lundi 10 septembre 2007
En finir avec le marxisme
Par xerbias, lundi 10 septembre 2007 à 23:31 :: Pensée politique

La rhétorique marxiste continue donc de durer. Elle est certes séduisante : c'est le seul système politico-économique complet conçu comme alternative au capitalisme. Mais d'une part il a montré son inefficacité, d'autre part l'analyse de Karl Marx de la vie économique du XIXème siècle n'est plus de tout à fait de mise aujourd'hui. La "classe moyenne" est de nos jours celle qui domine largement les autres, et ce d'autant plus qu'il n'y pas de conscience de classe où que ce soit dans la société. De ce fait, la lutte des classes n'est pas possible. Et plutôt que de vouloir persévérer dans une vision conflictuelle des rapports sociaux, il vaudrait mieux privilégier une approche apaisée des négociations. Car de toutes façons, l'internationale des travailleurs est moins que jamais d'actualité, comme les entreprises sont en concurrence mondiale les unes avec les autres. La France est l'un des derniers pays à conserver une aussi forte dose de marxisme dans son approche des choses, et cela la dessert quotidiennement, ne serait-ce que pour faire les réformes structurelles nécessaires à sa remise en état. Il s'agit là d'un véritable conservatisme, de corporatismes tenaces qui immobilisent la société française et l'empêche d'avancer. Voilà pourquoi il faut arrêter de toujours considérer les choses sous l'angle des protestations sociales, car il est nécessaire de solder une bonne fois pour toutes la lutte des classes, d'en finir définitivement avec le marxisme.
Il est donc souhaitable que les syndicats représentent mieux une société qui a, pour une bonne part, reconnu l'inutilité des vieilles recettes qui promettaient le bonheur pour tous à condition de s'en prendre à celui qui réussit dans la vie. De même, le Parti Socialiste ne doit pas hésiter à rejeter franchement ceux qui, parmi ses membres, continuent de croire que tout ce qui est à leur droite représente le mal et souhaitent abolir le capitalisme. Des gens comme Jean-Luc Mélenchon et Henri Emmanuelli ne doivent plus être capables d'influencer la ligne politique de leur parti, quitte à ce qu'ils le quittent pour rejoindre le moribond Parti Communiste qui défend les mêmes positions qu'eux. Et c'est, au final, une prise de conscience généralisée qu'il faut souhaiter voir s'accomplir : la lutte des classes et la rhétorique marxiste sont des visions dépassées de la société, qu'elles n'ont jamais servie. Malheureusement, cela constitue désormais une partie de notre culture, cette idéologie pouvant même se retrouver facilement parmi les jeunes générations ou certaines catégories de salariés du secteur public. Ce n'est pas pour cela qu'il faille s'en contenter pour autant.