Le départ de Jacques Chirac
Par xerbias, mardi 15 mai 2007 à 14:11 :: Faits politiques :: #156 :: rss
Jacques Chirac voit son mandat prendre fin. Et alors que son successeur, Nicolas Sarkozy, a de nombreux espoirs mis en lui, pour le Président sortant, c'est surtout l'heure du bilan. Bilan d'une présidence de douze ans, voire même d'une vie consacrée à la politique. Certes, celle-ci n'est pas tout à fait finie, puisque Jacques Chirac souhaite continuer son oeuvre pour le dialogue des peuples et le développement durable à travers une fondation. Mais depuis le début de la campagne présidentielle de 2007, on pouvait sentir qu'une page était en train d'être tournée. Alors quel est ce bilan de la présidence Chirac ? Déjà , il est certain qu'il aura été au niveau du point de vue de la politique étrangère. En gardant des positions issues d'un certain consensus depuis le général de Gaulle, la France continue d'être respectée dans de nombreux pays. Evidemment, le reproche d'arrogance continue d'être fait parmi certains pays d'Europe et aux Etats-Unis, et le rôle français n'est pas toujours aussi important que ce que l'on voudrait croire. Jacques Chirac se sera montré toujours sensible à la construction européenne, étant l'un des plus importants soutiens à l'adoption de la monnaie unique en France. D'une manière générale, il aura été un homme d'Etat solide aux moments sensibles, du point de vue des symboles, mais pas seulement, comme lorsqu'il dénonça la guerre américaine en Irak.
En fin de compte, on pourra reprocher à Jacques Chirac un nombre limité d'erreurs, mais des erreurs qui se sont transformés en échecs graves, et donc qui ne pourront être passées sous silence. Il est aisé de les énumérer :
- il cède en décembre 1995 face aux grêves organisées contre le plan de sauvegarde de la Sécurité Sociale.
- il dissout l'Assemblée Nationale en 1997.
- dans son deuxième mandat il fait durer trop longtemps Jean-Pierre Raffarin, et le fait en fin de compte remplacer par Dominique de Villepin.
- il échoue à faire adopter le Traité Constitutionnel Européen en 2005.
Voilà en tous cas les fautes les plus lourdes qu'il a commises. Mais Jacques Chirac a évidemment aussi eu des réussites en matière de politique intérieure. Les chantiers présidentiels qu'il a défendu pendant son second mandat (handicapés, sécurité routière, lutte contre le cancer) sont à mettre à son crédit, et il est aussi en partie comptable des bilans de ses quatre Premier ministres successifs.
En fin de compte, ce qui sera probablement reproché à Jacques Chirac dans l'avenir c'est la faible trace qu'il aura laissée, le peu de changements qui auront eu lieu dans la société française entre 1995 et 2007. En fait, le constat vaut pour toute l'action politique depuis 1974, et c'est certainement le constat le plus cinglant vis-à -vis d'une génération d'hommes politiques qui aura été aux affaires pendant cette période. Espérons désormais que cela ne soit plus le cas.
En fin de compte, on pourra reprocher à Jacques Chirac un nombre limité d'erreurs, mais des erreurs qui se sont transformés en échecs graves, et donc qui ne pourront être passées sous silence. Il est aisé de les énumérer :
- il cède en décembre 1995 face aux grêves organisées contre le plan de sauvegarde de la Sécurité Sociale.
- il dissout l'Assemblée Nationale en 1997.
- dans son deuxième mandat il fait durer trop longtemps Jean-Pierre Raffarin, et le fait en fin de compte remplacer par Dominique de Villepin.
- il échoue à faire adopter le Traité Constitutionnel Européen en 2005.
Voilà en tous cas les fautes les plus lourdes qu'il a commises. Mais Jacques Chirac a évidemment aussi eu des réussites en matière de politique intérieure. Les chantiers présidentiels qu'il a défendu pendant son second mandat (handicapés, sécurité routière, lutte contre le cancer) sont à mettre à son crédit, et il est aussi en partie comptable des bilans de ses quatre Premier ministres successifs.
En fin de compte, ce qui sera probablement reproché à Jacques Chirac dans l'avenir c'est la faible trace qu'il aura laissée, le peu de changements qui auront eu lieu dans la société française entre 1995 et 2007. En fait, le constat vaut pour toute l'action politique depuis 1974, et c'est certainement le constat le plus cinglant vis-à -vis d'une génération d'hommes politiques qui aura été aux affaires pendant cette période. Espérons désormais que cela ne soit plus le cas.
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