La Vague
Par xerbias, dimanche 17 octobre 2010 à 15:08 :: Pensée politique :: #496 :: rss

Les élèves sont les premiers surpris de la façon dont se déroule le cours. Ensemble, ils se sentent plus forts. La discipline et la pression de la communauté amoindrit leurs préoccupations égoïstes antérieures. Leurs projets extra-scolaires, comme une pièce de théâtre ou l'équipe de water polo, fonctionnent mieux. Riches ou pauvres, Allemands de l'ouest ou de l'est, d'origine allemande ou étrangère, ils partagent tous quelque chose. Tim, qui se sentait autrefois exclu du reste des lycéens, est désormais défendu face à ceux qui le martyrisent. L'expérience leur apparaît d'autant plus bénéfique qu'elle se passe sur une base de volontariat : chacun est libre de quitter le cours quand il le souhaite. En revanche, les membres du groupes ne comprennent pas lorsque l'un d'entre eux ne respecte pas sciemment les règles, et remet en question les vertus du projet.
Au fur et à mesure, les élèves du cours d'autocratie se prennent de plus en plus au jeu. Ils proposent à d'autres personnes d'adhérer à cette philosophie. Ceux qui n'en sont pas sont exclus de leurs activités de groupe, et parfois même mal vus. Lorsqu'une opposition apparaît contre leur groupe, ils réagissent même violemment. Le professeur se sent alors complètement dépassé par les évènements. Il décide d'y mettre un terme dans un final dramatique.
Ce film est inspiré par des événements ayant eu lieu en 1967 en Californie. Un livre et un téléfilm en avaient notamment déjà été tirés. Même s'il pousse parfois à l'exagération, il a comme grand mérite de montrer comment naît une dictature. Il ne suffit pas d'un leader charismatique disposant d'une autorité forte. La première condition est d'abord celle de l'anéantissement de l'individualisme, des individualités. Face aux angoisses de chacun, le mouvement de groupe apporte un confort, une base solide, des valeurs, des certitudes. Telles étaient les fondements des nationalismes ou des activismes révolutionnaires marxistes. Les participants échangent leurs interrogations personnelles contre des certitudes collectives.
Commentaires
1. Le dimanche 17 octobre 2010 à 19:36, par Alexandre Gérard
2. Le dimanche 17 octobre 2010 à 19:39, par Benoit
3. Le lundi 18 octobre 2010 à 12:13, par xerbias
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