Après avoir vu les aspects négatifs du bilan de Nicolas Sarkozy, voyons désormais les points positifs les plus importants du quinquennat :

Il s'est révélé décisif en matière de politique étrangère. Cela s'est notamment vu à travers la libération des infirmières bulgares, le cessez-le-feu en Géorgie lorsque la France avait la présidence de l'Union Européenne ou bien au support accordé au vainqueur de l'élection présidentielle ivoirienne pour favoriser une transition la plus pacifique possible. Cette année encore, il a fait preuve de leadership en étant le premier à reconnaître le Conseil National de Transition en Libye, et en jonction avec le Royaume-Uni, en mettant en place une zone d'exclusion aérienne permettant la survie et in fine la victoire des forces rebelles.

Il a opéré le retour de la France dans l'OTAN, une décision courageuse qui en fin de compte, permet de renforcer l'influence française dans le monde et l'efficacité de nos forces armées.

Il a apporté une issue à la crise des institutions politiques européennes. Après le refus du Traité Constitutionnel Européen, il avait dès la campagne présidentielle proposé un plan de sortie de crise, qui a finalement abouti au Traité de Lisbonne. Si aujourd'hui, les règles de gouvernance économique sont débattues à nouveau, ce n'est pas le cas de la gouvernance purement politique.

Il s'est opposé avec succès à l'adhésion de la Turquie dans l'Union Européenne. Les négociations se sont depuis enlisées, et aujourd'hui, plus grand monde n'y croit. Espérons que cela dure ainsi, ou bien que l'on entérine définitivement ce refus.

La plus grande réussite du quinquennat est sans conteste le travail réalisé sur l'enseignement supérieur, à travers la réforme de l'Université et le Plan Campus, deux vastes projets pour remettre les universités françaises au niveau où elles devraient se trouver, ce qui à long terme, favorisera grandement la France et son économie.

Le slogan "Travailler plus pour gagner plus" s'est concrétisé à travers la défiscalisation des heures supplémentaires. Le message envoyé est clair : la hausse de revenus ne doit pas dépendre de l'Etat, mais du travail effectué.

En achevant la réforme des retraites, le gouvernement a sauvé notre système par répartition. Ainsi, il n'a fait que revenir sur la décision désastreuse du passage à la retraite à 60 ans, datant d'il y a trente ans. Les régimes spéciaux de retraite ont également été réformés en début de mandat, même s'ils ne sont toujours pas supprimés.

Conformément à ses engagements, Nicolas Sarkozy a lié le ministère de l'environnement à celui des transports et de l'équipement, sous la direction d'une personnalité politique influente, ce qui a permis la mise en place du Grenelle de l'environnement.

L'Etat a pris le relais d'une région Ile-de-France désespérément inactive en prenant l'initiative de nouveaux projets de transports en commun pour le Grand Paris.

La réforme des collectivités locales a été mise en place, même si elle n'est pas encore appliqué. Si des conseillers territoriaux remplaceront les conseillers généraux et régionaux, on n'en est pas quand même à la suppression d'un échelon administratif, malheureusement.

Reste désormais à voir le projet du candidat, un projet que l'UMP se charge d'élaborer via de multiples conventions comme il y a cinq ans, mais il sera essentiellement modelé par les décisions du premier concerné lorsque celui-ci débutera sa campagne.