Que donnerait François Hollande à la tête de la République française ? Contrairement à d'autres candidats, comme François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon, Dominique de Villepin ou même Corinne Lepage, il n'a jamais exercé la moindre responsabilité nationale. N'ayant jamais dirigé ou fait parti d'une équipe gouvernementale, on peut donc douter de sa capacité à être le chef de l'Etat sans y avoir été préparé. Pour un tel poste, un minimum d'expérience est nécessaire, ou sinon, autant prendre le premier énarque venu le jour de sa remise de diplôme. François Hollande a été premier secrétaire du Parti Socialiste pendant onze ans, et tout le monde s'accorde sur le fait qu'il s'agissait d'un désastre pour son propre parti. Aujourd'hui, cette partie importante de sa vie est totalement occultée, et on peut comprendre pourquoi.

Faute de responsabilités publiques nationales, on est bien obligé de se rabattre sur ses responsabilités locales. Depuis 2008, il est ainsi président du conseil général de la Corrèze, 80ème département français avec environ 240 000 habitants. Ce n'est pas exactement la même chose que 65 millions d'habitants, mais voyons quand même si les Corréziens peuvent dire que leur département est bien géré. La réponse tombe assez rapidement, et elle est nette : c'est non. En effet, la Corrèze, dont il s'occupe depuis quatre ans, est tout simplement le département le plus endetté de France, avec une dette qui n'a cessé d'augmenter ces quatre dernières années. Avec une dette par habitant trois fois plus élevée que la moyenne, la Corrèze est clairement dans une situation financière malsaine, et rien ne laisse envisager que la situation puisse s'améliorer à l'avenir avec le rythme de dépense actuel du département. La situation de la Corrèze s'est donc aggravé depuis que François Hollande en est le président.

Peut-être pourrait-il affirmer que cette situation n'est pas de sa faute, puisqu'il était trop occupé à préparer sa candidature à la présidentielle qu'à prendre en charge son département. Néanmoins, on voit clairement que certaines de ses décisions ont contribué à aggraver le déficit public de la Corrèze. On se souvient ainsi qu'en 2010, il avait décidé de donner le dernier gadget technologique coûteux à la mode, l'iPad, à des milliers de collégiens. A l'époque, il s'en vantait même.

François Hollande a donc donné un iPad a l'ensemble des élèves de 6ème, ce qui ne peut être neutre en terme de coûts. Mais il n'y a pas que ça. Depuis 2008, le département offrait aussi un ordinateur portable à chaque élève des classes de 5ème, 4ème et 3ème. Et bien évidemment, en quittant le collège, les élèves gardent le matériel offert. Cela n'a donc rien d'un investissement, mais une dépense de fonctionnement inutile et inconsidérée. N'est-ce pas ce genre de dépenses que l'on doit éliminer, et encore plus ne pas créer, quand on est à la tête d'un organisme en mauvaise santé financière ? Et ce n'est pas comme si fabriquer des iPad fera travailler des usines françaises non plus... François Hollande ne peut donc même pas se targuer d'avoir été un bon gestionnaire de la Corrèze. Quelle raison aurait-on de penser qu'il puisse l'être pour la France ?