Quel changement ?
Par xerbias, lundi 6 février 2012 à 11:18 :: General :: #728 :: rss
D'après les sondages, François Hollande représenterait le changement. En effet, comme il n'est pas au pouvoir, son élection représenterait un changement : la photo officielle du Président de la République changerait. Pour le reste, c'est pas grand chose. François Bayrou prévoit une catastrophe si François Hollande arrivait au pouvoir, et l'on s'interroge pour savoir si cela arrivera ou pas. Honnêtement, la situation est bien plus triste que ça. Après l'élection de 2012, quel changement ? La catastrophe, elle est déjà arrivée, il y a bien longtemps déjà . C'était en 1981. L'élection de François Mitterrand, qui constitue encore un modèle capable de faire s'émouvoir les socialistes, a handicapé durablement la France. Depuis, on n'en est pas sorti. Nos entreprises manquent de compétitivité. L'Etat providence est obèse. Tout le monde veut profiter du système, sans vouloir le financer. La France n'a pas eu un budget équilibré depuis des décennies, le chômage a été élevé pendant tout ce temps, et la crise de société va même au delà de ça.
Comme d'habitude, le projet socialiste consiste à taxer plus, et à dépenser encore plus. C'est la façon de vivre de la France. A côté, il y a le programme économique maigrelet de François Bayrou, qui pour "équilibrer la dette" (?) se contente de préconiser un label "Produit en France". Comme en 2002 et 2007, François Bayrou promeut un programme qui reste dans la grande continuité de ce qui se fait déjà . Tout cela ne changera pas grand chose à vrai dire, on continuera dans la grande médiocrité des trente dernières années.
En 2007, Nicolas Sarkozy avait fait campagne sur le thème de la rupture. Certains s'inquiétaient sur le fait qu'un trop gros changement risquait d'effrayer les Français. A vrai dire, ils ne prenaient pas un grand risque. Entre la rupture annoncée et la concrétisation, la différence ne pouvait qu'être notable. Il s'agissait de dépasser les contingences politiques pour briser les conservatismes sociaux et idéologiques. Il y a eu des progrès dans plusieurs secteurs, mais il n'y a pas eu le changement sociétal qui aurait été nécessaire. Par exemple, demander à un chercheur du CNRS ou d'une université de travailler en partenariat avec des entreprises, concrètement, c'est s'assurer de se voir reprocher de vouloir la privatisation de la recherche publique. Des pans entiers de l'économie sont toujours sous la coupe réglée de syndicats irresponsables, comme on le voit avec le port de Marseille. Et une alternance politique ne changerait strictement rien à ces lamentables états de fait, bien au contraire....
Les militants politiques sont souvent plein d'enthousiasme, remplis d'un espoir déraisonnable. C'est bien évidemment le meilleur moyen d'être déçu. Aux Etats-Unis, la déception entraînée par Barack Obama est à la hauteur de l'espoir qu'il avait fait naître. On a les dirigeants que l'on mérite, notre catastrophe actuelle est de notre faute : nous ne voulons pas d'un vrai changement.
Comme d'habitude, le projet socialiste consiste à taxer plus, et à dépenser encore plus. C'est la façon de vivre de la France. A côté, il y a le programme économique maigrelet de François Bayrou, qui pour "équilibrer la dette" (?) se contente de préconiser un label "Produit en France". Comme en 2002 et 2007, François Bayrou promeut un programme qui reste dans la grande continuité de ce qui se fait déjà . Tout cela ne changera pas grand chose à vrai dire, on continuera dans la grande médiocrité des trente dernières années.
En 2007, Nicolas Sarkozy avait fait campagne sur le thème de la rupture. Certains s'inquiétaient sur le fait qu'un trop gros changement risquait d'effrayer les Français. A vrai dire, ils ne prenaient pas un grand risque. Entre la rupture annoncée et la concrétisation, la différence ne pouvait qu'être notable. Il s'agissait de dépasser les contingences politiques pour briser les conservatismes sociaux et idéologiques. Il y a eu des progrès dans plusieurs secteurs, mais il n'y a pas eu le changement sociétal qui aurait été nécessaire. Par exemple, demander à un chercheur du CNRS ou d'une université de travailler en partenariat avec des entreprises, concrètement, c'est s'assurer de se voir reprocher de vouloir la privatisation de la recherche publique. Des pans entiers de l'économie sont toujours sous la coupe réglée de syndicats irresponsables, comme on le voit avec le port de Marseille. Et une alternance politique ne changerait strictement rien à ces lamentables états de fait, bien au contraire....
Les militants politiques sont souvent plein d'enthousiasme, remplis d'un espoir déraisonnable. C'est bien évidemment le meilleur moyen d'être déçu. Aux Etats-Unis, la déception entraînée par Barack Obama est à la hauteur de l'espoir qu'il avait fait naître. On a les dirigeants que l'on mérite, notre catastrophe actuelle est de notre faute : nous ne voulons pas d'un vrai changement.
Commentaires
1. Le lundi 6 février 2012 à 15:44, par Nemo
2. Le lundi 6 février 2012 à 16:44, par xerbias
3. Le lundi 6 février 2012 à 17:04, par Hervé Torchet
4. Le lundi 6 février 2012 à 17:31, par Nemo
5. Le lundi 6 février 2012 à 20:51, par xerbias
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