsabilisés vis-à-vis de leurs finances, et que l'argent soit dépensé n'importe comment, comme le montre la même enquête. Certes, les syndicats ne viendront pas se plaindre qu'ils vivent la belle vie sur le dos du contribuable. Mais pour l'ensemble des Français, il s'agit bien de gaspillage d'argent public caractérisé. Il est dès lors inutile de demander des nouveaux recrutements dans la fonction publique, quand une partie si importante des fonctionnaires ou agents publics s'occupe d'autre choses que l'activité pour laquelle ils ont été embauchés. On a récemment vu que les professeurs disparaissaient des classes, mais restaient suffisamment nombreux normalement pour l'effectif des élèves. Voilà une explication.

Les mises à disposition d'agents publics aux syndicats s'apparentent à des emplois fictifs. L'analogie est frappante : conformément à la définition, il s'agit bien de "personnes percevant une rémunération pour une activité qu'elles n'exercent pas, par exemple en poursuivant des activités partisanes ou militantes au lieu d'effectuer le travail pour lequel elles sont censées être rémunérées". Un professeur qui n'est pas devant les élèves mais s'occupe de question syndicales sur son temps de travail n'a pas à être qualifié de professeur. Cela vaut d'ailleurs pour toutes les mises à disposition de fonctionnaires.

La suppression du financement public des syndicats de la fonction publique ne bénéficierait pas à de quelconques patrons ou à de riches propriétaires d'entreprises, mais bien au peuple français. L'intérêt de celui-ci, c'est que l'argent public soit bien géré, et les déficits publics actuels montrent qu'il faut impérieusement faire des économies. Arrêter de gaspiller l'argent public sur des missions qui ne relèvent pas de l'Etat est donc une voie sur laquelle il faut s'engager résolument, et le financement des syndicats en fait partie.