Le départ de Jacques Chirac
Par xerbias, mardi 15 mai 2007 à 14:11 :: Faits politiques :: #156 :: rss

En fin de compte, on pourra reprocher à Jacques Chirac un nombre limité d'erreurs, mais des erreurs qui se sont transformés en échecs graves, et donc qui ne pourront être passées sous silence. Il est aisé de les énumérer :
- il cède en décembre 1995 face aux grêves organisées contre le plan de sauvegarde de la Sécurité Sociale.
- il dissout l'Assemblée Nationale en 1997.
- dans son deuxième mandat il fait durer trop longtemps Jean-Pierre Raffarin, et le fait en fin de compte remplacer par Dominique de Villepin.
- il échoue à faire adopter le Traité Constitutionnel Européen en 2005.
Voilà en tous cas les fautes les plus lourdes qu'il a commises. Mais Jacques Chirac a évidemment aussi eu des réussites en matière de politique intérieure. Les chantiers présidentiels qu'il a défendu pendant son second mandat (handicapés, sécurité routière, lutte contre le cancer) sont à mettre à son crédit, et il est aussi en partie comptable des bilans de ses quatre Premier ministres successifs.
En fin de compte, ce qui sera probablement reproché à Jacques Chirac dans l'avenir c'est la faible trace qu'il aura laissée, le peu de changements qui auront eu lieu dans la société française entre 1995 et 2007. En fait, le constat vaut pour toute l'action politique depuis 1974, et c'est certainement le constat le plus cinglant vis-à -vis d'une génération d'hommes politiques qui aura été aux affaires pendant cette période. Espérons désormais que cela ne soit plus le cas.
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