Un ticket Sarko - Borloo ?
Par xerbias, samedi 16 septembre 2006 à 18:18 :: Faits politiques :: #49 :: rss
L'université d'été du Parti Radical Valoisien a affiché le rapprochement entre Jean-Louis Borloo et Nicolas Sarkozy. Même si ce dernier n'y était pas physiquement présent, il a adressé un message vidéo aux radicaux, en assurant que la fibre sociale de Jean-Louis Borloo serait fortement prise en compte lors des prochaines élections, et après. Cela officialise le fait que Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo sont liés pour les prochains combats. Jean-Louis Borloo manquait d'influence au sein de l'UMP, considéré comme incontrôlable et sortant des sentiers battus, il était peu pris au compte dans les mouvements d'appareils. Sa nomination au ministère des Affaires sociales et son adhésion au Parti Radical l'ont remis dans le jeu. Sa personnalité originale et ses succès à ce ministère en ont fait une personne très appréciée des Français. Dès lors, il constitue une force pour le prochain candidat UMP à la présidentielle. Surtout que Jean-Louis Borloo n'a jamais connu de difficultés relationnelles avec Nicolas Sarkozy, bien qu'en étant éloigné au départ, et en revanche, l'affaire du CPE a laissé des traces entre Dominique de Villepin et lui.
Lors de la soirée du 21 avril 2002, la France était choquée. Sur les plateaux de télévision, les hommes politiques présents se rejetaient chacun la responsabilité de cet événement, laissant les Français songeurs. Il y avait un homme pourtant qui prit la parole pour recentrer le débat sur les soucis que connaissaient les Français. Il parla du drame du surendettement, et de ce qui restait à faire pour améliorer les choses. Ce soir là , Jean-Louis Borloo montra qu'il avait la volonté sincère d'améliorer la vie de ses concitoyens, quand les autres restaient attachés à des questions électorales. Dépassant les considérations politiciennes, il rallia l'UMP pour avoir l'occasion d'agir, plutôt que de se complaire dans une opposition inactive. Au ministère de la ville, il mit en place la faillite personnelle pour aider ceux qui étaient handicapés par le surendettement, il lança un programme ambitieux de renouveau de l'habitat social afin de réhabiliter des cités et engagea avec de petits moyens des actions pour lutter contre la fracture sociale. L'efficacité de son travail surnageant par rapport aux oeuvres des ses collègues ministres, il obtint une promotion méritée en 2004. Aux affaires sociales, ses actions en faveur du logement et ses résultats en matière de baisse de chômage font de lui encore une fois l'un des meilleurs ministres. Il est donc logique que l'on souhaite le voir occuper de plus grandes responsabilités. S'il n'a pas du tout le profil d'un Président de la République, il a en revanche celui d'un Premier ministre qui conviendrait à notre époque.
Dès lors, l'idée d'un ticket où Nicolas Sarkozy serait Président après les prochaines présidentielles et Jean-Louis Borloo nommé à Matignon apparaît très séduisante. Ils présenteraient une évidente complémentarité, en neutralisant l'un l'autre leurs points faibles. Nombreux sont ceux qui reprochent à la France d'en haut, l'élite, d'agir depuis leurs bureaux en étant totalement déconnecté des réalités du terrain, sans se rendre compte des conséquences de leurs actes. On peut aussi regretter qu'une grande partie de la population ne comprenne pas les exigences complexes auxquels est soumis un gouvernement, et que de ce fait leur vote reflète une pensée politique ne prenant pas en compte les contraintes de la gestion d'un pays, en ne se basant que sur leur propre expérience, ce qui apporte un point de vue parfois limité. C'est peut être à ce niveau là qu'il y a une déconnexion entre gouvernants et gouvernés, un malentendu sur ce qui peut être fait, sur ce qui est douloureux et doit être fait, et sur l'intensité de la souffrance des certaines catégories de la population. En se positionnant comme étant le candidat de la rupture, Nicolas Sarkozy souhaite profondément réformer la France, ce qui, n'en doutons pas, peut se révéler douloureux pour de nombreuses personnes dans un premier temps, bien que cela soit nécessaire. Ces réformes doivent donc être faites dans le respect des faibles, tout en conservant l'efficacité de l'action. C'est justement pour permettre cela que la présence de Jean-Louis Borloo est nécessaire aux côtés de Nicolas Sarkozy, et que l'on doit espérer qu'en cas de victoire de ce dernier, le premier continuera son travail à un niveau supérieur au poste de Premier ministre.
Photo : Patrick Bernard / AFP
Lors de la soirée du 21 avril 2002, la France était choquée. Sur les plateaux de télévision, les hommes politiques présents se rejetaient chacun la responsabilité de cet événement, laissant les Français songeurs. Il y avait un homme pourtant qui prit la parole pour recentrer le débat sur les soucis que connaissaient les Français. Il parla du drame du surendettement, et de ce qui restait à faire pour améliorer les choses. Ce soir là , Jean-Louis Borloo montra qu'il avait la volonté sincère d'améliorer la vie de ses concitoyens, quand les autres restaient attachés à des questions électorales. Dépassant les considérations politiciennes, il rallia l'UMP pour avoir l'occasion d'agir, plutôt que de se complaire dans une opposition inactive. Au ministère de la ville, il mit en place la faillite personnelle pour aider ceux qui étaient handicapés par le surendettement, il lança un programme ambitieux de renouveau de l'habitat social afin de réhabiliter des cités et engagea avec de petits moyens des actions pour lutter contre la fracture sociale. L'efficacité de son travail surnageant par rapport aux oeuvres des ses collègues ministres, il obtint une promotion méritée en 2004. Aux affaires sociales, ses actions en faveur du logement et ses résultats en matière de baisse de chômage font de lui encore une fois l'un des meilleurs ministres. Il est donc logique que l'on souhaite le voir occuper de plus grandes responsabilités. S'il n'a pas du tout le profil d'un Président de la République, il a en revanche celui d'un Premier ministre qui conviendrait à notre époque.
Dès lors, l'idée d'un ticket où Nicolas Sarkozy serait Président après les prochaines présidentielles et Jean-Louis Borloo nommé à Matignon apparaît très séduisante. Ils présenteraient une évidente complémentarité, en neutralisant l'un l'autre leurs points faibles. Nombreux sont ceux qui reprochent à la France d'en haut, l'élite, d'agir depuis leurs bureaux en étant totalement déconnecté des réalités du terrain, sans se rendre compte des conséquences de leurs actes. On peut aussi regretter qu'une grande partie de la population ne comprenne pas les exigences complexes auxquels est soumis un gouvernement, et que de ce fait leur vote reflète une pensée politique ne prenant pas en compte les contraintes de la gestion d'un pays, en ne se basant que sur leur propre expérience, ce qui apporte un point de vue parfois limité. C'est peut être à ce niveau là qu'il y a une déconnexion entre gouvernants et gouvernés, un malentendu sur ce qui peut être fait, sur ce qui est douloureux et doit être fait, et sur l'intensité de la souffrance des certaines catégories de la population. En se positionnant comme étant le candidat de la rupture, Nicolas Sarkozy souhaite profondément réformer la France, ce qui, n'en doutons pas, peut se révéler douloureux pour de nombreuses personnes dans un premier temps, bien que cela soit nécessaire. Ces réformes doivent donc être faites dans le respect des faibles, tout en conservant l'efficacité de l'action. C'est justement pour permettre cela que la présence de Jean-Louis Borloo est nécessaire aux côtés de Nicolas Sarkozy, et que l'on doit espérer qu'en cas de victoire de ce dernier, le premier continuera son travail à un niveau supérieur au poste de Premier ministre.
Photo : Patrick Bernard / AFP
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
Ajouter un commentaire
Les commentaires pour ce billet sont fermés.